mercredi 28 novembre 2012

Belliot l’Impôt-steur


On connaissait République / Bastille, on vient de découvrir Floralies / Salines. Les cols bleus ont laissé place aux blouses blanches et aux artisans pour dénoncer le matraquage fiscal… d’Yves Métaireau et de ses amis, ces élus de Cap Atlantique que Robert Belliot voudrait pourtant tellement rejoindre.

Cela s’appelle le coup de pied de l’âne. Robert Belliot, le héros du départ de Pornichet de la dispendieuse CARENE pour la sobre CAP ATLANTIQUE, se retrouve gros-jean comme devant en voyant la CARENE claironner sa modération fiscale à l’égard des PME, artisans et professions libérales et CAP Atlantique se confondre dans des explications oiseuses pour justifier sa fiscalité XXL.

La CARENE donne l’exemple

Du côté de Saint-Nazaire, on boit du petit lait. Olivier Richard, grand argentier de la CARENE, s’est fait un plaisir de diffuser un communiqué soulignant que la politique fiscale de la CARENE « afin de ne pas fragiliser davantage les artisans et commerçants » avait décidé de ne pas augmenter ses recettes fiscales via la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE, l’ex Taxe Professionnelle) à la différence de la voisine CAP Atlantique, soulignant qu’en cette période de crise économique, la CARENE souhaitait « ne pas taxer davantage les petites entreprises mais au contraire les aider à ses développer ».

Pour bien enfoncer le clou et démontrer notamment à Little Bobby que la vertu fiscale est plus à la CARENE qu’à CAP Atlantique, le communiqué soulignait que la loi offrait « la possibilité de moduler la base de calcul en fonction du chiffres d'affaires réalisé par l'entreprise ». Avant de conclure suavement que « cette possibilité, utilisée par d'autres agglomérations, mais pas par la CARENE, a conduit à de fortes augmentations ». Pan sur le bec de CAP Atlantique !

Pornichet choisit CAP pour ses impôts

Si dans cette histoire, Métaireau et ses amis de l’UMP passent pour des amateurs de recettes fiscales, peu au fait de la réglementation voulue par leur Bien-Aimé Sarko, que dire de Little Bobby.

Toujours prompt à caricaturer outrageusement ses concurrents, Little Bobby avait fait de la fiscalité l’argument numéro 1 de sa démagogique campagne pour le départ de Pornichet de la CARENE. Il suffit pour s’en convaincre de replonger dans la propagande (financée par le contribuable) à l’occasion du pseudo-referendum de sortie de la CARENE début 2012. Le fan-club de Robert Belliot, dont la plume trempe dans les bas-fonds de l’Hôtel de Ville, avait du reste sorti un tract pestilentiel titrant « LA CARENE = + D’IMPÔTS, CAP ATLANTIQUE = - D’IMPÔTS ». Ce tract est aujourd’hui un collector illustrant la hauteur de vue de ces élites auto-proclamées plus aptes à parader dans les salons de l’hippodrome qu’à développer une pensée un tant soit peu pertinente.

Il serait bien de voir ces messieurs Le Vacon et Montauban mais aussi les Belliot et autres Peneau venir voir les commercants, artisans et professions libérales de Pornichet pour leur vanter les bienfaits fiscaux de CAP Atlantique. Choisir un territoire qui « vide le sang » de ses PME, comme l’a malicieusement énoncé un artisan dans l’édition du jour d’Ouest-France, est-ce l’avenir de Pornichet ?

En montrant les limites de ses compétences et son avidité à « pigeonner » les forces vives du territoire, CAP Atlantique montre un visage inquiétant. S’il fait encore rêver Robert Belliot, il y a fort à parier que l’épisode en cours ouvrira les yeux de nombreux Pornichétins. Il y a la propagande et il y a les faits. Ils sont parfois têtus et fort démonstratifs.

mercredi 7 novembre 2012

Ventes privées


A Pornichet, c’est une chose aujourd’hui communément admise, les finances communales ont viré au rouge vif. Entre coupes claires et braderies, le maire et son équipe sont loin de gérer en « bon père de famille » la commune et son patrimoine.

Entre amateurisme et clientélisme, le mandat Belliot restera celui du grand gaspillage de l’argent public. Devenir sponsor du PMU avec l’argent du contribuable, vouloir un parc paysager XXL dans un espace pour le moins incertain, financer à l’aveuglette des Sailtica, des conférences Labarrière ou autres Hissez Ho, recourir chaque année à l’emprunt pour payer les fins de mois, multiplier les réceptions et invitations en tous genres… au final cela pèse lourd sur les finances d’une commune.

A sec

Evidemment, il n’y a pas de miracle. Pour boucler les fins de mois, il faut couper dans les dépenses courantes, repousser des investissements programmés, dégrader le service apporté à l’usager-contribuable…

La voirie n’a jamais été en aussi mauvais état, il faudra s’en accommoder. Little Bobby jette ici ou là quelques pelletées de goudron pour cacher la misère mais les rustines ne masquent pas le délabrement général. Pour cacher la misère, on multiplie les droits à construire et on demande l’obole à un gentil promoteur qui vend ses appartements à plus de 4.000 € le m². En novlangue municipale, cela s’appelle un PUP pour Projet Urbain Partenarial. Et, tant pis si le projet immobilier dégrade la situation en crachant ses voitures en pleine courbe ou au cœur de commerces. La pauvre avenue de Saint-Sébastien, dévolue à l’anarchie immobilière, va ainsi être pastillée de mesures palliatives qui sont tout sauf un traitement urbain cohérent.

La vitrine littorale étant moins importante que quelques dizaines de chevaux, la municipalité sabre à tout va. La promenade côtière de Bonne-Source souffre d’un entretien insuffisant, pas de problème, à la mairie on arrache les planches pourries et on les remplace… par du géotextile couvert d’une improbable écorce. Terminé le passage sur ce tronçon de 200 mètres pour les handicapés et les poussettes et bonjour l’image désastreuse de Pornichet.

Les équipements sportifs et de loisirs nécessitent un entretien régulier. Trop cher pour des finances communales exsangues. Le port d’échouage peut bien rester dans sa gangue de vase, les salles des sports prendre l’eau à chaque averse, les sentiers de randonnée se délabrer jour après jour… Little Bobby n’en a cure du moment qu’il peut s’afficher avec Nolwenn Leroy ou trinquer avec un Téléphone en dérangement.

Braderie

Naturellement ce n’est pas à la petite cuillère que Little Bobby peut combler un gouffre, alors il passe à la vitesse au-dessus. Vous avez détesté la vente en catimini du patrimoine foncier des serres municipales de la Pointe du Bec, de parcelles communales avenue des Cupressus… vous allez abhorrer les nouveaux épisodes en cours de tournage.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby vend le foncier de l’ancienne station-service avec en prime deux cours de tennis à un promoteur hôtelier pour une opération dont l’intérêt laisse songeur jusqu’aux professionnels du tourisme.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby, au détour d’une cérémonie pour l’anniversaire d’une centenaire, annonce de but en blanc que la Ville compte céder à Atlantique Habitations (dont le Crédit Mutuel est actionnaire à 67 %...) la maison de retraite de l’avenue des Palombes et à la Fondation Cemavie. Et tant pis pour l’avenir de ses résidents !

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby confirme sa volonté de céder à la fondation (du Crédit Mutuel…) Cémavie le foncier du stade Louis Mahé pour implanter un jour une nouvelle maison de retraite. Et tant pis pour les sportifs petits ou grands !

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby vend les locaux de la direction de l’Office du Tourisme, situés au-dessus de la Biscuiterie des Marais et expulse le personnel dans la sous-pente d’un ancien logement de la Poste quitte à ne plus respecter aucunement l’accessibilité handicapés de ces locaux publics. Et tant pis pour l’image touristique de Pornichet.

Il faut des sous et vite, alors Little Bobby va-t-il vendre Quai des Arts maintenant que Souchon chante sous les tribunes de l’hippodrome ? Alors Little Bobby va-t-il vendre l’école Gambetta sous prétexte que les effectifs scolaires s’effondrent ? Alors, Little Bobby va-t-il vendre la médiathèque et fournir des Ipad à toute la population ? Alors, Little Bobby va-t-il vendre le parking Jacques Prévert puisque les bénéficiaires des associations caritatives n’ont pas tous les moyens de venir en voiture ? Alors Little Bobby va-t-il vendre la concession des plages à un grand groupe hôtelier ? Si les voix s’achètent, une chose est certaine, Pornichet ne doit pas être vendu.