vendredi 28 novembre 2008

L'argent public leur brûle les doigts

Affligeant ! Le dernier Conseil municipal a encore démontré l'incurie de Robert Belliot et de ses acolytes. Mois après mois, Bob le Bafouilleur se révèle un "dépensier" frénétique d'argent public qui ponctue les questions de l'opposition d'un navrant "on ne va pas passer la soirée là-dessus".


"Pornichet. Taudis à détruire sur terrain de 33 m². A saisir : 75.000 €".
"Pornichet. Maison secondaire de 120 m², orientation Nord, directement implantée en bord de voie express, coincée entre des hangars. Prix avantageux : 550.000 €".

Inutile de regarder dans votre journal de petites annonces, ces offres peu alléchantes ont déjà trouvé preneur. Dorénavant, à chaque séance, le Conseil municipal demande au contribuable pornichétin de sortir son chéquier pour permettre au maire de Pornichet de satisfaire sa soif inassouvie d'acheter du foncier. Partout en France, le foncier, voire l'immobilier baisse. A Pornichet, il flambe... uniquement grâce à l'argent public.

Une mairie généreuse avec quelques-uns

Même la presse locale trouve l'attitude des élus pornichétins pour le moins légère. Presse-O. titre même "Immobilier : la mairie a la main généreuse", c'est dire.

Premier exemple, un commerce décrépi de 33m² situé à deux pas du passage à niveau du Guézy. La Ville de Pornichet achète pour 75.000 m², soit près de 2.300 le m², un foncier inutilisable pour construire quoi que se soit. Et comme on ne regarde plus à la dépense à la mairie de Pornichet, on offre au vendeur, avec un fort soupçon l'illégalité, 15m² d'espace public situé un peu plus loin pour satisfaire son souhait d'obtenir une place de stationnement privative.
Seul justificatif apporté par l'adjoint à l'urbanisme, la possibilité de faire un raccourci de 30m passage pour se rendre dans ce qui pourrait être une maison de quartier. Au fait, combien elle coûterait cette maison de quartier ? Pas de réponse naturellement si ce n'est le nouveau slogan de Robert Belliot : "On ne va pas passer la soirée là-dessus". Eh Robert, le débat c'est cela la démocratie !

Deuxième exemple, une maison secondaire située le long de la voie express acquise pour le prix pharaonique de 550.000 €. Et hop, un petit caprice et 20% de la capacité d'autofinancement de la commune par en fumée.
Mais pourquoi faire ? Du logement social, des pavillons, plaisir au propriétaire ? Comme d'habitude, l'opposition est renvoyée dans les cordes au cri du désormais célèbre "on ne va pas passer la soirée là-dessus". Eh Robert, savoir où passe l'argent public c'est aussi cela la démocratie.

Troisième exemple, la cession par la commune d'une parcelle viabilisée dans le quartier de Sainte-Marguerite au prix 19.550 €. La ville vend un foncier de 172 m² à Saint-Marguerite pour 113 € le m² mais achète près du passage à niveau un foncier grevé d'une masure à détruire pour 2.300 € le m², comprenne qui pourra.
En fait, en spoliant la commune avec cette cession avenue des Cupressus, Robert Belliot tient une double promesse électorale : accepter de vendre ce foncier à des riverains, ce que Roland Allaire, l'ancien adjoint à l'urbanisme refusait mordicus, et surtout éviter que la commune mène une politique d'acquisitions des parcelles non bâties environnantes pour réaliser du logement social sur les 2500 m² de foncier potentiel. Classe Robert, classe, mais "on ne va pas passer la soirée là-dessus" ! Dommage pour la démocratie.

La grande cavalerie

Avec le Bob le Bafouilleur, on allait voir ce que l'on allait voir côté finances publiques. Il promettait un audit, il ne tient pas parole de peur de se retrouver dans le rôle de l'arroseur arrosé, au regard du caractère très sain des finances communales après 13 ans de mandant de Jacques Lambert. Il voulait gérer sérieusement les finances communales, il commence par faire un chèque à La Baule pour renflouer l'aérodrome et se couche devant Total pour assurer ses fins de mois à la tête de la commune.

Mais, cette fois-ci, l'inénarrable Robert Belliot innove en se lançant sabre au clair dans un bel exercice de cavalerie. Nulle référence à l'hippodrome de Pornichet (quoi que...), mais plutôt une pratique financière qui consiste à dépenser de l'argent que la commune n'a pas. Cela s'appelle un budget insincère et on peut craindre pour le budget 2009, le premier élaboré par la nouvelle majorité UMP.

Naturellement, "on ne va pas passer la soirée là-dessus" et comme Bob le Bafouilleur veut se coucher tôt, laissons le dormir. Seul problème, il est à présent certain que le réveil des Pornichétins sera particulièrement douloureux.

Album powered by ComBoost - Voir diaporamas : pleine page - grand ecran

samedi 22 novembre 2008

L'Usurpateur

Après 8 mois à la mairie de Pornichet, Robert Belliot peine à masquer son incapacité à engager son équipe sur le chemin de véritables projets. Par contre, il n'hésite pas à profiter du travail de son prédécesseur pour faire illusion.

Récemment, à l'occasion de la cérémonie d'accueil des nouveaux arrivants, Robert Belliot dans ses paroles et au travers d'une présentation vidéo a joué au magicien en s'emparant sans vergogne des projets élaborés et mis en oeuvre par l'équipe Lambert.

Rendons à Lambert ce qui...


L'usurpation devient le sport favori de Robert Belliot en s'appropriant chaque projet qu'il peut inaugurer. On savait Bob le Bafouilleur revanchard, on le découvre peu respectueux des usages républicains.

Ce dernier trimestre, le nouveau maire de Pornichet a multiplié les inaugurations mais sans jamais rendre à l'équipe Lambert ce qui lui revient :
  • Robert Belliot inaugure la nouvelle cuisine centrale communale installée sur le site du Pouligou, mais il oublie de rappeler le choix politique fait par la majorité Lambert de conserver en régie municipale ce service pour garantir le meilleur rapport qualité / prix et permettre l'utilisation aidée d'aliments bio issus de producteurs régionaux. Seul, son adjoint aux affaires sociales, M. André Lejeune, aura la courtoisie de remercier publiquement l'ancienne équipe municipale.
  • Robert Belliot inaugure les locaux destinés au club local de kayak sur le site du port d'échouage, mais il oublie d'indiquer que cette réalisation doit permettre à ce club exemplaire d'attendre la modernisation du port d'échouage, projet abandonné par Robert Belliot, malgré les tribulations de M. Locke Bossy, son conseiller municipal en charge du dossier.
  • Robert Belliot ouvre une nouvelle tranche du chemin côtier de Bonne-Source, mais il oublie de rappeler que sur ce projet, financé exclusivement par la CARENE, Pornichet a été particulièrement bien servi grâce à l'insistance efficace de Jacques Lambert.
  • Robert Belliot inaugure les nouveaux courts couverts du Ninon Tennis Club, mais il oublie de remercier l'équipe Lambert et préfère annoncer que les tennis municipaux resteront à leur emplacement actuel malgré divers problèmes insolubles.
Espérons que les prochaines inaugurations permettront à Robert Belliot de retrouver la mémoire. En effet, ces prochaines semaines, le patrimoine communal va s'enrichir d'un complexe horticole flambant neuf, d'un centre de loisirs aux exigences environnementales exemplaires et de restaurants scolaires entièrement rénovés et modernisés.

www.mairie-pornichet.fr

Sur le site Internet de la Ville de Pornichet, qui prend semaine après semaine un petit air de Pravda, à la page "projets", le maire de Pornichet fait sienne la stratégie du coucou en s'arrogeant là encore l'héritage de l'équipe Lambert.

Au-delà des équipements publics, Robert Belliot pratique la même méthode avec ce qu'il appelle improprement des "aménagements urbains". Il met à son maigre bilan, le Fisac, un dispositif pour aider le commerce local, qui n'est en fait que la 3ème tranche d'un programme Etat / Commune engagé en 2003. Il y adjoint sa révision du PLU, oubliant que ce document réglementaire n'est qu'un outil et non un "projet".


Finalement, au regard de l'incapacité de l'équipe Belliot a appréhender dans leur globalité les dossiers, il est sans doute préférable que peu de projets émergent. La légèreté de l'ordre du jour du prochain Conseil municipal montre la faiblesse du travail réalisé et il est à craindre que la démission prochaine d'un des seuls élus crédibles de l'équipe Belliot ne va pas améliorer la situation.

lundi 17 novembre 2008

UNSA... tisfaction

L'improbable couple Belliot-CGT a subi un cinglant camouflet lors des élections professionnelles qui viennent d'avoir lieu à la mairie de Pornichet. L'Unsa, un syndicat réformiste, a battu la CGT et le personnel a clairement passé le message au nouveau maire que les municipaux pornichétins seront plus coriaces que les salariés d'Airbus.

Les observateurs du climat social à la mairie de Pornichet auront noté l'atonie complète de la CGT locale depuis l'arrivée de Robert Belliot aux manettes. Certains n'ont pas hésité à évoquer la thèse d'une cogestion entre la carpe prétendument rouge et le lapin néo-conservateur. Les fonctionnaires municipaux ont clairement dit stop à cette pratique contre-nature.

Une CGT longtemps hégémonique

Campée sur le service des espaces verts, la CGT pornichétine a éradiqué au tournant des années 2000 toute velléité d'implantation de la CFDT. Résultat, la CGT, en sa qualité d'unique organisation syndicale de la mairie de Pornichet, s'est retrouvée à truster les organismes paritaires. Depuis ces bastions, elle a mené une rude et pas toujours très honnête bataille contre la municipalité Lambert, coupable notamment de parler de productivité et de mettre fin aux "recrutements familiaux".

En réaction aux excès de la CGT, une partie des fonctionnaires a créé un nouveau syndicat, sous la forme d'une section locale de l'Unsa. D'une base fédérant essentiellement l'encadrement, ce noyau de syndicalistes a su s'élargir à l'ensemble des agents territoriaux pornichétins. En se présentant pour la première fois aux élections paritaires, l'Unsa Ville de Pornichet espérait affirmer son existence en arrachant quelques sièges à la CGT.

Victoire par KO


La victoire surprise de l'Unsa sur la CGT constitue un sévère avertissement tant pour cette organisation syndicale que pour la nouvelle équipe municipale en place.

Pour la CGT, le coup est rude, le désaveu total. Les pratiques douteuses de la CGT des municipaux de Pornichet sont clairement rejetées. Le travail de sape mené contre l'équipe Lambert et la cogestion instituée avec le maire UMP ont visiblement généré un vif rejet de la part d'un personnel municipal déboussolé par les méthodes et les visions dépassées de l'ancien responsable des ressources humaines d'Airbus Saint-Nazaire.

Pour Robert Belliot aussi l'avertissement est clair. L'état de grâce est terminé, le personnel veut un cap et une collectivité conservant son ambition en terme de services publics de qualité. La mise en place laborieuse (et à ce jour toujours pas rendue publique) d'une nouvelle organisation calquée peu ou prou sur celle de la fin des années 1980 et les méthodes à l'égard de l'encadrement supérieur ont fini d'inquiéter le personnel communal, qui a trouvé dans les urnes le moyen d'exprimer ses craintes.


Entre une CGT Pornichet renvoyée à son double jeu et à ses pratiques équivoques et un maire sèchement averti de la vigilance d'un personnel municipal inquiet, la victoire de l'Unsa constitue un incontestable signe d'espoir sur l'envie des fonctionnaires pornichétins de lutter pour assurer à la population des services publics toujours plus efficients.

jeudi 13 novembre 2008

Old isn't beautiful

A Pornichet, il est devenu de bon ton de vanter les vertus de la station d'autrefois avec ses villas cossues ouvertes 2 mois par an et ce "tellement exotique" quartier du vieux Pornichet. Mais l'histoire est parfois cruelle.

Pourtant, c'est sur cette base néo-nostalgique que la nouvelle municipalité se pense compétente pour décréter ce qui relève du Pornichet éternel (le crépi mais pas de briques de parement, des toits à double pente mais pas des toits plats, des immeubles limités à 2 étages et pas plus...). La récente réunion publique sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) a laborieusement cherché à définir un style d'habitat pornichétin oubliant que l'originalité de l'ambiance balnéaire reposait notamment sur un habitat aux formes et gabarits variés.

L'excellent revue "Place publique" (dont la lecture serait de salubrité publique pour nos nouveaux édiles afin de les éveiller un petit peu aux enjeux urbains de leur époque) a présenté dans sa livraison estivale un retour sur la marina de Pornichet, présentée fin août... 1968.

La Société des grands ports de France, promoteur de l'opération, s'est appuyée à l'époque sur un architecte haut en couleurs, Georges Candilis, dont la réputation valait notamment par des réalisations, aujourd'hui très décriées, comme le quartier du Mirail à Toulouse.

Le Vieux Pornichet

Ni une, ni deux, ce projet prévoyait de remblayer 12 ha au contact de la Pointe du Bé pour faire sortir des eaux un "village maritime" dont l'ambition était de créer le nouveau centre de Pornichet, au détriment du quartier de la place du Marché et de celui de la Gare.

Au-delà de la non réalisation de ce projet (ouf !), il est intéressant d'observer que l'architecte souhaitait rien de moins que traduire dans ce nouveau quartier par son plan de composition "le fourmillement du vieux Pornichet". Comme quoi, rester prisonnier d'un passé mythifié, c'est souvent ne pas comprendre son époque. A bon entendeur, salut !

Pour s'abonner à "Place publique", cliquez ici.

lundi 10 novembre 2008

Jamais PLU jamais

200 jours plus tard, Pornichet n'a toujours pas de maire... La réunion préparatoire au nouveau Plan Local d'Urbanisme de mardi dernier a montré les limites d'un maire qui se croit encore en campagne électorale et continue de ne pas travailler ses dossiers. Peur pour la ville !

Faute d'être capable d'élaborer un véritable projet pour sa ville, le maire de Pornichet, Robert Belliot est contraint de se limiter à son seul savoir-faire avéré : la démagogie.

Il nous pompe !

A chaque occasion, Bob le Bafouilleur nous joue la version de l'édile outragé sur le thème : "Lambert nous a caché le besoin des pompes pour améliorer la sécurisation du secteur de l'hippodrome en cas de fortes pluies". Ce mardi soir, les spectateurs de la réunion PLU ont encore eu droit à ce couplet de not' bon maire.

Dommage Bob, mais cet argument ne prend pas. Magazine municipal, point-presse, réunions publiques Hippocampe... l'ancien maire n'a jamais caché les coûts élevés des travaux à engager pour atteindre un risque d'inondation cinquantenaire ou centenaire dans le quartier de l'hippodrome. Si J. Lambert a conduit des travaux onéreux de conduites souterraines sous le boulevard de la République pour doubler les capacités de refoulement, c'était bien dans le cadre d'une stratégie arrêtée suite à des études menées en 2001 par le cabinet Sogreah. La tranche 2 de ce plan prévoyait une augmentation de la puissance de refoulement des pompes situées à l'hippodrome. Les travaux devaient débuter dès le positionnement des nouvelles pistes de l'hippodrome précisément arrêté.

En outre, des études tout à fait publiques ont été lancées en 2007 par l'équipe Lambert pour mesurer l'impact du projet Hippocampe sur le dispositif hydraulique envisagé en 2001. Si la conclusion des études indiquait la nécessité d'accroître les capacités d'évacuation des pompes, une participation des promoteurs et lotisseurs du secteur était prévue, comme la loi le permet, dans le cadre de la Zac Hippocampe.

Le sujet n'est pas neuf. D'ailleurs, lors d'une émission, à l'automne 2007, sur Télé Nantes, c'est Robert Belliot lui-même qui est intervenu sur la question des pompes et même sur leur capacité effective de refoulement. Alors Bob, ce n'est pas joli joli de mentir. Bosse plutôt tes dossiers et arrête de nous pomper l'air !

Droit dans l'Ermur

Autre contre-vérité énoncée par l'encore maire de Pornichet, celle d'une urbanisation voulue par Lambert du coteau d'Ermur. Dommage, mais ce secteur est en zone à urbaniser depuis les années 1980 de par la volonté de M. Empereur.

Et puis d'ailleurs, pourquoi cet espace proche du centre-ville et de ses services, comme des principales voies de circulation ne serait pas constructible ? Ne serait-il pas pertinent au contraire de développer sur ce site un projet ambitieux et contemporain plutôt que de grignoter la campagne à coup de parcelles XXL ?


Entre des élus potiches qui font peine à voir comme l'autre soir à Quai des Arts, un maire incompétent et qui ne bosse pas ses dossiers, une administration fragilisée, un discours ultraréac, une vision passéiste de Pornichet et un discrédit qui s'abat sur notre commune dans diverses sphères de décision, le bilan des 200 premiers jours de Robert Belliot à la tête de Pornichet fait peur. Finalement, ce mardi soir, comme lors des séances de Conseil municipal, seul M. Trichet surnageait un peu. Mais combien de temps acceptera-t-il encore de voir son image plombée par son maire et ses colistiers ?

vendredi 7 novembre 2008

Pornichet, ta diversité fout le camp

Pathétique et inquiétante soirée que celle vécue mardi soir par la grosse centaine de Pornichétins présents à Quai des Arts à l'occasion de la première réunion sur le PLU (Plan Local d'Urbanisme). Entre une absence de maîtrise du sujet par le maire, Robert Belliot, et une approche passéiste, Pornichet se prépare des années décidément bien sombres.

Avec Robert Belliot, Pornichet se résume à deux quartiers dignes d'intérêt : Mazy et Sainte-Marguerite, et une époque, celle antérieure à la seconde guerre mondiale. Au fil d'un exposé long, fastidieux et sans apport majeur pour toute personne s'intéressant un tant soit peu à Pornichet, ce premier rendez-vous pour l'élaboration du futur PLU a donné dans le pathétique d'autant que l'imprévoyance (ou le choix tactique ?) de la municipalité n'a pas permis au public de suivre les divers cartes présentées, faute de disposer d'un outil de projection adapté à l'envergure de la salle de Quai des Arts.

Pornichet en mode sépia

Cette soirée a clairement mis en lumière sépia la commande faite par la municipalité Belliot à l'Atelier du Canal, ce groupement d'architectes et d'urbanistes rennais : regardez Pornichet dans une vision uniquement patrimoniale et niez tout ce qui s'est fait depuis un demi-siècle, y compris, du reste, le patrimoine balnéaire hérité de l'époque "moderniste" des années 1950.

Ces "travaux préparatoires à la révision du PLU" ont surtout consisté à nier le Pornichet du dernier demi-siècle. Étonnant tout de même de partir du cadastre de 1951 pour préparer le diagnostic nécessaire au Pornichet de demain.

Inquiétant le fait que l'analyse se fasse uniquement à l'échelle de la parcelle.

Doit-on comprendre que l'avenir de Pornichet se résume à une architecture pastiche de celle des années 1900/1930 sur des terrains de 1.000 m² ?
Doit-on comprendre que le Pornichétin de demain devra avoir les moyens financiers et le mode de vie des bourgeois qui vivaient deux mois par an dans leur résidence secondaire au début du XXème siècle ?
Doit-on comprendre que Pornichet n'est pas une ville balnéaire mais une accumulation de parcelles ?
Doit-on comprendre que la diversité architecturale spécifique des villes balnéaires va disparaître pour les constructions contemporaines sous couvert d'une architecture-référence ?
Doit-on comprendre que les surcoûts d'une architecture pastiche officielle sur de grandes parcelles visent à réserver Pornichet à quelques privilégiés ?
Doit on comprendre qu'il ne sera plus possible de faire évoluer les habitations actuelles ?
Doit-on comprendre qu'il sera impossible d'utiliser les nouveaux matériaux de façade imposés par les normes du Grenelle de l'environnement ou d'installer des panneaux solaires de toiture ?

Tout au long de cette soirée, le manque d'ouverture d'esprit des nouveaux élus et leur incapacité à comprendre ce qu'est une valorisation dynamique du patrimoine local ont été criant. Pour donner corps à leur dénonciation systématique de l'époque contemporaine, ils n'ont pas hésité à tenir des propos alarmistes sur la disparition du couvert végétal alors que des photos aériennes prouvaient au contraire que jamais ce dernier n'avait été aussi riche à Pornichet qu'aujourd'hui.

Des impasses inquiétantes

Le diagnostic, étape majeure de conception d'un PLU, a oublié les aspects sociaux, démographiques, économiques, touristiques qui font la réalité actuelle de Pornichet. Faute de parvenir à élaborer une vision cohérente de l'avenir, Robert Belliot cherche à tout prix à s'accrocher à un passé mythifier de Pornichet, celui d'une station balnéaire cossue composée de 3 ou 4.000 habitants.

Il est pour le moins inquiétant d'assister à l'élaboration du PLU de Pornichet sans jamais voir de référence au Schéma de Cohérence Territoriale de la métropole Nantes – Saint-Nazaire (Scot) ni au Schéma de secteur de la CARENE, deux documents majeurs qui s'imposent au PLU de Pornichet. Pornichet n'est pas une comme hors sol, elle fait partie d'une communauté de destin d'un vaste territoire qui ne se limite pas à Mazy ou Sainte-Marguerite.

Absence de projection dans l'avenir, absence d'une ambition pour Pornichet à l'échelle de son bassin de vie, absence de projet cohérent pour la commune... les insuffisances de Bob le bafouilleur sont encore criantes et le costume de maire beaucoup trop grand pour lui.

Nous reviendrons très prochainement sur cet aspect.

lundi 3 novembre 2008

Brèves d'impôts

Ouest-France (édition du 26/10/2008) a accordé un large satisfecit à la gestion de l'équipe Lambert. Développement des services et équipements publics tout en maîtrisant la dette et les impôts, le nouveau maire devrait s'en inspirer.

Ouest-France, à partir des données diffusées par le Ministère des Finances, a examiné la situation de 107 communes de l'Ouest et son verdict est clair : Pornichet mérite la mention très bien pour sa gestion des deniers publics pour la période 2001/2008. Si ce type de palmarès est à prendre avec les précautions d'usage, il traduit tout de même une tendance.

Une fiscalité maîtrisée

Si l'on compare l'augmentation des taxes foncières et d'habitation sur la période 2001-2008 entre les principales communes du littoral de Loire-Atlantique, Pornichet (+8% environ) a légèrement plus augmenté sa fiscalité que La Baule (+6%) mais beaucoup moins que Saint-Brévin (+14%) et Pornic (+12%).

La comparaison avec La Baule est flatteuse pour Pornichet car sur la période concernée, Pornichet a très fortement développé ses services à la population (médiathèque, petite-enfance, jeunesse, Quai des Arts, vie associative, tourisme...). Dans le même temps, La Baule, malgré sa population plus nombreuse que Pornichet, a peu investi et ne dispose toujours pas d'une médiathèque digne de ce nom, ni de services à l'enfance et la jeunesse à la hauteur d'une commune de 15.000 habitants.

Le critère de la performance de gestion valorise encore davantage la qualité de gestion de l'équipe Lambert durant ses deux mandats. Ce critère, qui permet de mesurer la maîtrise des dépenses de fonctionnement par rapport à l'évolution des recettes de la commune, place Pornichet dans le trio de tête départemental. Cette performance illustre la capacité de l'équipe Lambert à maîtriser les coûts de fonctionnement de la commune tout en développant fortement les services à la population et en constituant des réserves foncières très conséquentes.

Ce critère démontre si besoin était l'exigence toute républicaine de l'ancien maire dans la gestion de court et de long terme de la commune.

Un endettement très mesuré

Sur le critère de l'endettement, Pornichet talonne La Baule avec un endettement correspondant à 2,9 années d'autofinancement contre 1,9 à La Baule mais 5,5 à Pornic et 7,9 à Saint-Brévin.

Là encore la performance pornichétine mérite d'être auscultée à l'aune des investissements lourds consentis cette dernière décennie à la différence de sa voisine bauloise. La Ville de Pornichet est parvenue à maîtriser son niveau d'endettement tout en procédant à de lourds investissements (Quai des Arts, les halles, la Médiathèque, le groupe scolaire du Pouligou, le centre de la petite-enfance, les canalisations et pompes de gestion des eaux pluviales, l'extension des équipements sportifs, les salles de quartier...). La performance est donc remarquable.

Robert Belliot arrive ainsi aux commandes de Pornichet dans un contexte très confortable : des finances saines, un endettement très limité, une commune globalement bien équipée et des réserves foncières conséquentes. Souhaitons simplement que cet effort continu de l'équipe Lambert et des Pornichétins ne soit pas dilapidé par des décisions démagogiques ou prises à l'emporte-pièce comme les annonces récentes le laisse craindre (hippodrome, parc paysager, maisons de quartier...).