Robert Belliot ne mâchait pas ses mots durant sa campagne électorale et sa poujadiste tournée de porte à porte : avec lui, Pornichet allait rimer avec sécurité. Sauf que les faits sont têtus. Dès le premier été du règne de Bobby le Magnifique, Pornichet perd 20% de ses CRS sur les plages.
On allait voir ce que l'on allait voir ! Avec Robert Belliot, la Police Nationale et Michèle Alliot-Marie seraient mis au pas de la volonté du nouveau locataire de la Mairie de Pornichet. Dommage, mais c'est loupé ! Non seulement le quartier de la Gare n'est pas apaisé, la SNCF vient d'ailleurs de subir des dommages pour plusieurs milliers d'euros, mais jamais, depuis plusieurs décennies, les forces de l'ordre n'auront été si peu présentes sur les plages pornichétines.
Discrétion municipale
Il a fallu attendre un article du journal Ouest-France, du 19 juillet dernier, pour découvrir que Pornichet avait payé un lourd tribu à la volonté gouvernementale de conserver ses CRS pour pacifier les banlieues plutôt que pour surveiller les plages.
En effet, la Loire-Atlantique perd 4 CRS et c'est Pornichet qui trinque, avec 2 CRS en moins, alors que La Baule maintient ses effectifs. Pas terrible le Robert sur ce coup là, d'autant que la menace était connue depuis début avril et que visiblement rien n'a été fait pour que Pornichet ne soit pas la commune sacrifiée.
Pas très à l'aise du reste le maire sur ce sujet puisque la communication municipale évite soigneusement de préciser le nombre de fonctionnaires du Ministère de l'Intérieur en poste cet été à Pornichet. La même communication oublie de pointer le fait que la présence des CRS se limitera à 8 semaines contre 10 jusque là. M. Bachelier, le très contesté et contestable adjoint à la sécurité de M. Belliot, pouvait se pavaner récemment dans la presse locale devant un poste de secours, il s'est évertué lui aussi à passer sous silence ce nouveau loupé de l'équipe Belliot.
Promesses envolées
Pour mémoire, le maire, dans ses documents de campagne électorale (encore visible sur son site), s'engageait à "adapter les effectifs de sécurité". On voit déjà de quelle manière ! Il est à craindre qu'une fois de plus, Robert Belliot demande aux contribuables pornichétins de compenser ses erreurs, en devant financer, dès ces prochains mois, des policiers municipaux supplémentaires ? A multiplier les promesses démagogiques, il arrive de se brûler !
En n'intervenant pas pour maintenir les effectifs de CRS sur nos plages pornichétines, M. Belliot semble oublier que le flux des migrations estivales déplace les problèmes de délinquance et d’incivilité des villes vers les plages. Sur ce sujet, Robert Belliot cautionne-t-il la politique gouvernementale de désengagement des moyens d'Etat ? Et, lorsque l'UNSA Police, le syndicat majoritaire de la profession, annonce une disparition des CRS sur les plages en 2010, que compte faire Robert Belliot ? Est-il disposé à une logique méditerranéenne avec des plages « à péage » surveillées pour les gens aisées et d’autres, non surveillées, pour les moins aisés ?
En attendant, chaque jour, 2 postes de secours pornichétins sont placés sous la responsabilité de jeunes employés saisonniers, motivés et compétents pour le sauvetage naturellement, mais dépourvus de l'expérience et de l'autorité des CRS. Bon été quand même !
4 commentaires:
Effectivement, sur ce ce oup là, c'est zéro qui est arrivé. Bon maintenant, devant le désengagement prévu et déjà en cours de l'état, il serait plus juste de dire du gouvernement, quelles vont être les réponses de notre premier édile ???
Ben, pas besoin d’être devin, les traditionnelles recettes de la droite aveugle et sans imagination. Nous aurons donc des caméras, comme dans les banlieues et La Baule, des policiers muncipaux en plus, peut être même qu’ils seront armés etc ....C'est une réponse comme une autre mais tellement partielle et sans efficacité réelle (dans les banlieues les voitures brulent toujours même si on n'en parle pas) qu'il faudra peut être faire preuve d'imagination (ce mot est il tabou à Pornichet ?)
Alors vous pouvez en être surs c'est que ça coutera très très cher. Si ces solutions sont envisagées, voilà ce qu'un simple citoyen demande combien ça coute et quel est l'objectif chiffré naturellement de baisse de la délinquance. Notre maire ancien DRH doit être familiarisé avec la notion d'objectif alors je pense que cette question trouvera réponse. A moins que ça aussi il ne l'aie oublié....Je compte sur tout élu majoritaire ou pas pour poser cette question importante.
Un message relatif au passé de DRH de Robert Belliot nous a été posté ce mercredi. Sa formulation présentant des propos pouvant être à la limite de la diffamation, nous avons fait le choix de ne pas le diffuser. Si la forme est contestable, le fond correspond parfaitement à ce que les salariés d'Airbus savent sur le passé de Robert Belliot dans cette entreprise. Son auteur anonyme peut naturellement écrire une nouvelle version, edulcorée sur la forme mais ferme sur le fond, afin que nous puissions avoir le plaisir de la diffuser.
Belliot a été un prestidigitateur. Seul problème, une fois élu, il continue, mais nous voyons trop ses grossières ficelles.
Au Renc'Arts, l'autre soir, j'ai discuté avec un de ses élus. Il est catastrophé par le bonhomme, qui remplace la compétence par l'autoritarisme.
Une réunion houleuse aurait eu lieu après le dernier conseil municipal. Ses copains n'ont pas digéré la faiblesse de ses interventions devant une opposition déchainée. Va-t-on assister pendant l'été à un putsch ? est-ce par crainte de cela que Belliot ne quitte pas Pornichet cet été ?
Le Poulpe oblige Robert Belliot à sortir de sa tour d'ivoire.
Ce samedi matin 2 août, le maire présente son meilleur profil dans Ouest-France pour expliquer qu'il soutient la pétition de l'UNSA Police pour le maintien des CRS sur les plages.
Robert Belliot oublie simplement qu'un maire n'est pas là pour pétitionner mais pour agir et convaincre. Cette année, Pornichet a 6 CRS pour 5,5 km de plages, La Baule 12 pour 5 km. Monsieur Métaireau est-il plus convaincant que le maire de Pornichet ?
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