lundi 10 décembre 2012

Port échoué


Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse... A parler de vase sans jamais agir, Little Bobby et sa politique à la petite semaine s'enfoncent inexorablement dans les sédiments du port d'échouage.

Un port pour tous relooké et dévasé par la bonté d'âme du pétrolier Total. C'est le conte de fées que la municipalité Belliot aimait ânonner depuis 2008. On aura tout eu sur ce dossier. Depuis le rejet du projet de modernisation du port d'échouage porté par la municipalité Lambert à la décision de déléguer au privé la gestion du port communal, le bateau ivre de l'Hôtel de Ville est décidément skippé par des marins d'étang.

Un parc paysager plutôt qu'un port d'échouage

En fait, Robert Belliot aime la mer et ses ports mais surtout celui de Piriac dont il est un habitué. Celui de Pornichet semble être frappé d'un étrange désamour. Il faut dire qu'il est peu banal dans une commune littorale qu'un maire préfère investir plus de 20 M€ pour voir courir 20 fois par an des chevaux et faire gambader des toutous à mémés dans un parc paysager désertique tout en laissant inexorablement mourir son port communal.

A la différence du port en eaux profondes, co-propriété privée qui reviendra à la commune dans une grosse décennie, le port d'échouage est un port communal constitutif du patrimoine de la commune comme Quai des Arts, les écoles primaires publiques ou les équipements sportifs. Il est donc de la responsabilité de la commune d'en assurer l'entretien et éventuellement la rénovation.

Depuis sa création sous l'égide du couple Empereur/Laumonier, il est prévu que les charges de désenvasement soient assumées par la commune en contrepartie d'une modération tarifaire et d'une implication des plaisanciers dans la vie locale.

A raison d'un dévasage par décennie environ pour un coût de 2 M€ approximativement, la charge est supportable pour une commune comme Pornichet. Malheureusement l'entame de mandat de l'équipe Belliot a été marquée par une vague de dépenses astronomiques sans prise de conscience de leur impact pour les finances publiques. Mais, après avoir chanté tout le début de son mandat en dilapidant l'argent public, la majorité UMP se trouva fort dépourvue quand la note fut venue. Elle alla crier famine chez Total sa voisine la priant de lui payer quelques centaines de milliers d'euros pour garder son port communal. Démarche vaine naturellement !

Bricolage pathétique

Comme sur bien d'autres dossiers, Little Bobby multiplie sur le dossier du port d'échouage les décisions contradictoires et incohérentes.

2008. le projet Hippocampe et son volet maritime sont enterrés, la priorité absolue devient l'hippodrome, son parc paysager et un retour sonnant et trébuchant dans le SIVU de l'aérodrome de La Baule.

2009. Presse-Océan titre « Pornichet, son port, sa vase » et Little Bobby explique qu'il « ne veut pas que les Pornichétins paient le désenvasement du port d'échouage » ni même que la commune respecte la loi en dotant son port d'un espace de carénage empêchant les rejets en mer.

2010. En catimini, Little Bobby ordonne la destruction de l'emblématique jetée du port d'échouage avant de jurer de travailler à un projet de réhabilitation/rénovation de cet équipement et d'annoncer un concours d'architecture dont personne n'a eu de nouvelles depuis.
Toujours en 2010, le budget de la commune s'enrichit d'une ligne de 80.000 € pour constituer une société d'économie mixte (Sem) du port d'échouage. Little Bobby, droit dans ses bottes envasées, claironne que cet outil doit permettre « un port à la portée de tous, pour les petits retraités comme pour les fortunés ». Depuis, plus personne n'a de nouvelles de cette Sem.

2011. Les pompes XXL mises en œuvre pour satisfaire les exigences délirantes du monde des courses rejettent directement 24h/24 dans le port d'échouage des eaux turbides à haute pression. Les responsables de l'association de gestion du port s'alarment de voir une « masse de boue limoneuse » s'ajouter à la vase déjà présente.

2012. Par anticipation, la majorité municipale décide de dénoncer la délégation accordée jusque là à l'association de gestion du port d'échouage et de lancer une procédure d'appel à concurrence pour dénicher un nouveau gestionnaire. Ce dernier doit maintenir le caractère social des tarifs portuaires, financer le désenvasage et fonctionner sans bénévoles mais uniquement avec des salariés. Dans cette histoire, on nous joue un nouvel épisode de Little Bobby chez les Bisounours.

Un port qui se meurt, une vitrine touristique dans la vase pour encore 3 à 4 ans au minimum, des bénévoles qui n'ont pas démérité remerciés du jour au lendemain, des décisions incohérentes et une municipalité qui prend l'eau, l'avenir est boueux. En 2008, vous chantiez, j'en suis fort aise, Et bien ! Assumez maintenant ».

mercredi 28 novembre 2012

Belliot l’Impôt-steur


On connaissait République / Bastille, on vient de découvrir Floralies / Salines. Les cols bleus ont laissé place aux blouses blanches et aux artisans pour dénoncer le matraquage fiscal… d’Yves Métaireau et de ses amis, ces élus de Cap Atlantique que Robert Belliot voudrait pourtant tellement rejoindre.

Cela s’appelle le coup de pied de l’âne. Robert Belliot, le héros du départ de Pornichet de la dispendieuse CARENE pour la sobre CAP ATLANTIQUE, se retrouve gros-jean comme devant en voyant la CARENE claironner sa modération fiscale à l’égard des PME, artisans et professions libérales et CAP Atlantique se confondre dans des explications oiseuses pour justifier sa fiscalité XXL.

La CARENE donne l’exemple

Du côté de Saint-Nazaire, on boit du petit lait. Olivier Richard, grand argentier de la CARENE, s’est fait un plaisir de diffuser un communiqué soulignant que la politique fiscale de la CARENE « afin de ne pas fragiliser davantage les artisans et commerçants » avait décidé de ne pas augmenter ses recettes fiscales via la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE, l’ex Taxe Professionnelle) à la différence de la voisine CAP Atlantique, soulignant qu’en cette période de crise économique, la CARENE souhaitait « ne pas taxer davantage les petites entreprises mais au contraire les aider à ses développer ».

Pour bien enfoncer le clou et démontrer notamment à Little Bobby que la vertu fiscale est plus à la CARENE qu’à CAP Atlantique, le communiqué soulignait que la loi offrait « la possibilité de moduler la base de calcul en fonction du chiffres d'affaires réalisé par l'entreprise ». Avant de conclure suavement que « cette possibilité, utilisée par d'autres agglomérations, mais pas par la CARENE, a conduit à de fortes augmentations ». Pan sur le bec de CAP Atlantique !

Pornichet choisit CAP pour ses impôts

Si dans cette histoire, Métaireau et ses amis de l’UMP passent pour des amateurs de recettes fiscales, peu au fait de la réglementation voulue par leur Bien-Aimé Sarko, que dire de Little Bobby.

Toujours prompt à caricaturer outrageusement ses concurrents, Little Bobby avait fait de la fiscalité l’argument numéro 1 de sa démagogique campagne pour le départ de Pornichet de la CARENE. Il suffit pour s’en convaincre de replonger dans la propagande (financée par le contribuable) à l’occasion du pseudo-referendum de sortie de la CARENE début 2012. Le fan-club de Robert Belliot, dont la plume trempe dans les bas-fonds de l’Hôtel de Ville, avait du reste sorti un tract pestilentiel titrant « LA CARENE = + D’IMPÔTS, CAP ATLANTIQUE = - D’IMPÔTS ». Ce tract est aujourd’hui un collector illustrant la hauteur de vue de ces élites auto-proclamées plus aptes à parader dans les salons de l’hippodrome qu’à développer une pensée un tant soit peu pertinente.

Il serait bien de voir ces messieurs Le Vacon et Montauban mais aussi les Belliot et autres Peneau venir voir les commercants, artisans et professions libérales de Pornichet pour leur vanter les bienfaits fiscaux de CAP Atlantique. Choisir un territoire qui « vide le sang » de ses PME, comme l’a malicieusement énoncé un artisan dans l’édition du jour d’Ouest-France, est-ce l’avenir de Pornichet ?

En montrant les limites de ses compétences et son avidité à « pigeonner » les forces vives du territoire, CAP Atlantique montre un visage inquiétant. S’il fait encore rêver Robert Belliot, il y a fort à parier que l’épisode en cours ouvrira les yeux de nombreux Pornichétins. Il y a la propagande et il y a les faits. Ils sont parfois têtus et fort démonstratifs.

mercredi 7 novembre 2012

Ventes privées


A Pornichet, c’est une chose aujourd’hui communément admise, les finances communales ont viré au rouge vif. Entre coupes claires et braderies, le maire et son équipe sont loin de gérer en « bon père de famille » la commune et son patrimoine.

Entre amateurisme et clientélisme, le mandat Belliot restera celui du grand gaspillage de l’argent public. Devenir sponsor du PMU avec l’argent du contribuable, vouloir un parc paysager XXL dans un espace pour le moins incertain, financer à l’aveuglette des Sailtica, des conférences Labarrière ou autres Hissez Ho, recourir chaque année à l’emprunt pour payer les fins de mois, multiplier les réceptions et invitations en tous genres… au final cela pèse lourd sur les finances d’une commune.

A sec

Evidemment, il n’y a pas de miracle. Pour boucler les fins de mois, il faut couper dans les dépenses courantes, repousser des investissements programmés, dégrader le service apporté à l’usager-contribuable…

La voirie n’a jamais été en aussi mauvais état, il faudra s’en accommoder. Little Bobby jette ici ou là quelques pelletées de goudron pour cacher la misère mais les rustines ne masquent pas le délabrement général. Pour cacher la misère, on multiplie les droits à construire et on demande l’obole à un gentil promoteur qui vend ses appartements à plus de 4.000 € le m². En novlangue municipale, cela s’appelle un PUP pour Projet Urbain Partenarial. Et, tant pis si le projet immobilier dégrade la situation en crachant ses voitures en pleine courbe ou au cœur de commerces. La pauvre avenue de Saint-Sébastien, dévolue à l’anarchie immobilière, va ainsi être pastillée de mesures palliatives qui sont tout sauf un traitement urbain cohérent.

La vitrine littorale étant moins importante que quelques dizaines de chevaux, la municipalité sabre à tout va. La promenade côtière de Bonne-Source souffre d’un entretien insuffisant, pas de problème, à la mairie on arrache les planches pourries et on les remplace… par du géotextile couvert d’une improbable écorce. Terminé le passage sur ce tronçon de 200 mètres pour les handicapés et les poussettes et bonjour l’image désastreuse de Pornichet.

Les équipements sportifs et de loisirs nécessitent un entretien régulier. Trop cher pour des finances communales exsangues. Le port d’échouage peut bien rester dans sa gangue de vase, les salles des sports prendre l’eau à chaque averse, les sentiers de randonnée se délabrer jour après jour… Little Bobby n’en a cure du moment qu’il peut s’afficher avec Nolwenn Leroy ou trinquer avec un Téléphone en dérangement.

Braderie

Naturellement ce n’est pas à la petite cuillère que Little Bobby peut combler un gouffre, alors il passe à la vitesse au-dessus. Vous avez détesté la vente en catimini du patrimoine foncier des serres municipales de la Pointe du Bec, de parcelles communales avenue des Cupressus… vous allez abhorrer les nouveaux épisodes en cours de tournage.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby vend le foncier de l’ancienne station-service avec en prime deux cours de tennis à un promoteur hôtelier pour une opération dont l’intérêt laisse songeur jusqu’aux professionnels du tourisme.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby, au détour d’une cérémonie pour l’anniversaire d’une centenaire, annonce de but en blanc que la Ville compte céder à Atlantique Habitations (dont le Crédit Mutuel est actionnaire à 67 %...) la maison de retraite de l’avenue des Palombes et à la Fondation Cemavie. Et tant pis pour l’avenir de ses résidents !

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby confirme sa volonté de céder à la fondation (du Crédit Mutuel…) Cémavie le foncier du stade Louis Mahé pour implanter un jour une nouvelle maison de retraite. Et tant pis pour les sportifs petits ou grands !

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby vend les locaux de la direction de l’Office du Tourisme, situés au-dessus de la Biscuiterie des Marais et expulse le personnel dans la sous-pente d’un ancien logement de la Poste quitte à ne plus respecter aucunement l’accessibilité handicapés de ces locaux publics. Et tant pis pour l’image touristique de Pornichet.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby va-t-il vendre Quai des Arts maintenant que Souchon chante sous les tribunes de l’hippodrome ? Alors Little Bobby va-t-il vendre l’école Gambetta sous prétexte que les effectifs scolaires s’effondrent ? Alors, Little Bobby va-t-il vendre la médiathèque et fournir des Ipad à toute la population ? Alors, Little Bobby va-t-il vendre le parking Jacques Prévert puisque les bénéficiaires des associations caritatives n’ont pas tous les moyens de venir en voiture ? Alors Little Bobby va-t-il vendre la concession des plages à un grand groupe hôtelier ? Si les voix s’achètent, une chose est certaine, Pornichet ne doit pas être vendu.

mardi 9 octobre 2012

Une banque qui fait parler



Confronté à des finances dans le rouge vif, Robert Belliot, le maire de Pornichet, semble avoir trouvé un mécène, le Crédit Mutuel. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si ces relations n’avaient pas un côté un peu sulfureux.

A Pornichet, comme ailleurs, le Crédit Mutuel affiche son agence, ses distributeurs de billets et soutient à l’occasion quelques initiatives locales. Sauf, qu’ici, rien n’est jamais comme ailleurs.

Guichet unique

Spécialiste de la politique à courte vue, Little Bobby est incapable de planifier un développement cohérent de sa commune et une gestion sur le long terme des finances publiques.

Au gré de ses foucades, il décide un jour d’implanter une maison de retraite en oubliant que l’essentiel du budget de fonctionnement suppose un accord de l’Etat et du Conseil général.

Le lendemain, il veut sa SEM (société d‘économie mixte appelée aujourd’hui EPL pour Etablissement Public Local) mais peine à convaincre le moindre investisseur de la crédibilité d’un business plan qui ne résisterait pas à la critique du pire étudiant en école de commerce.

Il ne veut pas d’immeubles mais fait un PLU avec des découpages de dentelière (cf. l’impasse des Elfes par exemple) pour permettre à des projets immobiliers de sortir miraculeusement de terre.

Il a besoin de menue monnaie pour payer des sièges en carton au festival des Renc’Arts et hop un sponsor providentiel apparait.

Seul point commun à tous ces dossiers, une banque, le Crédit Mutuel qui semble chez elle sur les moquettes épaisses de l’Hôtel de Ville.

Mélange des genres

Au sommet de la hiérarchie municipale et technocratique de la mairie de Pornichet, les accointances avec le Crédit Mutuel ne datent pas d’hier.

Côté élus, plusieurs sont ou ont été administrateurs de la caisse locale, au premier rang desquels le maire et madame Denechaud comme cela fut explicité lors d’une délibération du Conseil municipal concernant cette banque. Comme si cela ne suffisait pas, un haut fonctionnaire municipal est l’actuel Président du Conseil d’Administration de la caisse de Crédit Mutuel de Pornichet. Cela peut aider...

Doit-on alors comprendre que la puissante machine de la banque mutualiste fait son miel de ses relations pour le moins étroites avec la municipalité actuelle ?

Pourquoi le projet de maison de retraite et le programme immobilier lié sur le site sportif du stade Louis Mahé est-il octroyé sans mise en concurrence à la Fondation CEMAVIE , la fondation du Crédit Mutuel ?

Pourquoi la gestion rigoureuse et humaine des bénévoles de la maison de retraite intercommunale, dite résidence de la Côte d’Amour, est-elle brutalement interrompue pour être offerte à... la fameuse Fondation CEMAVIE comme le maire l’a indiqué lors de la séance du Conseil Municipal de début octobre ? Doit-on faire le lien avec l’accord par la mairie d’accorder, le 10/12/2009, sa garantie d’emprunt au Crédit Mutuel pour un prêt consenti par... la Résidence de la Côte d’Amour ?

Pourquoi seul le Crédit Mutuel a souhaité cautionner la SEM Pornichet Evènement, nouveau joujou de Little Bobby pour offrir une estrade à son ami Labarrière et rencontrer des « stars » sur le retour ? Est-ce seulement pour se gaver de lignes de trésorerie que cette société mal née va devoir sans cesse contracter ?

Pourquoi Ataraxia, la filiale du Crédit Mutuel, est-elle  omniprésente sur le marché de la promotion immobilière locale ? Et pourquoi les élus et services municipaux doivent-ils se mobiliser pour faire plier les riverains de l’impasse des Elfes afin de permettre aux futurs habitants de l’immeuble Ataraxia de déposer leurs ordures ménagères dans cette impasse ? Et pourquoi ce même promoteur peut-il privatiser une voie en centre-ville quitte à entrainer une forte dangerosité dans un carrefour pour permettre à son immeuble de sortir de terre ?

Pourquoi le Crédit Mutuel peut-il s’enorgueillir de soutenir à très bon compte le festival des Renc’Arts alors que la délibération du Conseil municipal du 31/03/2011 précise que l’obole sera de 3.000 € et qu’en plus de la présence de son logo, la banque aura droit à un spectacle privé destiné à ses sociétaires dont le coût est très certainement du niveau financier du partenariat ?

L’adage populaire prétend qu’il n’y a pas de fumée sans feu, à Pornichet, il n’y a visiblement pas actuellement de Mairie sans Crédit Mutuel.