jeudi 30 juin 2011

La Garde au PMU

Lagarde (Christine) au FMI, la Garde (républicaine) au PMU et les écuries seront bien gardées. A quelques heures d’agapes happy few voulues par le "G.O." Belliot avec l’argent des contribuables, il est temps, sous la forme de questions/réponses, de faire le point sur ce brumeux dossier d’hippodrome.
 
L’hippodrome était obsolète, il fallait bien en faire un nouveau ?
Oui l’hippodrome (pistes, tribunes, éclairage) était à bout de souffle. Le débat sous les mandats Lambert était de savoir tout d’abord si cet équipement devait perdurer et dans l'affirmative qui devait le payer. La réflexion a abouti parallèlement au projet Hippocampe : oui à un hippodrome intégré à un espace de loisirs, oui à un hippodrome payé pour l’essentiel par le monde des courses et par des partenaires privés, oui à un hippodrome générateur de tourisme dit réceptif, oui à un hippodrome améliorant l’urbanisme très pauvre des entrées de Pornichet.
En fait Belliot a fait du Lambert ?
C’est peut-être ce qu’il veut faire croire mais c’est faux, démonstration en 3 points :
  1. Dans le projet Lambert, le monde des courses payait les pistes et les boxes, le casinotier Partouche finançait à travers un bail emphytéotique(1) les tribunes / salles de réception, y installait un hôtel et son casino de nouvelle génération, la ville (et donc les contribuables) se contentait de finaliser les travaux hydrauliques et de financer une refonte du boulevard de Saint-Nazaire dans un esprit beaucoup moins routier. Avec les subventions promises par les partenaires publics, le coût pour le contribuable pornichétin n’aurait pas dépassé les 2 millions d’euros contre une vingtaine pour le projet Belliot. Une différence fondamentale qui aurait éviter que les générations futures paient pour les errements de la gestion Belliot.
  2. L’hippodrome devait devenir un centre de loisirs sportifs en accueillant au cœur des pistes un golf compact urbain, un concept de golf 9 trous très en vogue dans les villes pour populariser ce sport auprès des jeunes et d’un nouveau public de joueurs. La fédération française de golf était partie prenante du projet, un gestionnaire local et réputé avait déposé un business plan et un projet d’aménagement, bref tout était prêt sans un centime d’argent public. A la place, on va avoir droit à un jardin des eaux saumâtres pour 5 M€ à la charge du contribuable, sans parler des frais de fonctionnement.
  3. Pour permettre son intégration à la ville, l’hippodrome devait être orienté dans l’autre sens, les tribunes et donc le poteau d’arrivée côté centre-ville et non côté Ermur. Belliot a intégralement repris le projet rédigé en 2004/05, au point de recruter comme assistant à la maîtrise d’ouvrage la société France Cheval Services qui avait techniquement finalisé le dossier à l’époque. Sauf qu’au fil des réflexions tant avec des urbanistes, des paysagistes que les instances nationales des courses ou le Groupe Partouche, il était apparu pertinent de structurer une perspective depuis le boulevard de la République (place du Marché) qui aurait abouti sur une vaste allée composée d’un côté d’un hôtel et de l’autre de l’ensemble casino-tribunes- parking souterrain (cf. photo). Cela aurait magistralement ponctué l’axe majeur de Pornichet et évité d’avoir un « cul » de tribune sous cellophane qui tourne le dos à la ville et impacte terriblement le fonctionnement futur du boulevard de Saint-Nazaire. Cela aurait limité l'impact disgracieux de la forêt de pilones électriques et évité l'hideuse passerelle annoncée avec le possible hôtel de l’ex station Shell.
En fait, cet hippodrome ne coûte pas si cher ?
17 M€, c’est le coût annoncé pour l’hippodrome, les surcoûts pour les pompes hydrauliques spéciales hippodrome, les travaux de voirie, les parkings, les écuries, les tribunes, le parc paysager... C’est une somme énorme pour Pornichet, cela correspond à 6 ou 7 ans de capacité d’investissement hors emprunt de la commune. C’est 4 fois Quai des Arts pour 10 fois moins de jours d’ouverture. C’est une gabegie scandaleuse quand on voit les besoins de salles pour les sportifs ou les autres associations.
Cet hippodrome va générer des taxes pour le budget communal, c’est donc tout « bénef » ?
Erreur, contrairement au casino, il n’y a pas de taxes sur les jeux pour les courses hippiques. Même si les courses de Pornichet devenaient l’égal d’Ascot ou de Belmont Park, c’est le PMU qui va en profiter pas les Pornichétins. Dans cette affaire, Belliot et ses copains font payer aux Pornichétins le train de vie des écuries de pauvres palefreniers comme l’Aga Kahn, Edouard de Rothschild, Al Maktoun, Lagardère… En plus avec la dématérialisation croissante, le PMU n’a aucun intérêt particulier à voir du monde dans l’hippodrome de Pornichet, il lui suffit de bénéficier gratuitement d’une belle infrastructure pour organiser ses courses et en tirer profit pour lui seul. Pour le PMU, le bar PMU de Sainte-Marguerite est plus important que l’hippodrome de Pornichet.
Finalement, l’inauguration ne va pas coûter cher ?
Sauf pour les contribuables pornichétins las de payer n'importe quelle lubie du maire. En Conseil municipal, titillé par son opposition, le maire a indiqué que l’inauguration coûterait à la commune 180.000 €. Il a laborieusement expliqué que des entreprises avaient aimablement apporté leur soutien financier. Notons la présence chez ces intéressés financeurs du pétrolier négligeant Total, du reconnaissant Airbus, du détenteur de marchés publics Saur, de sociétés ayant bénéficié de marchés sur cette opération ou sur d’autres (Lang, SBTP, Charier TP…). Singulier mélange des genres n’est-il pas ?
A ces dépenses directes, il serait intéressant d’ajouter et donc de connaître le coût des centaines d’heures de personnel municipal mobilisé pour cette affaire, les pertes de chiffres d’affaires des commerçants du marché inaccessible ce samedi, les frais de bouche, les frais d’imprimerie et de promotion. Bref, il serait bien d’avoir le coût réel, analytique comme aime à répéter le secrétaire de mairie dans ses logorrhées budgétaires, et nul doute que les 500.000 € évoqués de-ci de-là seront presque atteints.
Le spectacle va être formidable, alors pourquoi bouder son plaisir ?
Que les passionnés d’équitation et de cavalerie en profitent. La Garde républicaine qui sort des palais de l’Etat, c’est sûrement un spectacle intéressant, du moins si elle peut se produire sur les pistes de l’hippodrome. Il est en effet drolatique de lire dans la nouvelle Pravda locale, Ouest-France, à la dernière page d’un cahier spécial de 16 pages que « le régiment de Cavalerie de la Garde républicaine devait exécuter un carrousel des lances. Celui-ci a été annulé pour ne pas abîmer les pistes ». Si un spectacle équestre "abîme" le joujou belliotiste, on peut craindre le pire avec des chevaux de course. 17 M€ pour jouer aux petits chevaux, cela ferait trop, beaucoup trop cher…
(1) bail immobilier de longue durée conférant un droit réel au locataire lui donnant la charge d'améliorer le bien durant son bail avant de le restituer au propriétaire.

vendredi 24 juin 2011

Indignez-vous !

Alors que la municipalité Belliot s’apprête à dépenser des centaines de milliers d’euros pour "dignement" fêter les 17 millions d’euros d’argent public engloutis dans l’hippodrome, la fondation Abbé Pierre publie un rapport sur l’indignité des communes qui ne respectent pas la loi en matière de logement social… et Pornichet figure dans le tiercé de tête…
3,5 millions de personnes, dont 600.000 enfants, sont victimes du mal-logement, 1,3 millions de nos concitoyens vivent dans un logement indigne, 32.270 ménages de Loire-Atlantique sont en attente d’un logement social depuis, en moyenne, presque 2 ans… Pendant ce temps-là, Robert Belliot s’ingénie à produire le moins de logement social possible et à le caricaturer à dessein.
Mauvais élève
Dans son rapport 2011 sur le respect de la Loi SRU pour le logement social, la Fondation Abbé Pierre dessert un virulent carton rouge à la ville de Pornichet en plaçant notre commune dans le top 5 des plus mauvais élèves de France. La méthodologie retenue permet à la Fondation d’infliger un blâme à l’équipe Lambert comme à l’équipe Belliot.
La première a sans doute trop trainé pour lancer des opérations, trop accaparée qu’elle était à acquérir un foncier longtemps inexistant pour accueillir des opérations sociales. Reste qu’elle aurait pu et dû mieux faire en exigeant davantage des promoteurs. La seconde a quasiment fait du rejet du locatif social un credo. Un représentant de l’Etat évoque encore à l’occasion l’incroyable mépris affiché par la municipalité Belliot lorsqu’il était venu en 2009 proposer un plan de rattrapage en faveur du logement social pour Pornichet.
Heureusement, ces prochains mois, Pornichet va livrer une cinquantaine de logements sociaux. Comme d’un côté l’Etat, même sarkozyste, finit par prendre conscience que les discours et les pratiques à la Belliot sont inacceptables, et que de l’autre la CARENE, et son déterminé vice-président au logement, David Samzun, n’est pas décidé à laisser Robert Belliot à son égoïsme social, l’édile des riches va devoir inaugurer des logements sociaux.
Sauf que les programmes livrées en 2012 seront en fait un héritage de l’époque Lambert. Les 6 logements dans le programme Ataraxia de la Villès-Liron avaient été durement négociés par la municipalité Lambert. L’opération de promotion immobilière Lamotte dans le cœur de Saint-Sébastien a longtemps été retardé par l’exigence de la municipalité Lambert puis de la CARENE de produire 20% de locatif social dans cette énorme opération d’une centaine de logements. Quant à l’opération du Pouligou, elle devait être plus importante numériquement sur ce foncier achété au tournant de l’an deux mille par l’équipe Lambert.
Une exigence morale
Robert Belliot doit faire largement plus en matière de locatif social. Il a galvaudé le potentiel du site du Pouligou en voulant un urbanisme « à la papa » plutôt que de privilégier une approche résolument urbaine avec un ensemble harmonieux de logements en collectifs, en intermédiaires et en individuel dense. Mais, selon la conviction belliotiste, il importe plus de construire des murets en pierre que de réaliser des logements sociaux.
Plus grave peut-être, Robert Belliot gère de manière irresponsable le foncier communal pour éviter de produire du logement social.
Prenons les terrains du CCAS à Ermur et aux ex serres municipales de la Pointe du Bec : vendus au privé dans l’opacité la plus totale. Il faut dire que les fleurettes du parc paysager nécessitent tellement d'argent qu’il serait fou de dépenser pour loger des salariés des paysagistes du secteur.
Regardons les terrains du quartier Gambetta et du quartier d’Intermarché sacrifiés pour stationner la voiture-reine car le propriétaire d’un 4X4 à 60.000 € a tout de même plus de droit de stationner qu’un salarié miséreux de la grande distribution locale d'habiter à Pornichet.
N'oublions pas les terrains Leroy-Plaisance, Shell, écuries d’Ermur, anciens locaux des espaces verts… avec leurs droits à construire massacrés dans le règlement d’un PLU destiné à rendre très délicate la production de logement social. C’est bien connu, une bonne de démagogie électorale est bien plus payante que de respecter les lois de la République.
L’effrayante envolée des prix locaux de l’immobilier rend pourtant encore plus impérieuse la nécessité de produire du logement social ne serait-ce que pour loger les centaines de Pornichétins qui par leur travail assurent le bien-être des autres.
Vendeuse en boulangerie ou dans une poissonnerie des halles, secrétaire médicale ou infirmière, agent municipal des espaces verts ou de la médiathèque, technicien de Quai des Arts ou femme de ménage à domicile, personnel de portage des repas aux personnes âgées ou bénévole d’un club de foot, jeune instit’ fraichement nommée ou facteur né à Pornichet, préparatrice en pharmacie ou caissière de supermarché, ces personnes, qui font partie de notre quotidien, où vivent-elles ?
Pourquoi n’auraient-elles pas le droit de vivre décemment dans leur ville de travail ? Pourquoi devraient-elles payer voiture et essence pour venir travailler au bien-être d’une population qui vit pour une bonne part de revenus de transfert issus du travail des plus jeunes ? Pourquoi le logement social fait-il peur à ceux qui sont les premiers à bien vivre grâce au travail de centaines de petites mains rejetées chaque soir loin de Pornichet ?
Une autre politique est possible. L’Etat et la CARENE sont disposés à soutenir une politique volontariste de production de logement social à Pornichet. Le cadre réglementaire permet, comme jamais, de peser sur les opérations privées pour que les promoteurs aux marges gonflées par l’inique loi Scellier participent à l’effort national de solidarité en faveur de l’immense majorité de ces actifs et retraités qui n’ont pas des revenus confortables. Imposer 30% de locatif social (dans toute sa diversité) dans chaque opération immobilière de plus de 1.000 m² de shon, mobiliser les terrains disponibles publics comme privés et revoir l’affectation de foncier public (parkings, bâtiments obsolètes, délaissés de voirie…) pour engager un plan de rattrapage de 70 logements sociaux par an pendant 10 ans… autant d’actions à engager pour relancer Pornichet.
Si l’Etat et les collectivités locales décidaient de ne plus accorder la moindre subvention aux communes qui comme Pornichet cherchent par tous les moyens à se soustraire à leur obligation en matière de logement social, et si l’Etat reprenait ou transférait à l’intercommunalité la gestion des permis de construire, nul doute que Robert Belliot agirait autrement, non par conviction – on l’a bien compris – mais par nécessité financière. Reste que la responsabilité première est celle des électeurs, à eux de méditer la supplique de l’Abbé Pierre, prononcée à l’Assemblée Nationale, le 24 janvier 2006 lors du débat de la loi SRU : « faites pression sur les élus pour qu’aucun ne s’abaisse à cette indignité de ne pas respecter la loi », à bon entendeur…

mardi 14 juin 2011

Silence, on ferme !

Le verdict est tombé. Entre la politique de démantèlement de l’Education Nationale voulue par Sarkozy et la volonté de Belliot de faire de Pornichet une vaste maison de retraite, les enfants de la commune vont trinquer. A la rentrée prochaine, pas moins de 3 classes des écoles publiques sont susceptibles de fermer. Merci qui ?

Avec juin tombe le couperet des ouvertures et fermetures de classe. L’absence de volonté municipale explicite de permettre aux familles de vivre à Pornichet et la politique gouvernementale font des ravages dans tous les groupes scolaires de  la commune.

3 fermetures en septembre

Jamais depuis les années 1960, Pornichet n’avait subi la fermeture de 3 classes à la même rentrée scolaire. Une classe fermée au groupe scolaire Jean Macé, une autre annoncée à l’école des Ramiers et une troisième probable fermeture au groupe scolaire du Pouligou, douloureux tiercé pour une commune qui hier encore ouvrait des classes à chaque rentrée.

Le pire est sans doute encore à venir car l’onde des classes creuses va se faire mécaniquement sentir quasiment durant une décennie. Hors, Pornichet voit le nombre de ses naissances s’effondrer dramatiquement depuis 2008. Jusque-là, hormis quelques accidents conjoncturels, le rythme de naissances tournait chaque année autour de la centaine de bambins.

En 2008, incident que beaucoup pensaient conjoncturel, Pornichet voit son chiffre des naissances domiciliées, dixit l’Insee, s’effondrer autour de la soixantaine. Malheureusement, aucun rebond technique en 2009 et 2010 (comme disent les statisticiens) ne viendra corriger cette tendance, comme si Pornichet devait s’habituer à dépasser péniblement les 50 naissances par an.

Entre enchérissement des prix du foncier, absence de mise sur le marché de lotissements significatifs en terme de nombre de logements, envolée des prix de l’immobilier même pour des biens de qualité modeste et refus municipal d’offrir une véritable offre de logements sociaux, Pornichet s’enfonce dans un modèle bien connu sur la Côte d’Azur ou le Pays basque. Place à une ville littorale accessible uniquement aux seniors et à une économie de services qui fonctionne avec des actifs vivant entre 10 et 30 km de leur lieu de travail.

Une autre politique est possible

Naturellement, Pornichet ne peut pas être hors du monde, ni même hors de la frénésie littorale qui démange le monde occidental dans son ensemble. Pourtant, la mutation de la commune d’une ville dynamique et équilibrée démographiquement en une station réservée à des seniors aisés et à quelques familles d’actifs aux revenus XXL n’est pas inéluctable.

Un autre destin est possible. Il impose courage politique, vision à moyen et long terme, ténacité et compétences. Autant de notions largement étrangères à l’actuel maire de Pornichet.

Courage politique. Oui, il faut clairement dire que l’accès des familles à Pornichet passe par des formes nouvelles d’habitat, suppose une forte augmentation du nombre de logements sociaux, induit des choix financiers où les hommes comptent plus que les chevaux…

Vision à moyen et long terme. Dans un contexte de rareté et de cherté du foncier, il faut proposer un cap, affirmer des convictions, offrir des perspectives. Plutôt que de produire un PLU rétrograde qui empêche l’adaptation des logements aux évolutions des familles, qui impose une architecture old school, qui exige des fonciers surdimensionnés, il faut mettre en place des outils de maîtrise foncière publique des cœurs d’ilot, il faut utiliser les fonciers publics disponibles pour produire du logement adapté aux familles, il faut affecter le sol à des opérations d’habitat plutôt qu’à des parkings XXL vides 350 jours par an.

Ténacité. Il ne faut pas être versatile et apparaître uniquement comme un marin de beau temps. Il faut savoir traverser des tempêtes, résister aux sirènes de la mode ou de la bien-pensance, affirmer un cap et se donner les moyens de l’atteindre. Il ne faut pas vouloir uniquement faire plaisirs aux nantis de Prosimar ou d’autres associations de propriétaires qui confisquent Pornichet pour leurs seuls intérêts de classe.

Compétences. Il faut parvenir à distinguer logement social et accession encadrée, il faut comprendre que l’habitat des années 2010 ne sera pas celui des années 1960, que l’avenir d’une commune passe par sa capacité à accueillir tous les ménages, les jeunes comme les vieux, et pas seulement les plus aisés, que l’élaboration d’un plan local d’urbanisme doit préparer l’avenir et pas servir à projeter ses lointaines aspirations de jeunesse.

Avec Robert Belliot, Pornichet se meurt. Au-delà des fadaises réacs portées par une communication municipale payée par tous les contribuables, les faits sont têtus, Pornichet décline et Robert Belliot sera son fossoyeur. Faisons un pari : vers 2015/2017, Pornichet fermera un groupe scolaire public et ouvrira une maison pour personnes âgées dépendantes. Voilà l’un des aspects du futur héritage Belliot.