lundi 28 février 2011

Pouligou amer

La presse locale vient de lever le (premier) lièvre du lotissement du Pouligou en narrant les déboires d'une famille. Elle a cru les belles paroles de Robert Belliot, qui parlait d'un lotissement de grande qualité. Elle s'est trompée. Le maire de Pornichet a encore une fois vendu du vent, des promesses mais aussi son amateurisme et son esprit étroit. Retour sur un loupé magistral.

Dès le 16 juin 2009, le Poulpe titrait « lotissement mal loti » en décryptant le sort réservé au lotissement du Pouligou au regard du règlement du Plan Local d'Urbanisme imposé par l'inconséquent duo Belliot / Goût. Il dénonçait un PLU rétrograde, inadapté aux modes de vie d'aujourd'hui et aux moyens financiers des familles, irresponsable en terme de consommation foncière...

Apprentis sorciers
Élus d'opposition en séance du Conseil municipal, associations locales, Poulpe... nombreux furent ceux qui émirent des craintes et des regrets sur la manière dont l'équipe Belliot prenait en otage le dossier du lotissement Pouligou. Victimes de leur inculture architecturale et urbaine, les tristes compères Belliot / Goût ont imposé un modèle pavillonnaire suranné, inadapté à des terrains de petite taille et générateur de difficultés de voisinage.

Qu'il est loin le temps où Robert Belliot plastronnait en expliquant qu'avec lui, on allait voir ce que l'on allait voir. On voit ! Un PLU inadapté malgré un cadre dérogatoire pour le Pouligou par rapport aux règles imposées aux autres quartiers, un plan masse inconséquent entrainant imperméabilisation massive des sols et absence d'intimité pour de nombreux logements, amateurisme dans la délivrance des permis de construire générateur de graves dysfonctionnements... Pas de doute, avec Belliot tout change... en pire !

Plus incroyable encore est le fait que le maire de Pornichet affiche fièrement ses errements. La veille de la publication de l'article de presse sur les problèmes du lotissement du Pouligou, le candidat aux cantonales, Robert Belliot, mettait en ligne un article à la gloire de « son » projet du Pouligou, n'hésitant pas à écrire que « ce lotissement est exemplaire ». Cet incroyable gâchis urbain et humain est probablement ce que Robert Belliot, droit dans ses bottes, appelle sa « vision plus humaine de l'aménagement du territoire ».

Dans l'article de l'édition du 22 février 2011 du quotidien Ouest-France, un nouvel habitant narre ses malheurs, expliquant notamment que la porte d'entrée de sa maison se retrouve à 1m90 du mur aveugle de son voisin. Dans le même article, le mauvais Goût n'hésite pas à indiquer que « dans les petits lots, l'implantation des maisons est très importante et le choix du type doit s'orienter vers des maisons urbaines ». il est temps qu'il s'en aperçoive ! En fait, la solution qu'il préconise est totalement impossible avec le PLU qu'il a élaboré. Comment faire de la villa urbaine lorsque le PLU ne vise qu'à permettre la construction de banals pavillons à l'architecture régionaliste symbolisée par les sacro-saints toit à 45°, les marges de recul de 5 mètres et les murets maçonnés à grilles de fer.

Pour se prémunir de procès en incompétence, le toujours impayable Gout explique que « toutes les règles administratives ont été respectées » oubliant un peu vite, qu'il est de sa responsabilité d'accorder ou non un permis de construire. Beaucoup de Pornichétins, victimes des foucades de ce même M. Gout pour leurs projets de construction ou de rénovation, ne manqueront pas de s'étonner de cet étrange laxisme municipal dès qu'il s'agit d'instruire un permis de construire du lotissement communal du Pouligou, promu au rang de symbole du mandat Belliot.

Au-delà du cas actuellement médiatisé, l'hérésie architecturale du PLU induit une dramatique perte de qualité de l'espace à vivre pour nombre d'habitants du Pouligou ou d'ailleurs. Dans le cas présent, une visite sur site est confondante et inquiétante sur la capacité de ce quartier à assurer une vie harmonieuse à sa population : absence d'intimité dans les jardinets, vues directes depuis les pièces de vie sur celles du voisin, minéralisation très importante des sols, implantations en dépit du bon sens des constructions... Si Belliot et Gout avaient voulu discréditer la densité, ils n'auraient pas fait pire.

Saint-Nazaire, meilleur que Pornichet

Conjuguer urbanité et qualité, compacité et bien vivre, cela ne se décrète pas. Cela exige de quitter des lunettes seventies pour s'intéresser à ce qui se passe ailleurs, là où l'envolée des prix du foncier et l'évolution des modes de vie ont conduit les communes à construire différemment. Encore faut-il un brin de curiosité et un peu de courage politique.

Inutile d'aller au Salon des Maires pour découvrir une autre manière d'imaginer la ville. Il suffit à Robert Belliot de chevaucher son vélo et de se diriger vers Saint-Marc. Là-bas, à 2500 mètres du Pouligou, la Ville de Saint-Nazaire et son adjoint à l'Urbanisme, David Samzun, pourtant tellement décrié par notre Éminence locale, porte un projet appelé Courtil Brécard. Dans ce quartier, l'opération conduite par la Sonadev, l'aménageur de la CARENE, est sous la responsabilité architecturale et urbanistique d'un cabinet nantais de référence, In Situ. Ici, le bricolage à la Belliot n'existe pas pour le plus grand bonheur des futurs habitants. Tout est pensé, analysé, réfléchi pour assurer aux habitants un quartier agréable à vivre.

Les acquéreurs ne sont propriétaires de leur parcelle qu'après visa du permis de construire intégrant des éléments propres à cette opération et qui vont beaucoup plus loin que les simples règles du PLU. Architectes, constructeurs de maisons, autoconstructeurs, promoteurs, tout le monde s'inscrit dans une dynamique qualitative. Il sera intéressant et instructif de comparer d'ici quelques mois la qualité du Pouligou pornichétin et du Courtil-Brécard nazairien.

Depuis 2008, Robert Belliot cherche à faire prospérer sa petite entreprise en profitant du travail de fond de l'ancienne municipalité. Mais, aveuglé par son dogmatisme et fragilisé par son incompétence dans de nombreux domaines de la gestion municipale, il sabote les projets, les dénature, les caricature... Le lotissement du Pouligou devait constituer une référence. Il tourne au fiasco pour le plus grand malheur des Pornichétins modestes qui ont cru aux belles paroles, aujourd'hui démonétisées, d'un élu uniquement obnubilé par ses narcissiques ambitions électorales.

mardi 15 février 2011

Drôles de zèbres


Robert Belliot, maire de Pornichet, entend dorénavant étendre son influence jusqu'à La Baule à l'occasion des prochaines élections cantonales. Pour mener à bien sa petite entreprise, il a troqué le pesant paletot de l'UMP pour courir sous les couleurs passe-muraille de Divers Droite. Mais un Divers Droite à la sauce Belliot, cela donne quoi ? Éléments de réponse en scrutant ses amis divers…

Grenouillant depuis des années dans les droites pornichétines, Robert Belliot, une fois élu maire, s'est enrôlé sous la casaque UMP. Dans un contexte national peu favorable à son parti et de défiance des militants locaux à son égard, Bobby a décidé de porter ses propres couleurs bleue ciel et lie de vin.

Homme de toutes les droites

Pour claironner sa bonne parole, Super Bobby s'est adjoint à peu de frais les services d'un avatar d'attaché de presse, en l'occurrence Yannick Urrien, mogul de la presse (?) locale (Kernews, LaBaule+), qui lui ouvre ses médias avec un tombereau de complaisance. Déjà à l'œuvre aux côtés de Robert Belliot durant la campagne des municipales (ah cette obséquiosité dans ses questions à notre phare de la pensée), ce talent multicartes n'abuserait-il pas de la candeur de l'encore maire de Pornichet pour servir des desseins autrement plus machiavéliques ?

En effet, le grand ami de Bobby n'est pas né de la dernière pluie. Il a fait ses jeunes classes à la droite de la droite avec Radio-Solidarité et Radio-Courtoisie, la trop fameuse « radio du pays réel », qui laissait libre antenne notamment à tout un ramassis de militants, d'intellectuels et d'élus d'extrême-droite. Ce même Yannick Urrien, si l'on en croit diverses sources, a aussi trainé sa plume à Minute, autre école de la pensée ultra-droite.

Ce même ami de l'encore maire a frayé, il faut bien vivre, comme porte-plume du passionaria anti-fiscalité, Nicolas Miguet. Cet ex candidat à la Présidence de la République a récemment été lourdement condamné par l'Autorité des Marchés Financiers pour ses lucratives activités de conseil.

Yannick Urrien, aimant s'habiller sous le costume du tenant de l'anti politiquement correct, ouvre largement ses antennes et colonnes à une foule d'élus de l'aile droite de l'UMP, à la famille Le Pen et à Bruno Gollnish, aux barbons de la Françafrique ou aux proches de despotes africains.
L'opposition camerounaise n'a par exemple pas du tout apprécié la flagornerie du journaliste lors du long séjour baulois du très contestable président camerounais, Paul Biya. Comme si de rien n'était, la page Facebook de Yannick Urrien, en date du 7 février, place le grand démocrate ivoirien, Laurent Gbagbo, dans sa rubrique « Yannick Urrien aime ».

Municipales, cantonales, bonne année, joyeuses Pâques, Noël, fête des grands-mères... toutes les occasions sont bonnes pour placer Robert Belliot en tête de gondole de cette petite entreprise de la droite dure, très dure. Peu lui chaut à l'encore maire, qui a annoncé en exclusivité à Kernews et à LaBaule+ sa candidature aux Cantonales.

Les relations entre ces deux amis de la droite-droite ne sont pas récentes. Robert Belliot avait fait allégeance en posant symboliquement LaBaule+ à la main à l'occasion de la mise en place d'une borne de diffusion de ce mensuel politico-publicitaire dans les locaux de l'Office du Tourisme de Pornichet, jusque là bastion sans doute trop résistant à ce journal de propagande.

Derrière ces tartarinades locales se cache peut-être un noir dessein si l'on en croit une lettre édifiante, présentée comme écrite par Yannick Urrien, dans le cadre d'une des nombreuses scissions qui émaillent l'histoire de l'ultra-droite. Et si Robert Belliot était (à l'insu de son plein gré ?) le sous-marin jaune d'une stratégie visant à légitimer la gestion de Pornichet par l'ultra-droite...

Old fashion

Parmi la jeune garde belliotiste, on voit de plus en plus apparaître, le sémillant Dominique Labarrière. Cet écrivain polaro-judiciaro-baulois a longtemps trainé ses guêtres du côté d'Atlantia avant de trouver refuge – comme par hasard - dans les colonnes de LaBaule+. Son ton délibérément provocateur, genre néo-réac, dégage souvent un fumet nauséabond typique d'une vieille droite rancie et confie dans une idéologie digne de la bourgeoisie chabrolienne.

Moins en cours qu'en d'autres temps dans les allées du pouvoir municipal baulois, ce plumitif a jeté son dévolu sur l'encore maire, sans pour autant rédiger ses tracts, si l'on en croit la faiblesse lexicale et syntaxique du premier document de Bobby pour les cantonales.

A grands coups d'éditoriaux dans le mensuel… LaBaule+ (quel hasard !), l'écrivain baulois sulfate à tout-va les convenances, la bien-pensance, la droite modérée, la droite d'ouverture et naturellement la gauche. En lisant cette production à la qualité très variable, on retrouve mois après mois des éléments structurants de l'auguste pensée de cet "intellectuel".

En 2010, trois de ses éditos (février, septembre et novembre), soit un quart de sa production, porte sur son fantasme d'une islamisation de la France. Tout à son délire, il imagine Kernews Radio (encore un hasard certainement…) remplacer Radio Londres et écrit avec un tact rare que la chanson à boire "à la tienne Etienne" "deviendra notre chant des partisans". N'est pas Druon ou Kessel qui veut...

On pourrait sourire devant cette obsession qui invoque souvent les mannes d'une laïcité mythifiée pour contenir le péril islamique. Sauf que cette thématique entre curieusement en écho de celle portée depuis plusieurs mois par Marine Le Pen. Hasard (encore !) sans doute le fait que cette même leader du Front National a droit à une pleine page très courtoise dans… LaBaule+ d'août 2010 et évidemment à une interview sur Kernews.

Bien dans la tradition de la vieille droite, Dominique Labarrière offre à ses lecteurs d'autres saillies convenues sur le funeste héritage de mai 68, sur la valeur travail en assimilant évidement délinquance et oisiveté… Labarrière, Belliot, même combat ?

On dit parfois que connaître les amis de quelqu'un offre plus à voir que ses paroles. A travers ses relations avec Yannick Urrien ou Dominique Labarrière apparaît peut-être la vraie nature politique de Robert Belliot. Celle d'un homme pour lequel l'étiquette divers droite permet de s'affranchir de l'exigence idéologique et de l'élitisme d'un parti politique pour mieux exprimer ses convictions profondes, celles d'une vieille droite haineuse, bien à droite, très, très à droite.

vendredi 4 février 2011

Mauvais rebond

Rousseau avait son Contrat social, Belliot a son contrat sportif. L'un a la postérité, l'autre déclenche l'hilarité. Surcommuniqué début décembre, le contrat belliotiste devait exprimé « un véritable contrat d'engagements pour les sportifs ». Deux mois plus tard, le contrat est tout chiffonné, piétiné par le même Belliot.

« Soutenir l'action des associations », « développer les pratiques nautiques », « renforcer les infrastructures », « promouvoir le sport pour tous », « accompagner le sport de haut niveau »... de bien jolies têtes de chapitre pour la politique sportive de la mairie UMP. C'est beau comme du Thierry Roland et d'une vacuité digne d'un Ribéry à claquettes.

Bobby, tes équipements foutent le camp !

Baisse des moyens financiers, baisse des moyens humains, absence de programmation cohérente des interventions... évidemment cela finit par se voir et de nombreux usagers des équipements sportifs communaux s'étonnent devant le délitement de la gestion des infrastructures. Beaucoup de disent que tout l'argent communal passe dans l'hippodrome PMU.

Du retard dans l'intervention municipale et voilà les courts « sous bulle » du Ninon TC impraticables pendant plusieurs semaines. Des panneaux de basket détériorés depuis plusieurs mois sans que rien ne bouge côté municipalité, un terrain de foot plus apte à cultiver des patates qu'à être foulé par des sportifs à crampons, un sol sportif devenu dangereux dans la salle Guy Aubry, tant pis pour les centaines d'usagers hebdomadaires, un skate-park et son environnement immédiat qui souffrent déjà du manque de réflexion préalable à son implantation... Un arbitre ne serait pas long à sortir un carton rouge à l'attention du maire de Pornichet.

Malgré l'attachement et l'affabilité du personnel en charge des équipements, l'absence de moyens se fait cruellement sentir et ce ne sont pas les queues de cerises budgétaires annoncées pour le sport ces 3 prochaines années (330.000 € hors hippodrome) dans le cadre du contrat sportif qui va rassurer les sportifs.

Toujours aussi démago (et sans doute aussi en raison des Cantonales), notre maire se lance dans un rétro-pédalage aussi crédible que lorsque Contador explique que c'est la filière bovine espagnole qui l'a dopé à l'insu de son plein gré. Aux dernières nouvelles, Super Bobby aurait fait jouer ses relations avec Ali Baba et d'un grand coup de Sésame ouvre toi ! Il aurait trouvé les moyens de rénover les sols sportifs de la salle Guy Aubry et de refaire la pelouse du stade de foot. On peut toujours y croire...

Disqualifiante

« Quand on est ce que je suis, il est difficile de rester humble ». Reprenant à son compte la formule du légendaire Mohammed Ali, Robert Belliot s'est livré au dernier Conseil municipal à un dézingage en règle du club de basket local. Ce dernier va perdre la moitié de son budget en raison du choix de la ville de Pornichet et de la société des courses de retenir une société privée plutôt qu'une association locale pour assurer la petite restauration de l'hippodrome.

Dans un édito bien peu visionnaire, le président de l'ESP Basket explique benoîtement avoir rencontré en juin dernier le maire et son adjoint aux sports, le déjà oubliable Patrice Geay. Ces deniers auraient garanti le versement d'une subvention exceptionnelle pour compenser le manque à gagner de la fermeture de l'hippodrome durant l'été 2010, Sauf que lors du dernier Conseil municipal, malgré le vote des subventions exceptionnelles, l'ESP Basket n'a pas eu le droit à une petite rallonge.

Comme pour bien se faire comprendre et en réponse à une interpellation de l'opposition, Robert Belliot, subitement tombé dans le pays des Bisounours, a expliqué qu'il « était regrettable de tirer des bénéfices de l'alcool » et qu'en conséquence le basket n'avait qu'à se débrouiller. Avec son verbe approximatif, son karatéka d'adjoint a expliqué qu'il ne fallait pas vivre au-dessus de ses moyens. En clair, circulez, y'a rien à voir !

Et voilà comment un club qui va fêter ses 70 ans, riche de ses 200 membres, fait les frais d'une politique municipale hasardeuse qui va se traduire par des pertes d'emplois (les éducateurs diplômes recrutés) et une dégradation des conditions d'accueil des jeunes. Tant pis, si dans l'édito de son trop fameux contrat sportif, Bob le voileux écrivait que « le sport est un gage de santé, d'équilibre et d'éducation pour nos enfants ». Est-ce surprenant au fond qu'un sarkozyste préfère toujours recruter des policiers municipaux plutôt que des éducateurs sportifs ?

Reste qu'à travers l'exemple du basket, le message municipal est clair : nous vous avons bien instrumentalisés pour faire notre pub sur le dos des sportifs, maintenant débrouillez-vous ! En fait la mairie a pour seul projet son hippodrome. Les sportifs pornichétins feraient bien de méditer la formule de Winston Churchill : « le cheval est dangereux devant, dangereux derrière et inconfortable au milieu ».