lundi 20 décembre 2010

Une grosse DOB

Au théâtre ce soir aurait pu s'intituler la dernière séance du Conseil municipal, dont le Débat d'Orientation Budgétaire aurait du constituer un moment saillant. Malheureusement, Robert Belliot a convié des figurants pour faire tapisserie et étirer en longueur une litanie de monologues.

Traditionnellement, le Débat d'Orientation Budgétaire (DOB) permet à une majorité d'expliciter les hypothèses et orientations retenues pour construire le budget de la commune pour la prochaine année. Il doit normalement permettre de dépasser la litanie de chiffres pour prendre de la hauteur et exprimer l'adéquation entre une vision politique et des choix budgétaires. Autant de notions incompréhensibles pour Robert Belliot et son clan.

Figurants

Très mal à l'aise pour parler finances communales, Robert Belliot a décidé de noyer le poisson en faisant donner en long (très long), en large (très large) et en travers (très de travers) sa cour municipale. Docilement, toute honte bue, la garde rapprochée est montée deux fois au front pour mieux encadrer l'intervention étayée d'une opposition fatiguée par tant de médiocrité.

Visiblement Robert Belliot puise son inspiration dans les programmes TV de feu l'ORTF en voulant infliger au rare public présent un spectacle digne des séances les plus soporifiques d'Au Théâtre ce soir. Malheureusement, les acteurs ne sont pas à la hauteur (ce n'est pas nouveau), les co-scénaristes sont une institution bancaire qui a gavé les collectivités locales d'emprunts toxiques (Dexia) et un DG dont la maitrise de la langue française ne saurait cacher l'incurie financière de son patron.

Conviés à faire nombre, les affidés du maire ont joué l'air un peu désuet et bien connu du Tout va très bien Madame la Marquise. A les entendre, Pornichet n'existait pas avant le printemps 2008, tout n'y était qu'inconséquence, gabegie, désinvolture et amateurisme. Telle la Révolution soviétique de 1917, une aube nouvelle s'est levée sur Pornichet en mars 2008 et depuis tout n'est que bonheur, grandeur d'âme et compétences... Mais n'est pas Eisenstein qui veut... et la mise en scène tourne à la farce tragique.

Chiffres cinglants

Dans le monde de Robert, les statistiques sont malléables à l'infini, les pourcentages deviennent des points et l'agitation vaut programme. Sauf que... les faits sont têtus et les chiffres parfois féroces, Le budget 2011 sera le troisième de plein exercice préparé par Bob la Dépense et ses apprentis comptables. Un nombre suffisant pour commencer à voir les grandes tendances. Si dans le monde de Robert, le gimmick de La Haine, « jusqu'ici tout va bien ! » est devenu une devise, la rudesse des chiffres jette une lumière crue sur la situation financière de Pornichet.

Élément central de toute gestion municipale, l'excédent brut de fonctionnement résulte de la différence entre les charges de fonctionnement de l'année, remboursement de la dette comprise, et les dépenses de fonctionnement. Cet excédent est versé à la section d'investissement. Il permet d'assurer le développement de la commune, d'assurer l'entretien de sa voirie et de ses équipements. Bob la Dépense a beau s'auto-proclamer à grand renfort de communication Père la Vertu, le bilan de 3 ans de mandat est cinglant, marqué par un effondrement de 40% de l'excédent brut de fonctionnement.

Excédent brut de fonctionnement

2008
4,4 M€
2011 (source DOB)
2,6 M€

Autre élément clé de toute analyse budgétaire, l'endettement mérite un petit détour. Démagogiquement Bob la Dépense cherche à limiter l'augmentation de la fiscalité des ménages d'aujourd'hui quitte à faire tourner la planche à billets. En 2011, l'UMP (?) pornichétine prévoit de masquer la situation en ne touchant pas à la fiscalité. Par contre, le plus discrètement possible, elle entend grever l'avenir de la commune d'un emprunt supplémentaire de 5 M€ quitte à faire exploser l'encours de la dette.

Encours de la dette de la commune de Pornichet

Fin 2007
11,4 M€
Fin 2011 (source DOB)
24,3 M€

Résultat de cette politique aventureuse, la capacité de remboursement de la dette se dégrade tragiquement illustrant le chèque en blanc que devront honorer les élus du prochain mandat et donc les habitants.

Capacité de désendettement de la commune de Pornichet

2009
4 ans et 8 mois
Fin 2011 (source DOB)
9 ans


Quelle performance ! En deux ans, Bob la Dépense a donc doublé le temps nécessaire pour désendetter la commune. C'est certainement ce qu'il appelle « une gestion de bon père de famille ». Avec un tel père, nombre d'enfants vont finir devant la commission de surendettement.

Montant de la dette de la commune de Pornichet

Fin 2007
1.142 €/habitant
Fin 2011 (source DOB)
2.320 €/habitant

Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. La cécité chronique de Robert Belliot, de ses élus et de ses hauts cadres municipaux conduit Pornichet vers un abime financier dans lequel les habitants des années 2015/2020 seront plongés. On connaissait la démagogie de Robert Belliot, on voit se confirmer son irresponsabilité. Pauvre Pornichet ! Pauvres Pornichétins !

lundi 13 décembre 2010

Sur la piste des Dalton


Grand guignol dans les coulisses de l'UMP locale avec dans le rôle de la girouette, Robert Belliot. A l'issue du vote des adhérents de Pornichet et de La Baule, le méconnu homme d'appareil Gatien Meunier a été désigné pour porter l'étendard sarkozyste en mars prochain lors des élections cantonales. Sauf que rien n'est simple dès que Calamity Bobby vient mettre son grain de sel.

On aurait pu la faire version petites annonces, « circonscription sur mesure de l'ouest du département cherche nouveau chef, références exigées » ou alors dans le genre western spaghetti avec un titre du style, « l'apparatchik, le pied tendre et la girouette ». Finalement, on vous propose un décodage à la Lucky Luke en jouant avec humour(1) sur les albums du cow-boy solitaire et les encombrantes présences de Joe Meunier, William Sastre, Jack Blanc, Averell Belliot, sans oublier le docile (Mo)Rantanplan et François Pinte en guest star dans le rôle de Ma Dalton.

Chasseur de primes

A la recherche de la Mine d'Or, les Dalton errent dans La Ville fantôme de La Baule à la recherche de Belle Star, le nom de code donné au siège de conseiller général du canton, disponible depuis le retrait de Guy Lemaire, l'Artiste peintre des années Guichard. Mais, dans ce qui s'annonce de plus en plus comme un remake d'Ok Corral, Averell Belliot est encore en route pour rédiger de nouvelles pages de son Western Circus.

Peu désireux de jouer une nouvelle version de La Corde du pendu et autres histoires, Averell Belliot a décidé, drapé dans sa suffisance, de s'exonérer de la consultation des militants UMP pour s'auto-proclamer candidat légitime. Jetant des Barbelés sur la prairie, Averell Belliot veut incarner le Grand Duc et pousser Ma Pinte à l'investir, quitte à transformer le comté, pardon le canton, en Canyon Apache ou Rodéo.

De toutes façons, Averell Belliot est un grand adepte de l'aphorisme d'Edgar Faure qui aimait à dire que « ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent ». Ainsi, aux cantonales 2004, il est candidat divers droite. Il joue la même carte aux municipales de 2008 avant d'opter pour le Ranch maudit en intégrant l'UMP une fois élu et en contradiction avec toutes ses déclarations antérieures.

Sa tendance mégalomaniaque le conduit à présent à laisser planer la menace d'une candidature non pas UMP mais... divers droite, dans une nouvelle version de Chasse aux fantômes. Cette ambition forcenée en laisse coi plus d'un car c'est un secret de polichinelle, ni L'Empereur Smith de Guérande, ni le Jesse James baulois ne porte grande estime à leur homologue pornichétin.

Dalton city

Faisant feu de tout bois, Averell Belliot s'est transformé en Calamity Jane des prétoires pour offrir à l'ancien maire socialiste de Pornichet et au possible futur maire socialiste de La Baule une tribune pour démêler les frasques compliquées de la famille UMP. Les deux camps s'accordaient sur un seul point, tout a dégénéré lorsqu'Averell Belliot a débarqué au clairon d'une illusoire 20ème de cavalerie.

Tout à son désir irrépressible de voir si Sous le ciel de l'Ouest, un poste de maire de Saint-Nazaire n'était pas envisageable, Averell Belliot, mu par une fringale politique, a défouraillé à-tout-va sur les Pieds-Bleus de l'UMP nazairienne. Les différentes éditions du Daily Star local se sont fait les gorges chaudes de cet épisode digne de la Légende l'Ouest voulu par Averell Belliot et sa bande de Tortillas.

La corde au cou, Averell Belliot a prudemment décidé de se barricader un temps dans son fort Apache pornichétin, laissant juste son fidèle compagnon (Mo)Rantanplan lever la patte sur le canton Ouest de Saint-Nazaire.

Ce dernier, chien perdu sans autre collier que celui de l'UMP, est selon les circonstances : Pornichétin (municipales de 2008 avec adresse pornichétine) ou Saint-Marcois (cantonales 2011 avec proclamation dans la presse de son nouveau lieu de résidence). Désireux de transformer l'ouest nazairien en Klondike de ses ambitions, ce Pied-Tendre a toutes les chances de revenir à Pornichet dans la malle perdue de la Diligence UMP. Encore une fois, la droite nazairienne aura vu passer une comète et elle laissera comme Héritage de (Mo)Rantanplan qu'une sévère défaite accrochée aux éperons d'un jeune ambitieux.

Averell Belliot incapable de conquérir Saint-Nazaire et de se faire désirer par son propre camp à Pornichet et La Baule, choisit l'option Nitroglycérine. Dans ce pathétique remake des rivaux de Painful Gulch, Averell Belliot semble adapter à sa sauce l'expression favorite de son avatar morrissien en donnant le sentiment de n'avoir pour seule préoccupation de savoir « Quand est-ce qu'on mange ? »... un nouveau mandat. Peu lui importe comment, peu lui importe où et tant pis si cela envoie les Dalton dans le blizzard...

(1) : l'humour ne prémunit pas de l'attaque en diffamation, mais il propose une lecture qui n'est pas nécessairement au premier degré...

dimanche 5 décembre 2010

Le bruit et l'odeur

Sarko a ses Grenelle, Belliot a ses Asisses. Celles consacrées au sport accouchent avec peine d'un contrat entre la municipalité et les associations sportives. Çà a le bruit d'une vaste opération de communication et l'odeur d'un gros mensonge.

Sonnez clairon, résonnez trompette ! Une fois encore Bob la Dépense a cherché à faire prendre au bon peuple des vessies pour des lanternes. A l'issue de travaux largement médiatisés, les grandes Assises du sport ont accouché d'une souris à la moustache en berne.

Le bruit de la communication

Rien n'a été oublié pour faire monter la mayonnaise des Assises du Sport. Panneaux vidéos, logo, dépliants, noms ronflants... le monde sportif s'est retrouvé sommé de participer à ce grand raout à la gloire de la politique municipale imaginé par Robert Belliot et ses affidés.

Délicat pour ne pas dire impossible pour les clubs sportifs de tourner le dos à cette opération de communication municipale. Entre les équipements sportifs et les subventions, ils ont besoin de la mairie. Et, comme à Pornichet, dorénavant, une association qui ne s'affiche pas aux côtés de la municipalité se trouve cataloguée comme un adversaire politique, il est raisonnable de se plier, même sans illusion, aux caprices des Belliot, Garçon, Geay et autre ineffable Robin.

Devant les innombrables contradictions de l'équipe Belliot sur sa politique sportive, nombre de responsables sportifs espéraient que ces Assises permettraient de dégager des orientations claires. Malheureusement, le contrat passé entre la municipalité et les clubs locaux ne constitue qu'une litanie de poncifs et de lieux communs.

Pour l'essentiel, on saupoudre de communication des pratiques et des actions déjà anciennes, on ajoute une pincée ésotérique d'Agenda 21 et on met en scène la nomenklatura locale. Les panneaux installés à grands frais dans le couloir du complexe Guy Aubry donnent une idée assez précise des réelles finalités de ces Assises.

Dans une communication que ne renierait pas une république bananière, chaque élu de la garde rapprochée du maire a droit à sa frimousse plein cadre pour exposer son credo. Il faut voir l'étonnement d'usagers du complexe sportif devant cette édifiante galerie de portraits pour comprendre que ce couloir aveugle apparaît déjà comme un mausolée à la gloire des derniers belliotistes.

Comme un symbole de l'échec de la démarche de Bobby la Comm, les photos mises en ligne sur le site de la Ville de Pornichet, l'occasion de la clôture de ces Assises, sont floues, blafardes, marmoréennes et les trois dizaines de personnes présentes semblent plus assister à un congrès du Parti communiste nord coréen qu'à un moment fort de la vie locale.

L'odeur du mensonge

Au-delà des salamalecs de la propagande municipale, il est intéressant de constater la vacuité de la réflexion politique de l'équipe Belliot et son incroyable propension à mentir effrontément.

Naturellement, pas un mot dans ce « contrat sportif » sur la diminution des moyens municipaux alloués au sport dans les écoles communales, symbolisée par le départ d'un animateur sportif. Et pourtant, chacun connaît l'importance du sport dans la socialisation de l'enfant. Évidemment, pas un mot non plus sur la prochaine fermeture du terrain de jeu en libre-service du stade Louis Mahé pour faire place (un jour lointain) à une maison de retraite.

Par contre, on peut découvrir les investissements projetés par l'équipe Belliot en matière de sport. L'essentiel des réserves financières de la commune ayant été consacrées à renflouer les caisses du monde des courses en leur offrant un équipement tout neuf pour faire tourner leurs sites de paris en ligne, les sportifs pornichétins seront réduits à la portion congrue. A part 3 mini-terrains multisports et des équipements légers pour essayer de justifier l'intérêt du parc des eaux dormantes et des millions engloutis, il va falloir attendre et croire sur parole Robert Belliot.

Côté gros équipements sportifs, Robert Belliot parle maintenant d'une salle de sport en 2015/2016 du côté de l'école du Pouligou. Outre que l'on voit mal comment une salle de sport arriverait à se loger sur l'espace encore disponible, il est facile pour un maire sans le sou de promettre monts et merveilles pour le prochain mandat, dont pas grand monde, même au sein de son équipe, ne veut croire qu'il s'effectuera avec Robert Belliot aux manettes.

Ainsi, après avoir fait campagne pour déplacer l'ensemble des équipements sportifs dans la coupure d'urbanisation du côté de Saint-Nazaire, puis inscrit au Plan Local d'Urbanisme la délocalisation de ces mêmes équipements sur la butte d'Ermur, voilà que Robert Belliot promet une nouvelle salle. Décidément, les promesses n'engagent que ceux qui les recoivent.

Heureusement pour lui, Robert Belliot a pu, en ce début de mandat, couper le ruban de nouveaux équipements sportifs conçus, développés, financés et engagés par la municipalité Lambert : base nautique du vieux port, « bulles » mobiles du Ninon Tennis Club. Sinon, son bilan aurait été bien maigre pour ne pas dire indigent. Même si aucun engagement n'a été pris, beaucoup d'usagers du complexe Guy Aubry espèrent qu'au moins une réfection des sols sportifs de ce complexe du début des années 1990 a été budgétée, car leur durée de vie est à présent comptée. C'est prosaïque mais avec les méthodes de Robert Belliot, mieux vaut tenir que courir... même en short.

En matière de sport, à défaut d'agir efficacement, pour Robert Belliot, l'important c'est de... communiquer. Avec ses Assises du sport, il a fait espérer certains, en a consterné beaucoup d'autres. Mais une chose est certaine, Robert Belliot n'a qu'une ambition, la sienne !