jeudi 28 octobre 2010

Fin de partie


Au dernier Conseil municipal, le rapport de gestion du casino pour l'année 2009 a donné lieu à une nouvelle démonstration de la vacuité de la politique touristique de Robert Belliot. Pour Bob le Flambeur, fini la roulette, place aux casaques et tant pis pour les emplois et les recettes fiscales.

En 30 mois à l'hôtel de ville, Robert Belliot a rarement eu la main heureuse avec le Casino. Entre atermoiements, contradictions, annonces et contre-annonces... difficile de suivre la courbe qui tient lieu de ligne politique du maire de Pornichet. A défaut d'orientation stratégique, il a une conviction et une seule : rejeter tout projet mûri à l'époque Lambert, même s'il reste pertinent pour la commune. Dans ce tir au pigeon quasi psychanalytique, le casino s'est trouvé dans la ligne de mire.

Couleur sépia

Dans l'économie casinotière comme dans tout commerce, c'est le client qui fait l'offre. C'est autour de ses attentes qu'un bon professionnel doit construire son business. Étonnamment, Robert Belliot, qui aime tant flatter les petits commerçants de sa commune, n'a visiblement que mépris pour l'activité casinotière.

Le marché a changé, l'offre doit s'adapter, mais Robert Belliot est incapable d'imaginer autre chose que le casino de grand-papa, celui de son enfance, celui que Julien Gracq décrit merveilleusement dans ses Lettrines, celui où « on tendait un écran de toile sur le bord de la terrasse face à la mer », celui qui donnait le sentiment à l'écrivain-géographe que « la citronnade [était] un breuvage de luxe qu'on ne saurait permettre à toute occasion ». Eh Bobby, les temps changent, au casino, on ne joue plus depuis longtemps aux petits chevaux avec une longue robe à crinoline, ni même à la roulette si chère aux films noirs. Le temps est celui des bandits manchots, du poker et de l'Internet ! Faut se mettre à la page Bobby !

Dans 5 ans, l'actuelle délégation de service public contractée entre la commune et le Groupe Partouche sera achevée. 5 ans, c'est peu pour lancer un nouveau projet. Pourtant, l'immobilisme serait la pire des choses pour l'activité touristique de Pornichet, pour la centaine d'emplois du Casino et les finances communales. L'époque euphorique des casinos est bien révolue, cette industrie devient mature. Ces derniers mois ont été marqués par la mise en liquidation de plusieurs casinos, par les difficultés du groupe Partouche pour restructurer sa dette, par l'échec de l'introduction en bourse de la filiale casino du groupe Barrière. L'heure est au mouvement partout... sauf à Pornichet !

Tourner casaque

Récemment, le PDG du Groupe Partouche a clairement indiqué qu'il céderait les « canards boiteux » avec toutes les conséquences commerciales, fiscales et sociales que cela aurait. D'un casino leader sur la côté atlantique encore récemment, l'établissement pornichétin, engoncé dans des locaux étroits et vétustes, décline. En 4 ans, l'activité du casino a diminué de 20%, et pour la seule dernière année, les rentrées fiscales de la commune sur l'activité du casino ont baissé de presque 15%, soit une perte sèche de 270.000 €.

Pour tous les professionnels, la seule solution passe par l'innovation et l'évolution des casinos en espaces multi-loisirs. Localement, le seul à tirer son épingle du jeu est du reste le Casino de Saint-Brévin-les-Pins qui a évolué d'un casino traditionnel en un resort cumulant jeux, hôtellerie et espaces de réception.

Un projet avait été élaboré avec le groupe Partouche en lien avec le monde des courses, pour intégrer dans le cadre de la refonte de l'hippodrome un ensemble tribunes/hôtel/casino/espaces de réception et golf compact en cœur de pistes. Ce projet quasi entièrement financé par les acteurs privés était sans doute trop bien ficelé pour Robert Belliot. Ce dernier semble préférer administrer une mort lente au casino et sortir le carnet de chèques des contribuables pornichétins pour payer intégralement les tribunes de l'hippodrome et embellir le cœur des pistes d'un espace paysager, le tout pour plus de 10 M€.

Robert Belliot a tourné casaque en déroulant un tapis d'euros sous les bottes richement dotées du PMU, des trotteurs du Cheval français et des milliardaires de France Galop présidée par le Baron de Rotschild. A l'en croire, les courses compenseraient le déclin du casino. Interrogé par un élu d'opposition sur la manière dont les courses compenseraient les 3 M€ que verse à la commune un casino en pleine forme, le maire de Pornichet a bredouillé une réponse inaudible, faute d'arguments crédibles apportés par son souffleur en chef, le secrétaire de mairie Cressot.

Incapable de voir plus loin que le bout de son nez, Robert Belliot semble gérer la commune au petit bonheur la chance en faisant payer ses mauvais choix aux contribuables. Il fait le pari du PMU sans assurer ses arrières avec le Casino. Piètre parieur, piètre maire ! Malheureusement les jeux sont faits et rien ne va plus...

jeudi 21 octobre 2010

École publique en danger

Incroyable séance de Conseil municipal ce 18 octobre avec un maire en grande difficulté sur de multiples sujets et une attaque frontale contre l'école de la République.

On avait eu droit lors du premier Conseil d'École publique de la désormais placardisée Mme Contival, à un « bonjour au représentant de l'Ogec1 »... Ensuite, Robert Belliot, avant de se contredire et d'intégrer l'UMP, avait déclaré sa flamme à la crypto-catho Christine Bouttin. Et maintenant, les ouailles UMP bénissent une franche rupture d'égalité en favorisant sciemment l'école catholique.

Les valeurs bafouées de la République

Robert Belliot et ses affidés ne cachent pas leur grande sensibilité en faveur de cette école confessionnelle. L'apprenti Lefebvre pornichétin, M. Morand, a même conclu les débats d'un péremptoire et illégal « on assume nos choix politiques ». Il oublie juste que depuis le XIXème siècle, la commune a la charge des écoles publiques. Elle est propriétaire des locaux, en assure la construction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement. Avec l'évolution de la législation, les coups de canif à la laïcité régulièrement donnés par les majorités de Droite et la tendance consumériste des familles en matière d'école, les communes doivent à présent participer au financement de la scolarité des enfants des écoles cathos.

Seulement, la contribution forfaitaire accordée aux écoles privées sous contrat par les communes n'est pas une subvention attribuée au bon vouloir d'une majorité municipale. Elle répond à des modes de calcul définis par le législateur avec lesquels les élus n'ont pas la liberté de déroger.

A Pornichet, depuis longtemps, et les mandats Lambert sont loin d'avoir inversé la tendance, la guerre scolaire est enterrée et peu de différence de traitement est fait entre les « deux » écoles. Certains considèrent même que les écoles catholiques, entre soutien financier de la commune, de l'État, des familles et du diocèse, disposent souvent de moyens comparables voire supérieurs aux écoles publiques.

Guerre scolaire

Après quelques frictions initiales, les deux mandats Lambert ont été marqués par des relations constructives et respectueuses entre les Ogecs et la municipalité. Chaque partie, au gré de diverses négociations, avait le sentiment de tutoyer une situation d'équilibre dans laquelle chacun trouvait son compte.

Malheureusement, confinée entre esprit étroit et revanchard, la cohorte croassante de l'équipe Belliot a décidé de mettre le feu aux poudres en doublant en 2 ans les subventions par élève accordées aux écoles catholiques de la commune. En actant lors du dernier Conseil municipal, le passage à 800 €/an et par enfant de la contribution forfaitaire, la majorité UMP grève de 80.000 € supplémentaires le budget communal au profit des écoles catholiques.

L'attaque est préméditée puisque dans le même temps les interventions de personnel municipal (éducateur sportif, technicien horticole, bibliothécaire...) auprès des élèves de « la Communale » sont drastiquement diminuées. Vivement interrogé l'an passé en Conseil d'École, le supplétif Morand (après l'absence de Mme Contival et avant la promotion de Mme Carnac) avait clairement affiché la couleur : « les moyens dégagés seront donnés à l'école privée ».

Assoiffée d'une haine visiblement inextinguible à l'égard de l'École de la République, la majorité UMP a pris, lors de ce même Conseil municipal du 18 octobre, une délibération relative au coût moyen d'un élève dans une école publique de la commune. Cet élément a vocation à définir le montant facturé aux municipalités voisines pour leurs enfants scolarisés dans une école publique de Pornichet.

Évalué à 510 € en 2009, il n'atteint plus que 500 € cette année. Par cette délibération inique, Robert Belliot, qui se prend pour un Général de jésuitière2, et ses moinillons d'élus font un double aveu : ils baissent cette année la dotation aux écoles publiques dont ils ont la responsabilité et ils donnent 300 € de plus pour un élève des écoles catholiques que pour un élève des écoles publiques ! C'est très fort !

Le chanoine (3) honoraire Sarkozy dans son historique (sic) homélie de Saint Jean de Latran avait stigmatisé ce « monstre froid » que serait la République. Il avait ensuite souligné que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » comme pour soutenir la croisade anti-républicaine de forces obscurantistes qui irriguent une droite française en voie de berlusconisation. Les élus pornichétins s'inscrivent dans cette veine putride.

En élève servile, Robert Belliot devance les désirs de son maître et cherche à saper les fondements de l'école de la République. Le retour de goupillon risque d'être violent car 74% des élèves de Maternelle et de Primaire de Pornichet sont inscrits dans les écoles publiques. Aux familles animées de valeurs républicaines et laïques de se mobiliser pour faire triompher la Loi républicaine car comme dirait Brassens, « ils ne font pourtant de tort à personne, en suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome » !

1 les Organismes de Gestion de l'Enseignement Catholique sont des associations déclinées dans chaque école catholique et leur offrant une qualité de personne morale.
2 expression attribuée à Georges Clémenceau
  Le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy, président de la République Française, s'estrendu au Latran où il a été fait Chanoine honoraire du Latran, selon une tradition remontant à Henri IV. Saint Jean du Latran, l’une des plus anciennes églises de Rome, est la cathédrale du pape, évêque de Rome.

jeudi 14 octobre 2010

Bijoux de famille

A Pornichet, les frénésies dépensières d'un maire déboussolé finissent par creuser des brèches dans le bateau ivre qu'est devenu la mairie. Pour écoper, cap'taine Belliot se transforme en agent immobilier pour vendre du patrimoine municipal.

Surprise au détour de la page 59 de l'Echo de la Presqu'île du 24 septembre à la lecture des petites annonces immobilières où l'on découvre deux encarts publicitaires de la commune de Pornichet. Pas banal ! Une annonce du genre « urgent, cause faillite, mairie vend bijoux de famille » aurait fait désordre, alors Robert Belliot l'a joué un peu plus discret sur le mode « vends une maison située à Pornichet ». Dans les situations difficiles, les familles font un détour chez « ma tante », la mairie de Pornichet, elle, opte pour l'Echo de la Presqu'île, mais l'état des finances est le même, proche du zéro.

Fins de mois difficiles

Depuis 30 mois, la majorité UMP de Robert Belliot dépense sans compter pour faire plaisir aux copains et aux coquins. Mais, incapable de mobiliser des partenariats financiers féconds avec le public ou le privé, elle est contrainte de recourir à des expédients pour sauver la face. Après avoir vendu l'honneur de Pornichet pour 500.000 € auprès de Total, entamé un processus de cavalerie financière en sollicitant de l'État le remboursement anticipé de la TVA des investissements de l'équipe Lambert, contracté pour plus de 5 M€ d'emprunt multiplié les lignes de trésorerie pour payer lepersonnel, vendu sans exigence qualitative et dans la plus grande opacité le site des serres municipales, consommé d'ores et déjà les dotations de la Carene pour la période 2008/2013, voilà que Robert Belliot met en vente deux éléments du patrimoine communal.

Ce n'est plus une gestion financière, c'est une fuite en avant irresponsable. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le montant des recettes attendues au regard des biens proposés. 200.000 € net vendeur pour une maison de 65 ans bâtie sur une parcelle de 208 m² et 120.000 € net vendeur pour une maisonnette vétuste de 35 m² dépourvue de foncier et posée sur un parking. Ces deux biens, situés entre l'avenue de Gaulle et la voie ferrée, ne valent probablement pas ce prix et leur cession est une faute politique.

En effet, pourquoi la maisonnette du parking Outtier ne sert-elle pas à agrandir le parking public Outtier, notre maire aime tellement les parkings ? Pourquoi la maison située avenue Foch n'est-elle pas cédée à un opérateur social, Espace Domicile hlm avait acquis par exemple, au début des années 2000, une maison route de la Villès-Mahaut ? Pourquoi proposer de telles valeurs de cession qui mécaniquement renchériront les prochaines acquisitions foncières de la commune puisque les Domaines devront s'appuyer sur ces bases proposées par la commune elle-même ?

En fait, la réponse est simple : la commune est aux abois. Pour payer sa dernière lubie, en l'occurrence la station Shell, Robert Belliot a un besoin urgent de cash d'autant que le monde bancaire commence à regarder Pornichet avec circonspection au point de lui réserver des taux plus vraiment préférentiels.

État d'alerte

Semaine après semaine, la situation financière de la commune se dégrade. Le rabotage à l'aveugle des frais de fonctionnement ne suffit évidemment pas à compenser des dépenses somptuaires et non maîtrisées. Le navire Pornichet prend l'eau, l'équipage écope, mais la gite est de plus en plus forte et la houle grossit, grossit, grossit.

Les finances communales sont déjà dans le rouge. Le mensonge avéré du maire sur la forte augmentation de la fiscalité locale en 2010 et les acrobaties de présentation du dernier exercice budgétaire par le penaud Peneau ne suffisent plus à cacher la situation

Les caisses sont vides, les recettes du casino ou des transactions immobilières ne repartent pas. Et pourtant, il va falloir payer l'hippodrome, le parc paysager, la modernisation de l'espace Flammarion, l'acquisition et la dépollution de la station Shell, l'aménagement du boulevard de Saint-Nazaire au droit de l'hippodrome, 3 nouveaux bassins de rétention et, si l'on peut encore croire diverses promesses, un nouveau complexe sportif, l'aménagement d'un nouveau parking sur la station Shell, le dévasage du port d'échouage, la construction d'une jetée promenade dans le vieux port... N'en jetons plus, la barque est trop chargée et Pornichet coule !

Pour tenter de passer l'ardoise à ses successeurs, Robert Belliot et ses muets du sérail qui composent sa majorité UMP vont probablement, ces prochains mois, nous sortir du chapeau des sociétés d'économie mixtes (EPL comme on dit aujourd'hui), histoire d'externaliser la dette de l'hippodrome et du parc paysager et le coût de la remise à niveau du port d'échouage. Mais personne ne sera dupe. Pornichet va sortir exsangue de 6 ans de gestion catastrophique de l'UMP et mettra une bonne décennie à se remettre de ces vilenies.

Vendre du patrimoine communal pour financer les exigences du PMU semble normal pour Robert Belliot. Laisser au terme de son mandat une commune sans le sou ne semble pas le préoccuper davantage. Rien ne semble arrêter la machine folle mise en branle par une majorité de Pornichétins et de résidents secondaires. Blaise Pascal dans ses Pensées explique que « nous courons sans souci dans le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir », Robert Belliot est pascalien sans le savoir pour le plus grand malheur de Pornichet et des Pornichétins.

lundi 4 octobre 2010

La firme


Sale rentrée pour Robert Belliot et ses groupies UMP. Pris en flagrant délit de tripatouillage d'augmentation des impôts locaux, il a droit maintenant à une fronde du personnel municipal qui ne trouve pas dans son maire l'expérimenté DRH dont il se targue d'être.

Comme toute organisation, la gestion humaine d'une collectivité forte de 250 agents n'est pas une science exacte. Mais, lorsque tout cadre moyen ou supérieur ayant servi en sa qualité de fonctionnaire sous les ordres de la municipalité Lambert est suspecté d'être soit un incompétent soit un ennemi de l'intérieur, voire les deux, les choses deviennent difficiles.

Dehors

 En moins de 30 mois, l'ensemble des cadres de direction ont quitté le navire et nombre de cadres intermédiaires ont préféré aller voir ailleurs si l'air était plus respirable. La logique Belliot n'est pas la neutralité de la fonction publique. Soumission ou départ semblent constituer l'alternative pour beaucoup. Parmi la vingtaine d'agents qui ont quitté la Ville de Pornichet ces derniers mois, ils sont nombreux à plaindre leurs anciens collègues contraints pour diverses raisons de demeurer au sein de la collectivité.

Le spoil system à l'américaine voulu par la municipalité Belliot a eu pour conséquence une grave perte de mémoire du fonctionnement et des enjeux de la commune. En faisant table rase, le super DRH Belliot a oublié un des fondements de toute organisation : la mémoire collective comme facteur clé de l'efficacité

Plans de circulation aberrants (travaux sur le bd de Saint-Nazaire, journée sans voiture, sens unique de la Pointe du Bé...) , travaux de voirie nécessitant des reprises complètes quelques jours après leur livraison (ralentisseurs de Bonne-Source, route des 4 vents, secteur de la Caravelle / Ste Marguerite...), décisions brutales et irresponsables (fin du portage de repas à domicile, onéreux et vain festival de chants de marins ou course VIP de la Barquera, implantation des pompes de gestion hydraulique ou d'eaux usées en plein cœur de l'entrée de ville, destruction d'arbres ou de parcelles agricoles par une mauvaise évaluation du risque d'inondation...) amateurisme confondant (absence de dossier auprès du Conseil général pour la construction d'un nouvel établissement pour personnes âgées dépendantes, incohérence des votes à la CARENE, non respect des délais légaux de convocation du Conseil municipal sanctionné par la Préfecture...), des dizaines de lignes ne suffiraient pas à exprimer les dégâts de la politique de Ressources Humaines du maire de Pornichet.

Plus délicat à mesurer pour le grand public, le discrédit qui frappe Pornichet dans les autres communes, au niveau départemental, régional ou dans les administrations d'État. Les fameux chefs de pôle chers à la méthode Belliot sont tellement noyés par le quotidien qu'ils ne peuvent plus travailler sur la stratégie de développement de la commune ni participer à des réunions avec les partenaires extérieurs. Résultat, trop souvent la parole pornichétine est portée par des élus trop faiblards pour faire entendre la vision et les intérêts de Pornichet. Au final, la politique de la chaise vide devient la règle pour le pire et rarement le meilleur.

Taisez-vous !

En homme roué aux méthodes de feu l'Aérospatiale, Robert Belliot a su museler par quelques mesures aussi discrètes qu'efficaces les organisations syndicales et principalement la CGT, qui a longtemps semblé préférer l'approche anti-service public du maire UMP à la politique de résorption des emplois précaires et de mise en place des 35 heures à des conditions qui font des envieux dans des collectivités limitrophes. Comprenne qui pourra !

Ces derniers jours, la presse et divers autres canaux moins publics ont remonté l'exaspération ambiante d'agents déboussolés, désorganisés voire apeurés par un management largement inadapté aux enjeux de Pornichet. Prétextant un retard, le maire a dernièrement coupé court à une séance programmée des organes officiels de concertation. Il se l'est joué Fort-Chabrol dans son bureau, dramatisant outrageusement la légitime revendication des personnels de rencontrer leur employeur.

Borgne au royaume des aveugles, Robert Belliot semble incapable de mesurer la démotivation de son personnel. Dépourvu d'un cap fédérateur, englué dans des oukases d'économies de bout de chandelle sans queue ni tête, perplexe par l'image du service public renvoyé par des élus qui déshabillent sans vergogne les écoles publiques pour habiller les écoles privées, ces fonctionnaires territoriaux relèvent la tête, et, au-delà de revendications corporatistes (qui peuvent être légitimes), ils déclenchent un signal d'alarme pour dire à tous les habitants que leur commune va mal, très mal même. Écoutons les !