vendredi 29 janvier 2010

Social Killer 2

Au Nord c'était les corons, à Pornichet c'était la réaction ! Incroyable séance du Conseil communautaire de la Carene mardi dernier avec un Robert Belliot dans les cordes qui prouve une nouvelle fois, en évoquant la question du logement social, qu'il est bien le néo-con(servateur) que nous dénonçons à longueur d'articles.

Après avoir vomi ses réflexions atrabilaires contre le logement social dans le nauséeux gratuit La Baule + de décembre dernier, Robert Belliot a eu droit à des vœux musclés de la part de David Samzun, vice-président de la Carene en charge de l'habitat. Ce dernier n'avait pas digéré les scandaleux propos de notre cher édile.

Vive les maîtres de forges !

Le jeune élu nazairien a cherché à mettre notre Social Killer de maire devant ses responsabilités. Il a rappelé que seule la commune de Pornichet, dans toute la Loire-Atlantique, n'avait pas signé le Plan de progrès proposé par l'Etat pour accélérer la production locale de logements sociaux, alors même que 300 demandeurs sont en attente de logement. Il a, dans la même veine, dénoncé le cynisme et l'immoralité de Robert Belliot qui demande en fait à la Carene de loger les ouvriers et employés de l'industrie touristique pornichétine qu'il se refuse à loger dans sa commune.

Incapable, comme à l'accoutumée, de faire front avec autre chose que des phrases toutes faites et maintes fois rabâchées, le pathétique maire de Pornichet a fini par déraper en laissant percer le fond de sa pensée. Il a ainsi expliqué, comme Ouest-France l'a indiqué, que "s'il avait été aux affaires au début du dossier du Château des Tourelles, nous aurions obligé les créateurs d'emplois à construire des logements sociaux". Quel formidable double aveu...

Premier aveu, soit la parole de notre maire ne vaut rien, soit notre maire ne vaut rien. En effet, comment peut-on dire une chose pareille lorsque dans le même temps Robert Belliot pleure auprès de la Carene et de la Région des Pays-de-la-Loire pour aider l'investisseur des Tourelles à boucler son tour de table financier ? S'il ne parvient déjà pas à financer son projet d'hôtel-thalasso comment aurait-il pu construire en plus des logements ? Comment peut-on énoncer une énormité pareille lorsqu'aucune loi ni règlement ne permet une telle obligation d'autant que tout employeur cotise au 1% patronal, justement pour soutenir la politique de logement des salariés.

Second aveu et probablement le plus édifiant sur le néo-conservatisme intrinsèque de Robert Belliot, son souhait d'assujettir le logement à l'emploi. En homme de progrès, notre Social Killer se voit l'âme des grands patrons paternalistes de la seconde moitié du XIXème siècle qui muselaient leurs ouvriers en conditionnant l'obtention d'un toit à une docilité dans l'entreprise. Avec Robert Belliot, un siècle de conquête ouvrière, d'avancée sociale est balayée d'un seul coup. Robert Belliot, une certaine idée du progrès !

L'inculture chronique du maire de Pornichet lui fait oublier jusqu'à l'héritage du Conseil national de la Résistance qui, via diverses lois, permit dans les années 1940 et 1950 de dissocier le contrat de travail de l'occupation des habitations. La naissance puis la généralisation du 1% patronal pour le logement permettent, depuis, de soutenir l'effort de construction en faveur des travailleurs modestes.

Menteur à répétition

Comme à chaque fois qu'il est attaqué sur sa volonté implicite de ne pas construire de logement social, Robert Belliot sort de sa besace sa démagogie la plus crasseuse en ressassant tel un perroquet "Lambert n'a rien fait pour le logement social " !

Cet argumentaire devient de moins en moins supportable au fil des mois d'une gestion municipale calamiteuse et pratiquant ostensiblement une politique de classe. Pour mémoire, l'action de Jacques Lambert et de ses élus au service du logement social s'est organisée autour de deux axes : produire du logement social sur les fonciers disponibles et adaptés d'un côté, et acquérir du foncier pour organiser des ilots d'habitat conciliant programmes privés et opérations sociales de l'autre.

En 15 ans, plus de 100 logements sociaux ou équivalents sont sortis de terre dans divers quartiers de Pornichet (Flammarion et Victor Hugo en centre-ville, pavillons d'Ermur et Redonnées dans les villages, Flaubert à Bonne-Source et d'autres opérations à l'Ile Pré, aux Loriettes...). C'est significatif mais évidemment pas suffisant. Heureusement, un tiers du budget communal d'investissement était, dans le même temps, destiné à des acquisitions foncières. Aussi, en arrivant aux affaires Robert Belliot disposait d'un formidable trésor de guerre pour sortir une quarantaine de logements sociaux par an.

Sauf qu'entre un PLU démagogique et réactionnaire qui assimile des immeubles de 4 étages à des tours ou des barres pour finalement les limiter à 2 étages ou qui bloque de fait les opérations sociales dans les quartiers, des décisions à l'emporte pièce qui consacrent le site 8 mai / Gambetta à des parkings alors que 80 logements sociaux y étaient prévus, qui vendent à un promoteur le site des serres plutôt que d'y réaliser la petite dizaine de logements sociaux prévue... il est bien difficile de produire du logement social. Le PLU Belliot / Prosimar est un outil de gestion du droit des sols protégeant les plus aisés et rejetant les plus modestes.

Dans une ville dont les salariés œuvrent principalement dans des secteurs à bas salaires (tourisme, commerce, services à la personne...), à horaires atypiques et à temps non complet imposé par l'employeur, le besoin en logement social demeure un enjeu majeur. Qui peut croire qu'une main d'œuvre qualifiée mais mal payée fera des dizaines de kilomètres pour venir travailler à Pornichet ?

Avec de telles orientations à courte vue et en refusant, contrairement à La Baule ou Guérande le logement social, Bob le fossoyeur condamne Pornichet. Plus qu'un social killer, Belliot est bien le Pornichet Killer !



mercredi 20 janvier 2010

Bérézina budgétaire

18 mois et déjà la grande Armée belliotiste est en déroute. Discrètement caché dans l'anonymat de la liste des arrêtés municipaux, Robert Belliot a signé un prêt de 5 M€. Sans stratégie autre que la démagogie, le petit Caporal de l'UMP finance son irresponsabilité à crédit. Et ce n'est qu'un début !

Si en 13 ans , Jacques Lambert, le prédécesseur de Robert Belliot, a largement doté la commune en équipements et services à la population, il a su le faire au prix d'une sévère maitrise budgétaire au point que l'encours de la dette, en 2008, était de 3 M€ moins élevé qu'en 1995. La rigueur budgétaire socialiste a eu un coût électoral que Robert Belliot a parfaitement compris. Résultat : Super Bobby ouvre les vannes, dépense sans compter et recourt discrètement à l'emprunt plutôt que d'augmenter, à la vue de tous, les impôts locaux.

Fins de mois difficiles

La rumeur a enflé dans les services municipaux, "le maire a des difficultés pour payer les salaires de décembre". Ce qui n'était, pensait-on, qu'un bruit s'est rapidement avéré une réalité : Pornichet n'arrive plus à boucler ses fins de mois ! En 18 mois, Robert Belliot a dilapidé l'argent communal au point de devoir, en urgence, le 18 décembre dernier, ouvrir une ligne de trésorerie d'1,5 M€ auprès de Dexia Crédit Local de France.

A l'époque du socialiste Lambert, comme l'atteste un site spécialisé en finances locales, la capacité d'autofinancement de la commune oscillait chaque année entre 3 et 4 M€. Avec l'irresponsabilité dépensière de Robert Belliot, la situation s'est brusquement dégradée. Dès le budget 2009, la cigale UMP devait se résoudre à une capacité d'autofinancement très dégradée, de l'ordre d'1 M€. Évidemment, avec une couverture aussi peu épaisse, il est difficile de rester au chaud et de payer ses charges fixes.

Le pompier Devedjian est venu temporairement éteindre le brasier budgétaire en l'arrosant, sous prétexte de Plan de Relance sarkozien, de liquidités, sous forme d'avances sur des recettes que la commune de Pornichet aurait du recevoir, en 2010, au titre de la TVA. En comptabilité, ce type de pratique s'appelle de la cavalerie et le hussard Belliot devra rapidement nettoyer ses Ecuries d'Augias.

Lors de l'examen du budget 2009, l'opposition n'avait eu de cesse, malgré la morgue de Bobby, de dénoncer un "budget insincère" qui sous-évaluait les dépenses et majorait les recettes. Quelques mois plus tard, les faits sont têtus et les finances communales dans le rouge.

Iéna au secours !

Par arrêté municipal n°159, le Premier Consul de Pornichet a souscrit, en décembre dernier, un emprunt de 5 M€ (prophétiquement ?) appelé, avec l'humour cher à nos banquiers, Iéna Modulable. D'un seul coup d'un seul, avec cet emprunt, l'encours de la dette de la commune explose de 55% et, pendant 16 ans, les Pornichétins devront rembourser les frasques belliotistes.

Plus inquiétant encore est la forme de cet emprunt et son contexte.

Alors que la crise financière a mise en exergue les prêts toxiques pratiqués par divers organismes bancaires, le libellé pour le moins abscons des modalités de cet emprunt, composé de deux tranches d'un égal montant, ne manque pas d'inquiéter. Les spectateurs du dernier Conseil municipal n'ont pas été rassurés par l'incapacité de la majorité municipale, à expliquer, malgré les questions de l'opposition, les garanties prises par la commune. Fine mouche, le Crédit Agricole, qui propose cet emprunt, a inscrit dans son contrat que "la Commune de Pornichet garde l'entière responsabilité de ses choix et des conséquences des options effectuées", une élégante manière d'annoncer des jours sombres pour les contribuables pornichétins.

L'inquiétude des spécialistes des finances publiques est grande devant la fuite en avant budgétaire de la commune de Pornichet. Alors qu'elle a eu droit en 2009 aux avances gouvernementales sur la TVA et aux immoraux subsides de Total, et qu'elle n'a pas encore payé les actuels travaux hydrauliques, ses finances sont déjà dans le rouge. Ce premier emprunt, dit Belliot-Peneau 1, en référence au maire et au très oubliable subdélégué au contrôle (sic) de gestion, annonce un Belliot-Peneau 2 pour financer l'hippodrome et un Belliot-Peneau 3 pour payer le superfétatoire parc paysager et le boulevard de Saint-Nazaire.

Il faut souhaiter que les travaux croulent sous les retards pour arrêter ce train fou par la grâce des municipales 2014, faute de quoi, des générations de Pornichétins se souviendront, chaque année, du terrible mandat Belliot, en lisant leur avis d'imposition sur la taxe d'habitation et sur les taxes foncières.

Le Maréchal Belliot et ses artilleurs aux petits pieds campent sur leur Aventin de suffisance, sourds et aveugles aux signes avants-coureurs d'une débâcle annoncée. A court terme, ils masquent leur incurie en recourant le plus discrètement possible à de lourds emprunts. Ils oublient juste que, si après Iéna, il y a bien eu Wagram, ensuite ce fut Eylau, Leipzig et Waterloo...


vendredi 8 janvier 2010

Rouge de honte

Entre dinde et marrons, Robert Belliot a mangé du commissaire-enquêteur à l'occasion de cette fin d'année. Cramoisi de rage, il déglutit avec peine le roboratif rapport du commissaire-enquêteur du PLU qui explique, avec des mots choisis, que le mi-cuit de PLU à la sauce de l'exclusion sociale n'est pas recevable...

Surconsommation de Champagne millésimé ? Fatigue d'une année d'apprentissage laborieux ? Émergence d'un syndrome de Korsakoff ? En tout état de cause, le maire de Pornichet, dans son édito de la Pravda municipale datée de l'hiver 2009, a évoqué le Plan Local d'Urbanisme (PLU) sans signaler l'avis défavorable du commissaire-enquêteur. Un oubli ? Comme c'est dommage ! Eh Bob, tu n'aurais pas des choses à cacher ?

Bonimenteur

Après de premières réactions fort peu républicaines à l'égard du commissaire-enquêteur du PLU, l'édile pornichétin expliquant que ce personnage nommé par le Président du Tribunal Administratif de Nantes était "partisan", notre despote mal éclairé persiste et signe. Il choisit la fort complaisante radio ultra-réac Kernews pour cracher sa bile en reprenant son antienne sur le fait que ce Monsieur Saint (c'est son nom) n'aurait pas "tenu compte du mémoire de réponse aux Personnes Publiques Associées (PPA)". En clair, les réserves émises à l'égard du PLU par l'Etat, la Métropole Nantes – Saint-Nazaire ou la CARENE auraient fait l'objet d'explications par la commune de Pornichet que ce "partisan" de commissaire-enquêteur aurait omis d'intégrer.

Dommage, mais dans ses conclusions, ce dernier note que "si le mémoire en réponse aux avis des personnes publiques associées envisage la prise en considération au moins partielle des observations formulées, les réponses demeurent des intentions". Comprendre que M. Saint, sans doute échaudé par ses échanges verbaux avec le duo Belliot/Gout, ne donne pas sa bénédiction aux élus pornichétins.

Il précise même sa pensée en écrivant que "la prise en considération des avis des PPA, notamment en ce qui concerne le respect des orientations du Schéma de Secteur de la CARENE, conduira à des modifications importantes du zonage". En langage courant, cela signifie que le commissaire-enquêteur dit à notre Mister Bluff de l'hôtel de ville : je veux bien croire votre volonté de vous conformer à la loi, mais alors pourquoi ne pas le faire maintenant ?".


Autre mensonge XXL proféré à longueur d'ondes par Super Menteur : le fait que le PLU voulu par la CARENE devrait permettre de "construire des barres de logements sociaux face à l'hippodrome", "de faire des ghettos". Et notre Petit Père du Peuple des Riches de vilipender ces suppôts du béton avec ce cri du cœur magnifique de suffisance poisseuse : "Vraiment, ces gens n'ont aucun respect de l'être humain" ! On ne saurait trop indiquer à ce cher Bob de passer moins de temps dans les cocktails du parisien salon des maires et de regarder davantage les sites Internet des bailleurs sociaux locaux comme Silene ou Espace Domicile. Il verrait que les barres des ZUP des années 70 ont laissé place à des opérations bien moins imposantes que l'essentiel des immeubles pornichétins.

En caricaturant à dessein les objectifs de mixité sociale et de compacité urbaine défendus par la CARENE ou l'Etat (loi SRU, Grenelle 1 et 2...), Robert Belliot continue de creuser le sillon démagogique ouvert durant la campagne électorale. Prisonnier de ses promesses inconséquentes, il joue la carte de l'ultra localisme ("les habitants de ma commune que j'aime plus que tout") plutôt que de partager les enjeux du pays. Besson joue avec les minarets pour brandir l'identité nationale, Belliot lui agite le logement social pour défendre une présumée identité pornichétine.

Réquisitoire étayé


La violence, les amalgames et les caricatures utilisés à tours de bras par le maire de Pornichet s'expliquent probablement par la force imparable des arguments développés par le commissaire-enquêteur pour justifier sa décision d'émettre un avis négatif sur le PLU pornichétin.

Pour commencer, et comme nous l'avons déjà précisé dans un article précédent, l'amateurisme confondant de l'équipe Belliot est dénoncé : "les documents contenaient de nombreuses erreurs et imprécisions", "l'examen de la compatibilité du projet de PLU avec le Plan Local de l'Habitat de la CARENE a été omis", "les incidences du projet de PLU sur la zone Natura 2000 n'ont pas fait l'objet d'une évaluation environnementale", "la protection du patrimoine ignore des ouvrages, édifices ou monuments méritant protection", "les équipements portuaires et leur avenir, tant dans les dimensions économiques qu'environnementale ne paraissent pas avoir été suffisamment abordés eu égard à leur importance dans le tissu urbain"... Vivement que la Médiathèque achète le bouquin Être élus pour les Nuls cela pourrait être utile à nos édiles...

Ensuite, le commissaire-enquêteur se voit contraint, dans le style ampoulé des rapports administratifs, de dénoncer des partis-pris idéologiques et/ou démagogiques contraires aux lois de la République : "la densification, la production de logements sociaux et la mixité urbaine font l'objet de prescriptions plus limitatives qu'incitatives nonobstant les déficits constatés sur le territoire communal", "certains emplacements réservés ne paraissent pas présenter un intérêt général suffisant pour justifier les atteintes graves aux propriétés qu'ils affectent et deux doivent être supprimés (23 et 30) dès lors que l'intérêt environnement est sensiblement supérieur à l'intérêt général de leur objet (stationnement)", "la superficie des terrains classés en zone agricole pérenne est trop largement déficitaire pour être compatibles avec le schéma de secteur de la CARENE"...

Enfin, et c'est probablement le plus scandaleux et le plus irresponsable, le PLU, à la peu ragoutante sauce Belliot/Gout, tourne le dos aux enjeux de notre époque. Le commissaire-enquêteur s'est ainsi vu dans l'obligation de dénoncer le fait que le choix belliotiste de privilégier l'étalement pavillonnaire sur la compacité urbaine "achèverait de consommer le capital d'extension de l'aire urbaine" au point qu'à l'issue de la mise en œuvre des zones d'aménagement prévues par ce PLU "toute augmentation de la population serait exclue ". Il souligne également que "les contraintes architecturales sont paralysantes tant en terme de créativité qu'en ce qui concerne l'amélioration de l'habitat notamment pour en améliorer l'isolation thermique". Avec Belliot et son PLU, Pornichet c'est no futur !

Face à ces constats et à d'autres encore, le commissaire-enquêteur a sorti pas moins de 4 cartons rouges :

  • Carton rouge au fait que le "PLU donne une importance excessive à la protection de l'environnement des actuels résidents au détriment du renouvellement de la population".
  • Carton rouge au fait que "la protection de l'environnement et notamment des espaces boisés et des zones humides est insuffisante".
  • Carton rouge au fait que "la résorption des inondations n'est pas assurée avec des garanties suffisantes,
  • Carton rouge au fait que "le déficit de logements sociaux ne sera pas efficacement résorbé faute de projets d'opérations publiques identifiées".

Les rédacteurs et contributeurs du Poulpe auront apprécié le travail du commissaire-enquêteur qui a, lui aussi, été horrifié par le contenu environnementalement irresponsable et socialement inique de ce PLU. Robert Belliot est décidé à passer en force en faisant adopter le PLU par ses godillots de conseillers municipaux. Les démocrates et les Pornichétins aimant vivre dans une ville de qualité ouverte à tous auront à cœur d'engager toutes les mesures utiles pour rappeler que, si le Maire est déjà hors du monde, Pornichet reste une commune de France avec ses droits et ses devoirs !