mercredi 29 avril 2009

UMPérialisme

Pour un maire apolitique, Robert Belliot fait fort. Il ne gère pas sa ville mais par contre il passe son temps à envoyer des invitations à tous ses copains de la bonne vieille droite réac pour venir passer un joli week-end aux frais des Pornichétins. Jamais l'Hôtel de Ville n'avait aussi bien porté son nom...

Vous avez aimé la présence des élus UMP de La Baule le soir des municipales dans la salle du Conseil de Pornichet, vous avez apprécié la venue de Devedjian en ministre de la crise, vous avez gouté la visite de l'ultra-sarkozyste Préfet des Pays-de-la-Loire, vous allez adorer celle du petit hobereau du Maine-Anjou, le sieur Béchu, tête de liste UMP aux Européennes, qui vient porter la bonne parole ce week-end à Pornichet.

Dehors les sportifs

Avec Robert Belliot, on ne finasse pas. L'UMP décide au dernier moment de venir en Loire-Atlantique, pas de problème, Robert Belliot vire de manière pour le moins cavalière les clubs sportifs de la salle Guy Aubry pour tenir meeting en bon adepte de la très sarkozyste « casse toi pov' con »... de sportif naturellement.

Il avait déjà fait le coup lors des municipales en exigeant la même salle quitte à solliciter les moyens d'une commune voisine pour l'équiper. Ce coup-ci, c'est encore plus fort. Sans sommation et à la dernière minute, la salle est réquisitionnée et ces malotrus de sportifs n'ont plus qu'à essayer de joindre leurs adhérents pour expliquer l'annulation de leur compétition ou de leur entrainement.

Les Pornichétins sponsorisent l'UMP

Robert Belliot ose tout et surtout le pire comme l'a démontré sa première année de maire. Aussi, il ne s'embarrasse pas des règles en vigueur en matière d'utilisation des salles de sport et fait primer la politique partisane sur la pratique sportive.

Normalement, ces salles ne sont réglementairement pas destinées à autres choses qu'au sport, mais après tout, à l'UMP entre Sarko et Villepin, c'est assez sportif ! Bob l'UMPiste a déjà transformé Quai des Arts en salle des fêtes, il cherche maintenant à transformer les salles de sport en QG de l'UMP. On attend l'avis de l'OMS sur ce changement d'affectation.

Évidemment, ce meeting UMP va se tenir à grands renforts de moyens mis à disposition par la commune de Pornichet. A croire finalement que les 10.800 contribuables pornichétins ont tous leur carte à l'UMP. Pornichet n'a plus un maire qui voulait gérer sa ville en bon père de famille, mais tout simplement un maire qui veut gérer sa commune pour sa famille.

Pour les prochaines semaines, on annonce Christique Boutin, à l'occasion de ses vacances sur la Côte d'Amour mais pas Rachida Dati, Pornichet manquant cruellement de boutiques de son standing. Allez Bob, encore un effort, dès que l'hôtel de luxe des Tourelles sera construit, tu vas bien avoir Sarko himself.

mardi 21 avril 2009

Commerces en berne

En petit père des tiroirs-caisses, le maire de Pornichet avait multiplié les promesses électorales les plus grotesques. 12 mois plus tard, le bilan est cinglant : les commerces ferment comme jamais et des commerçants pétitionnent contre le maire.

Difficile de se cacher derrière quatre sapins de Noël pour faire croire que l'on dispose d'une politique efficace pour le développement du commerce local. Robert Belliot s'y est essayé pour son plus grand malheur.

Des promesses, des promesses...

Homme pragmatique s'il en est, Robert Belliot ne croit pas aux stratégies complexes et patiemment élaborées. Il préfère la politique de gribouille.

Je promets de "référencer les commerces dans le site Internet de la Ville". Euh Bob, l'annuaire électronique çà fonctionne depuis plusieurs décennies.

Je promets "d'aider aux animations commerciales". Euh, vu le succès du mini-marché de Noël, autant directement verser l'argent des contribuables pornichétins à quelques commerçants dans le besoin.

Je promets "d'élargir l'offre d'hébergements". Euh Bob, pourquoi as-tu laisser fermer l'hôtel Maéva de la place du Marché et empêché l'installation d'un hôtel du côté de l'hippodrome ? Heureusement que grâce à l'action de l'équipe Lambert vont bientôt s'ouvrir de jolis complexes dédiés au tourisme aux Tourelles et du côté des Redonnées.

Des habitants pour consommer

Difficile à comprendre pour un maire perclus de certitudes surannées, mais le soutien au commerce dans une ville comme Pornichet exige une approche globale. Ce n'est pas trois pancartes, deux foires aux oignons et une enquête marketing menée par de jeunes étudiants qui permettent un développement du commerce local.

Petit bréviaire des actions à conduire pour un maire sans vision stratégique :

  1. Un dossier FISAC tu monteras et animeras. Cette procédure étatique conduite par Jacques Lambert et qui profite encore aux commerçants pornichétins permet d'engager des actions collectives de promotion et de réaliser des travaux d'amélioration des commerces et des vitrines.

  2. Des habitants permanents tu installeras dans ton centre-ville et tes centres de quartier. Même le légendaire président de l'Union des Commerçants de La Baule a compris que le résident secondaire est moins intéressant pour le commerce local qu'une famille vivant et consommant toute l'année. Plutôt que d'insulter le projet Hippocampe avec les habitants qu'il supposait, de vider le centre-ville à coup de parkings et de refuser le logement locatif, il aurait mieux fallu faire amende honorable... pour le plus grand plaisir des commerçants locaux.

  3. Une urbanisation de la campagne tu éviteras. Simple à comprendre mais si on habite loin des commerces, on doit prendre sa voiture et alors bonjour les centres commerciaux de périphérie...

  4. Une politique de stationnement tu organiseras. Inutile de faire le malin avec trois arbustes sur la voie commerçante qui souffre le plus en terme de stationnement, il faudrait plutôt organiser un stationnement gratuit à durée limitée pour assurer un accès aisé des clients aux commerces. Et puis, Bob, ta police serait plus utile à faire cela plutôt que de traquer le jeune en goguette dans le quartier de la gare pour faire plaisir à un promoteur immobilier.

  5. La grande distribution tu maîtriseras. Plutôt que de souhaiter le déplacement et l'agrandissement de Carrefour Market sur le Parc d'Activités Pornichet Atlantique ou de bâtir un Plan Local d'Urbanisme sur mesure pour permettre à Intermarché de s'étendre le long de l'avenue du Baulois (quelle belle entrée de ville !), un maire ferait mieux de réfléchir à la fonction du commerce de proximité.

  6. Le développement commercial tu souhaiteras. Plutôt que de vouer aux gémonies les centaines de m² de surfaces commerciales prévues par Hippocampe en centre-ville, un maire averti et pertinent devrait comprendre le besoin de renforcer l'offre commerciale locale pour faire de sa commune un lieu de shopping avec de jolies marques et de belles enseignes. Dans le commerce, le malthusianisme s'apparente souvent au déclin.

Avec une volée de commerçants au Conseil Municipal, on pourrait croire que le commerce local baigne dans la félicité. Que nenni, jamais depuis les années 1970 autant de commerces n'ont été fermés à Pornichet. Et, comme un symptôme du malaise municipal, la Présidente d'une association aux ordres de la municipalité aurait, aux dires mêmes de zélotes de la municipalité, participé à une pétition dénonçant la gestion de l'avenue De Gaulle par not' bon maire. A ces commerçants...



jeudi 9 avril 2009

Aux sombres héros de l'amer

C'était écrit, l'été 2009 ne se lèverait pas à Pornichet pour le très exigeant Farniente Festival. Ben ouais, à Pornichet, on préfère anonner Jean-Françouais de Nantes plutôt que de découvrir des pratiques artistiques exigeantes. Ainsi va Pornichet !

En octobre dernier, le Poulpe agitait ses tentacules pour s'insurger du procès d'intention fait par la nouvelle municipalité UMP de Pornichet à l'égard du Farniente Festival, un rendez-vous conciliant musiques actuelles, arts plastiques et vidéo. Six mois plus tard, les choses sont claires, à Pornichet, les élus préfèrent installer des caméras pour surveiller la jeunesse plutôt que de soutenir un festival qui leur était destiné.

Vide de la pensée

Entre une association locale fédérant les énergies et les talents créatifs bien au-delà de Pornichet et une municipalité UMP tétanisée par la jeunesse, le choc des cultures était inévitable.

Comme annoncé lors de la séance du Conseil Municipal destiné au budget 2009, la Ville de Pornichet retire son soutien financier et logistique à cette manifestation culturelle. Plus fort encore, elle lui interdit l'occupation du domaine public communal pour être bien certaine de ne pas voir la Pointe de Congrigoux s'effondrer sous les assauts répétés des siestes musicales ou apéros sonores proposés par ce festival.

L'excellent magazine culturel, Pulsomatic, a ce mois-ci, relaté les avatars rencontrés par les organisateurs du Farniente Festival avec la municipalité Belliot. L'acharnement de ce magazine a été récompensé puisque l'inaudible Dominique Salomon, qui serait maire-adjointe en charge de la culture, a péniblement cherché à justifier la position de la nouvelle équipe municipale. "J’avoue que je n’ai jamais vu le festival Farniente, mais il ne correspond peut-être pas à notre vision de la culture à Pornichet" a expliqué l'adjointe pornichétine.

N'est-ce pas merveilleux ? En langage clair, elle explique que ce festival souffre d'un délit d'exigence culturelle fondé qui plus est sur le quand dira-t-on. Même le regretté sénateur-maire Chauty, qui aimait prendre les bains à Bonne-Source après avoir interdit les spectacles de Bedos dans sa bonne ville de Nantes, n'aurait pas osé.

Dans cette même interview, l'ineffable Dominique Salomon explique que le public attend une offre familiale et d'humour. Comme avant goût 2009, on nous annonce un très conceptuel festival de chants de marins placé sous la baguette d'un joueur d'orgue de barbarie. Pour l'humour, on attend avec intérêt Bigard ou Dieudonné, histoire de faire dans le léger.

Absence de courage

Au fait, si le Farniente Festival quitte Pornichet, ce n'est évidemment pas de la faute des élus belliotistes mais de la Carene, qui a cessé de soutenir les Renc'Arts, comme du reste toutes les autres manifestations culturelles ou festives du territoire pour se conformer au nouveau cadre réglementaire dicté par l'Etat.

Sérieusement, que pèse le Farniente Festival dans le budget communal ? 0,03 % du budget 2008, même pas le prix d'une caméra que Big Brother Belliot va installer en centre-ville. En clair, le Farniente Festival ne coutait évidemment rien à une commune capable de payer un aérodrome privé à des PDG sanglés dans leurs golden-parachutes ou de construire un bout de parc paysager dans une commune riche d'un littoral accessible à tous et d'espaces naturels encore inviolés.

Jeunesse, culture, musique, fête, ambition, qualité... autant de termes qui collaient bien au Farniente Festival, autant de mots qui n'ont plus "droit de cité" à Pornichet. Triste épilogue pour un festival. Triste époque pour notre commune.


samedi 4 avril 2009

Pornichet bat en retraite

20 ans d'existence pour la Maison de Retraite de la Côté d'Amour. 20 ans que Pornichet a offert un terrain pour cet équipement. 20 ans que La Baule prétend rechercher un terrain. Après un conflit ouvert avec la municipalité Lambert, voilà que l'équipe Belliot se plie une nouvelle fois aux volontés bauloises.

Installée entre l'hôtel de ville et l'hippodrome, la Maison de retraite de la Côte d'Amour est devenue une référence. Qualité des logements et des services proposés, évolution constante du cadre de vie offert aux 80 résidents, cet équipement demeure particulièrement attractif, la longue liste d'attente en témoigne.

Un partenariat pornichéto-baulois

A l’origine, un Sivu, syndicat intercommunal à vocation unique, a été créé, le 2 juin 1997, à l’initiative des communes de Pornichet et de La Baule, pour construire deux maisons de retraite, une sur chaque commune, sur la base d'un foncier offert par chacune des collectivités (article 2 des statuts du Sivu).

A l'initiative de la municipalité Empereur, Pornichet a, la première, proposé un terrain, celui là même sur lequel est aujourd'hui implantée la Résidence de la Côte d'Amour.

Par délibération en date du 14 Mars 2000, l'équivalent du conseil d'administration du Sivu décida de confier la gestion de l’équipement à une association ad hoc, en précisant les conditions de location ( loyer, charges…), mais sans évoquer la répartition du nombre de lits entre les 2 collectivités. En signe de bonne entente, et dans l'attente de la réalisation d'une maison de retraite à but non lucratif côté baulois, Pornichet et La Baule se répartissaient les places disponibles, 40 places pour des Pornichétins, 40 places pour des Baulois. Sauf que, 20 ans plus tard, la situation est inchangée.

Commune recherche retraités, faibles revenus s'abstenir

La Baule affiche gaillardement 4 maisons de retraite ou assimilées, ayant tous comme particularité, formidablement bauloise, d'être destinées à une population disposant de revenus largement supérieurs à ceux de la majorité des retraités de notre pays.

Face aux besoins, les élus baulois cherchent, certainement sans relâche, depuis des années, un site d'implantation pour une maison de retraite publique. Par hasard probablement, La Baule a, ces dernières années, malencontreusement vendu un foncier pour permettre la construction d'une maison de retraite (le Doyenné)... 100% privé et à but très lucratif, puisque propriété d'un fond de pension anglo-américain, Bridgepoint.

Année après année, les élus baulois donnaient des gages du genre « on envisage une restructuration du foyer logement La Bôle Eden pour le reconvertir en maison de retraite » (conseil syndical du 7 septembre 2000), puis ils ont parlé d'acquérir l'ancienne Polyclinique de la forêt avant de laisser Harmonie mutualité l'acheter. Paroles, paroles, paroles... Dalida doit faire florès dans les maisons de retraite bauloises.

Légitimement exaspérée, la municipalité Lambert avait durci le ton souhaitant récupérer au plus vite les 40 places occupées encore aujourd'hui par des Baulois. Malheureusement, la municipalité d'Yves Métaireau semble s'accommoder sans difficulté de voir ses retraités peu fortunés quitter La Baule pour s'installer dans un équipement qui au final n'aura couté qu'aux Pornichétins.

Bien conscients de la baulo-dépendance qui frappe Robert Belliot, les représentants baulois à la Maison de Retraite ont clairement affiché, fin 2008, leur volonté de statu quo. Devant cette position pour la première fois assumée, la municipalité pornichétine n'a pas réagit. On ne se fâche pas entre voisins tout de même...

Décidément avec Robert Belliot, Pornichet dit un peu trop souvent "Bienvenue à La Baule"...