samedi 27 novembre 2010

Aide-toi et Shell t'aidera

Au détour d'un énigmatique arrêté municipal, Bob la Dépense a fait fermer et a acheté la station-service Shell, située à l'entrée du centre-ville. Caprice despotique ou vision stratégique ? Une certitude, les Pornichétins paieront.

Aussi disert en Conseil municipal qu'un moine trappiste, Robert Belliot a cherché à éluder autant que faire se peut son acquisition abracadabrantesque de la station Shell. D'un naturel taquin, le Poulpe a vu dans ce vœu de silence un lourd secret que la communauté UMP de Pornichet voulait cacher dans l'opacité des caves de l'Hôtel de Ville.

Encore un mensonge !

Le 20 mai dernier, le Poulpe s'alarme de la légèreté de la réflexion qui a présidé à l'acquisition, alors partielle, de la station Shell. Le céphalopode aux aguets doute fortement que le chèque de 40.800 € vaille solde de tout compte avec le pétrolier anglo-néerlandais.

Poussé dans ses retranchements par une opposition aussi véhémente qu'effondrée par tant d'inconséquence, Bob la Dépense concède à grand peine que cette acquisition est une bonne affaire pour Pornichet. Au pire, n'hésite-t-il pas à dire, dépollution, foncier et fond de commerce multiplieront la note par 3. Si ce n'est plus tout à fait la même chose, il faut tout de même être beau joueur, un foncier de cette nature pour 120.000 €, c'est une acquisition potentiellement intéressante pour la commune. On peut toujours y croire...

Gai comme un pinson enfermé dans sa cage, Bob la Dépense évoque, lors du Conseil municipal du 18 octobre dernier, la prochaine acquisition de l'ensemble de la station-service. Comme d'habitude, il a la parole rare et personne ne parvient à lui arracher le montant de ce nouvel achat.

Il faudra attendre l'Assemblée générale de l'Office du Tourisme, un mois plus tard, pour avoir droit à quelques précisions de la bouche même de notre Phare de la Dépense publique1. Pornichet-Infos rapporte les saints propos de notre très « cher » édile : « Le rachat de la station Shell nous a coûté en tout et pour tout 310 000 € et non 1 million comme ça circule à Pornichet ! Ce qui est sûr, c’est qu’une fois le terrain nettoyé, il vaudra 1 million ! Ce prix d’achat, négocié avec Shell, comprend le terrain, la décontamination et le salaire des employés pour quelques mois ».

En voilà de l'info ! Si on comprend la pensée alambiquée de Bob la Dépense, le prix de cette bonne affaire est passé de 120.000 € en mai à 310.000 € en novembre, ce n'est déjà plus tout à fait pareil et cela ressemble à un nouveau gros mensonge.

Un peu de clarté, SVP !

Si l'on se force à croire Robert Belliot, pour cette somme, tout serait clair et net. Pourtant, il semble – comme il le fait souvent – dire tout et son contraire. D'un côté, il indique que les 310.000 € comprendraient « le terrain, la décontamination [des sols] et le salaire des employés » et de l'autre qu'une fois « le terrain nettoyé, il vaudra 1 million ». Étonnant tout de même de connaître, avant toute étude, le coût de la dépollution du site. A ce jour, aucun appel d'offre n'est paru portant sur une étude relative à l'état réel du sous-sol ou sur des travaux de dépollution. Robert Belliot serait-il devin ?

En ces temps où l'opinion découvre le mécanisme compliqué des rétro-commissions, il serait bon, pour éviter toute suspicion infondée, d'expliquer au bon peuple pourquoi Shell, dont le côté Mère Teresa avait échappé à la planète entière jusque là, aurait fait un tel cadeau au sympathique maire de Pornichet. Il serait bon aussi que notre premier magistrat, transfiguré en négociateur foncier, donne lecture, au prochain Conseil municipal, de l'acte notarié de cette acquisition aux odeurs pétrolières. Dans ce genre d'affaire immobilière, Robert Belliot ne sait que trop que la transparence ne nuit jamais, alors si tout est clair...

Si une vague de clarté s'abattait enfin sur la politique municipale, il serait aussi plaisant de connaître les finalités de cette acquisition, d'autant que plus de 300.000 € ont également été dépensés pour l'acquisition d'une maison contigüe à l'ex parcelle Shell. Les premières explications motivant ces acquisitions foncières faisaient état de la nécessité d'élargir le boulevard de Saint-Nazaire, qui va devenir ainsi le boulevard le plus large de toute la région, voilà qui est furieusement Agenda 21...

Récemment, le maire s'est plu à livrer quelques confidences à des oreilles plus ou moins intéressées. A en croire notre grand stratège, ces parcelles serviraient finalement à implanter un hôtel pour soutenir l'utilisation des salons de séminaire du futur hippodrome. C'est vrai, ce site est le plus valorisant pour Pornichet... Probablement que celui des Tourelles (d'ailleurs que fait la mairie pour que ce projet aboutisse ?) ou de la Résidence des Cheminots recèlent un moindre potentiel... Plutôt que de faire un hippodrome compact intégrant hôtel et Casino, il dissémine les pièces d'un puzzle qui devient infaisable.

Robert Belliot s'est comporté comme un vilain garnement. Il n'a de cesse de démonter le Meccano Hippocampe sans chercher à en comprendre le fonctionnement. Aujourd'hui, il reprend toutes les pièces mais n'a plus le mode d'emploi et il fait n'importe quoi aux frais du contribuable. On pourrait bien voir le Père Fouettard passer le 25 décembre prochain du côté de l'Hôtel de Ville...

1 – NDLR : merci aux censeurs municipaux de ne pas prendre cette expression pour une formule diffamatoire, il s' agit juste d'une référence implicite à l'expression « phare de la pensée » ...

samedi 20 novembre 2010

Honnêteté

Bel éloge dans la toujours intéressante revue Place publique des projets de la municipalité Lambert par l'urbaniste qui l'avait accompagnée dans la conception du projet Hippocampe. Loin du bricolage dépensier de l'équipe Belliot apparaît toute la cohérence d'une ambition pour Pornichet et ses habitants.

François Grether est un des urbanistes de référence en France. Pédagogue et adepte d'un urbaniste sensible à la spécificité des lieux, il a notamment permis l'émergence de l'Ile de Nantes, de Lyon Confluence et conduit actuellement la reconquête du site parisien des Batignolles, un temps prévu pour être le village olympique. A travers cette interview, il revient sur son aventure pornichétine.

Respect

Dans cette interview François Grether explique que « l'ancien maire Jacques Lambert a été d'une grande honnêteté » avec le projet Hippocampe en mettant « tout sur la table, à prendre ou à laisser, en ayant bien pris soin de ne lancer aucun projet définitif ».

Il observe que les administrés, face à ce projet, qui était « une vision prospective sur une vingtaine d'années », « ont eu du mal à en saisir tous les aspects ». Fort de son expérience, il note que « pour réussir, un projet urbain doit mettre en mouvement tous bords confondus l'ensemble des forces vives et des élites d'une cité ».

Si à Pornichet, « les élus, les services et les grands acteurs économiques ainsi qu'un certain nombre d'associations avaient remarquablement emboité le pas au projet », il observe que ce fut insuffisant, sans doute par le fait qu'une « majorité d'électeurs n'étaient pas entrés dans le projet et ce sont eux qui ont fait la décision lors du scrutin ».

Rappelant qu'un « projet n'existe que lorsqu'il est partagé », François Grether met le doigt sur l'extrême difficulté qu'eut l'équipe Lambert de faire « partager » le projet Hippocampe à une population peu mobilisée et finalement assez réceptive aux outrances d'associations de défense des privilèges qui ont su mobiliser l'électorat par essence conservateur des résidents secondaires.

A méditer

Au détour de cette interview, François Grether, aujourd'hui ignorant de l'incurie de la politique municipale, met le doigt sur quelques sujets que Robert Belliot devrait méditer.

Ce spécialiste des interventions le long des rives a découvert Pornichet en observant que « son rivage s'y présentait sous l'aspect le plus caricatural de la spéculation immobilière balnéaire ». François Grether rappelle sa proposition de transformer le remblai en « une promenade plantée de bord de mer, rare sur l'Atlantique ». Rappelant que quelques feuillus baulois démontrent l'intérêt et la faisabilité d'une telle approche, il note malicieusement que le fait de « planter des arbres pour faire un peu oublier l'architecture désastreuse des années 1970 » induisait que « la vue sur la baie depuis les appartements pouvait s'en trouver un peu occultée », un aspect bien perçu par nombre de résidents secondaires et clairement traduit dans leur vote, comme si le front de mer leur appartenait... En tout cas, Robert Belliot, plutôt que de planter des bornes kilométriques, ferait bien d'engager une réflexion sur le devenir de cette vitrine de plus en plus désuète de Pornichet, ne serait-ce que par comparaison avec Saint-Nazaire.

François Grether explique qu'il a été « frappé par ce port de plaisance détaché du rivage, comme ancré au milieu des flots et donc totalement excentré, relié à la ville par un petit cordon ». Il explique que le projet qu'il avait défendu visait, via le port d'échouage, « à mieux le relier au centre, dès lors organisé autour du boulevard de la République ». Empêtré dans de vasouillardes stratégies dépendantes du bon vouloir du pétrolier Total, Robert Belliot ferait mieux de s'intéresser à l'enjeu stratégique que représente le port d'échouage.

Autre sujet évoqué par François Grether, la relation centre-ville / hippodrome. Il explique qu'il défendait l'idée de jouer « sur la topographie pour renforcer le statut du nouveau centre qui devait s'articuler avec la place du marché et la médiathèque jusqu'à l'hippodrome ». Il souligne l'importance de « raccorder [avec le centre-ville] ce grand équipement situé sur un point bas , dans une ancienne zone marécageuse, avec une tribune déportée le long d'une ancienne rocade ». Il souligne sa proposition phare, celle de « placer la nouvelle tribune face au centre-ville et d'en faire un équipement structurant en y associant le casino ». Malheureusement, Robert Belliot, en stratège à la petite semaine, a eu l'irresponsable idée de couper l'hippodrome du centre en polluant l'espace public et le sous-sol de pompes et tuyaux rendant redoutablement complexe et onéreuse pour plusieurs décennies l'évolution de l'entrée dans Pornichet.

Enfin, François Grether revient sur l'âpreté de la question du logement social dans une ville comme Pornichet. Homme pondéré, il affirme de manière presque véhémente le fait qu'il est « nécessaire de construire des logements abordables », s'indignant que « l'on prenne pour un fait acquis l'éloignement obligé des actifs qui assurent les services dont ont besoin les populations souvent vieillissantes du bord de mer ». Puisse que cette saine indignation persuader Robert Belliot d'utiliser le foncier acquis par l'équipe Lambert pour faire des logements de cette nature plutôt que des parkings saisonniers...

A travers cet article, l'occasion est offerte de se replonger dans la philosophie du projet Hippocampe. Si les réponses apportées ont été rejetées par une majorité de Pornichétins et de résidents secondaires, les questions demeurent et leur acuité croît chaque jour. Chiche Robert, tu nous la présentes ta vision stratégique de Pornichet !

vendredi 12 novembre 2010

Dangereux bricolos

Bob le Bricoleur est de retour ! Adepte, notamment en terme de gestion de la voirie, de solutions à la-va-vite pour faire plaisir à peu de frais, Robert Belliot ne parvient toujours pas à apporter des réponses efficientes et durables en terme d'aménagement urbain. Là où des réponses globales s'imposent, il continue à bricoler.

La circulation et le stationnement animent régulièrement les réunions de quartier et motivent nombre de demandes individuelles. Pas toujours simple pour un élu de faire entendre que la voirie et la circulation se gèrent de manière globale et pas seulement au droit du trottoir de M. X ou de Mme Y. Sens uniques incohérents, multiplication de potelets anti-stationnement ou de rond-points accidentogènes pour les piétons et les deux-roues, augmentation inconsidérée des stationnements en entrée de ville, implantation de ralentisseurs bricolés, inflation de quilles en plastique... les choix de l'équipe Belliot sont en la matière très critiquables. A présent, de nouvelles sources d'inquiétudes émergent avec la livraison annoncée d'opérations immobilières.

Saint-Sébastien en danger

Voie historique, l'avenue de Saint-Sébastien s'étire depuis l'hôtel Sud-Bretagne jusqu'à la piste cyclable qui longe la voie express vers Saint-Nazaire. Elle passe devant la caserne des pompiers, le Ninon Tennis-Club, la maison de retraite Creisker, le bourg de Saint-Sébastien et son église... Cette avenue connaît une circulation croissante depuis une décennie en lien avec l'urbanisation progressive de ses rives. La municipalité Lambert, dans le cadre du projet Hippocampe, avait programmé, une refonte complète de cette voie avec deux objectifs : sécurité et qualité urbaine.

Coup sur coup, deux promoteurs immobiliers viennent d'y planter leur panneaux de commercialisation. Le groupe Lamotte va construire, en plein cœur du bourg de Saint-Sébastien, pas moins de 100 logements. De son côté, la filiale immobilière du Crédit Mutuel, Ataraxia, va édifier 29 logements à l'angle de l'impasse des Elfes et de l'avenue de Saint-Sébastien.

Un jour ou l'autre, Robert Belliot va bien finir, de son coté, par lancer une opération d'habitat sur le foncier municipal dit de Leroy-PLaisance. Ce site, compris entre le boulevard de Saint-Nazaire et l'avenue de Saint-Sébastien peut supporter une centaine de logements sous-réserve de parvenir à assurer une desserte de qualité pour les voitures.

Ainsi, en quelques années, environ 250 logements supplémentaires vont être desservis par l'avenue de Saint-Sébastien et à ce jour aucune réflexion digne de ce nom n'a été engagée en mairie pour adapter la voie à cet afflux de riverains, de voitures et d'usagers des modes doux.

La politique de la rustine

Pour l'opération Ataraxia, il a fallu une bronca des riverains pour obtenir que l'impasse d'origine, qui desservira ces nouveaux logements, soit élargie et sommairement aménagée aux frais du promoteur. Ce dernier, trop soucieux de lancer une opération déjà en phase de commercialisation, s'est résolu à ces travaux malgré l'indifférence affichée d'un riverain, un certain M. Bachelier, pourtant adjoint à la sécurité de la majorité Belliot, qui ne voyait pas l'intérêt de ces travaux.

La sortie de cette impasse, qui sera empruntée en moyenne plus de 100 fois par jour, est en courbe et sans visibilité, mais il en faut plus pour ébranler les certitudes du très oubliable Bachelier. Des aménagements significatifs sur l'avenue de Saint-Sébastien auraient été nécessaires mais les caisses sont vides et le sieur Bachelier pourra au quotidien mesurer l'impéritie du mandat Belliot !

Mêmes inquiétudes pour l'opération Lamotte dont les 150 à 200 véhicules sortiront par l'avenue de Saint-Sébastien, au droit de la boulangerie, à un endroit toujours délicat en terme de sécurité pour les piétons et 2 roues. Là encore, le promoteur aurait dû être sommé de participer au financement de véritables travaux de retraitement de l'espace public au cœur du bourg.

Plutôt que de gaspiller des centaines de milliers d'euros pour un parking utilisé une fois par semaine à 100 m de l'église, Bob le Bricoleur aurait mieux fait d'injecter ces fonds dans une métamorphose du bourg. S'il manque d'idée, il trouvera bien dans les archives de la ville les schémas de principe envisagés par l'équipe Lambert. Il pourra aussi méditer sur le fait que ce projet immobilier avait été bloqué par l'ancienne municipalité tant qu'une solution de sortie/entrée des véhicules n'était pas trouvée sur une autre voie que l'avenue de Saint-Sébastien. Autre temps, autres exigences.

Congrigoux, secteur dramatiquement dangereux, 2 morts cet été en deux accidents, fait l'objet de travaux actuellement. En fait, cela se limite à un coup de peinture pour dessiner une bande cyclable sur moins de 300 mètres alors qu'il en existe ni en amont ni en aval puisque tout l'espace de l'avenue de Bonne-Source et du Littoral est dévolu au stationnement automobile. A cela, la municipalité ajoute une forêt de nouveaux potelets aussi dangereux pour les 2 roues que disgracieux (comme quoi même les mauvaises idées de l'équipe Lambert font des émules dans l'actuelle majorité).

En fait, un projet global s'impose du carrefour du parking de Congrigoux jusqu'aux commerces du secteur dit de La Caravelle, avec une sécurisation des piétons et des deux roues, un embellissement de ce site, un ralentissement de la vitesse de circulation... Un tel traitement changerait l'ambiance d'un secteur dynamique de la commune mais martyrisé par la toute puissance de l'automobile.

Plusieurs fois en Conseil municipal, Robert Belliot n'a pas hésité à dire qu'il était là pour répondre aux questions du moment pas pour préparer l'avenir, autant dire que les problèmes futurs dans des quartiers de sa commune ne le soucient guère. Si Pierre Dac aimait à dire que « l'avenir, c'est du passé en préparation », Robert Belliot, lui, entre dans l'avenir à reculons...

samedi 6 novembre 2010

Arbres, mes amis !

Ah la politique de l'arbre de Robert Belliot et de la Prosimarienne Anne-Catherine Roudeix ! Ah cette ode à l'essence de vie et à la chlorophylle ! Ah cette vigilance permanente pour sauver ces pauvres arbres victimes de tronçonneuses sournoises ! Pris dans les vapeurs odorantes de la sève des pins maritimes, Le Poulpe se déclare lui aussi ami des arbres, visiblement çà ne coûte rien et çà ne prête pas à conséquence...

Chaque lecture de la Pravda locale, pardon du magazine municipal, constitue un trop rare moment de bonheur littéraire. Le dernier article sur « l'arbre au cœur de Pornichet » est un sommet dans l'art du truisme. Vous y apprendrez qu'à Pornichet, « le climat est changeant selon les saisons » (sans blague), que « le vent peut souffler relativement fort en bord de mer » (pas possible !). Plus sérieusement, vous serez mis en garde sur un risque majeur et trop longtemps occulté : « l'arbre va grandir » mais malheureusement c'est seulement « en années que se compte la croissance »... Grâce à ces lignes qui feront rosir Ronsard, chaque Pornichétin n'aura plus aucune justification de ne pas avoir la main verte...

Camouflage vert

C'est bien connu, les promesses n'engagent que ceux qui y croient et le couple Belliot/Roudeix est bien décidé à multiplier les promesses et à surmédiatiser leur moindre fait pouvant être ripoliné en vert.

A Pornichet, depuis mars 2008 tout a changé. Respirez à fond, ne sentez-vous pas que l'air est subitement devenu plus sain ? Bobby et Anne-Cath' s'occupent de tout et vous proposent même une jolie tisane aux vertus soporifiques.

A croire ce duo chlorophylle, toute construction municipale est forcément écologique même si elle consomme sans raison moult foncier pour permettre le stationnement de la sacro-sainte bagnole. Naturellement dans le Pornichet des Bisounours, on fait dans l'agenda 21 quitte à oublier la donnée sociale qui demeure (n'en déplaise à certains) une des trois composantes du développement durable. Dans le Pornichet de la bien pensance, on soutient l'action des associations de défense des propriétaires comme Prosimar, quitte à oublier leur position anti-éolienne mais on refuse le « voeu pour la planète » des enfants des écoles car imaginé par une association suspecte (de ne pas être à la botte du maire).

Dans le Pornichet des crédules, on ne jure que par des actions pour diminuer la consommation d'énergie mais on multiplie les panneaux électroniques de propagande même s'ils sont de gros consommateurs d'énergie 100 % nucléaire. Dans le Pornichet de Bobby et d'Anne-Cath', on finance des bureaux d'étude pour préparer un Plan climat mais on se couche devant les euros du pétrolier Total quitte à nettoyer sans cesse ses pollutions régulières...

A Pornichet, tout est écolo, même les discours, ils sont faits dans la plus robuste langue de bois !

Arbres morts

Une fois la logorrhée déversée par ces néo-conservateurs de la pensée environnementale, il est souvent intéressant de creuser sous l'écorce...

Dans la torpeur estivale, sans tambours ni trompettes mais avec force tronçonneuses et tracto-pelles, les rois de l'arbre ont engagé un joli programme de « débroussaillage » comme l'a expliqué sans honte aucune, lors du dernier Conseil municipal, un élu proche de Robert Belliot mais pas d'Idéfix.

La piste de galop du futur hippodrome a été mal calculée, tant pis ! Pour faire plaisir à ces grands messieurs des courses, je tronçonne à la hâte des dizaines de peupliers et pour conserver des « sujets à haute tige », Super Bobby replante une espèce encore trop méconnue, les pylonae metalicae, aux vertus métallurgiquement esthétiques, que certains, les incultes, appellent des pylônes électriques.

Ces mêmes messieurs des courses veulent une garantie centenaire contre les inondations par les eaux pluviales de leurs chères pistes. Pas de problème, le palefrenier Belliot nourrit son PLU d'indigestes zones réservées pour préparer un festin de bassins de rétention, puis dépense sans compter l'argent du contribuable pour se gaver de foncier et laisser terres agricoles et espaces boisés se faire déchiqueter par de voraces engins de terrassement. Il est ainsi probablement 100% Agenda 21 de massacrer une partie du bois de la Grée ou une partie du coteau d'Ermur pour le bon plaisir des parieurs et propriétaires d'équidés.

L'ineffable magazine municipal a le bon goût d'interroger « quelles règles pour l'abattage de vos arbres ? » La question mérite d'être posée en effet à des élus qui ont cherché dans leur Plan Local d'Urbanisme à couler sous le bitume des espaces naturels sensibles avant de se prendre un carton rouge par un État pourtant peu regardant sur les agissements de la municipalité UMP de Pornichet. Certains esprits forcément chagrins semblent penser que pour obtenir le droit d'abattre massivement des arbres, il est préférable d'être un promoteur et de vouloir construire du côté de l'avenue de Bonne-Source (un peu avant le camping de Bel Air) ou du virage de l'avenue du Petit-Canon. Comment croire cela possible de la part d'élus certainement signataires de la mémorable déclaration des droits de l'arbre...

Derrière une propagande municipale qui cherche à repeindre en vert toute auguste pensée ou tout agreste décision de Green Belliot, il semble que jamais l'arbre n'a été autant en péril à Pornichet qu'actuellement. Le clairvoyant Brassens aimait à chanter qu' « auprès de mon arbre, je vivais heureux » avant d'observer que « j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre... j'aurais jamais dû le quitter des yeux... ». Face aux appétits xylophagiques de l'équipe Belliot, les véritables défenseurs de l'environnement devraient s'en inspirer.