mercredi 22 octobre 2008

Brèves de zinc

Ce mardi 21 octobre, les sénateurs UMP votent pour les 20% de logement social dans toutes les communes et Yves Métaireau, le très chic maire de La Baule, lache son copain Belliot sur un coin de bar. Sale semaine pour le maire de Pornichet.

20% de logement social à Pornichet ?

Pas simple d'être maire de Pornichet après avoir mené une campagne pleine de démagogie sur le logement social. Robert Belliot a joué la peur de l'autre contre l'intelligence de la raison en prédisant qu'avec Lambert et son démoniaque projet Hippocampe, Pornichet perdrait son âme en s'ouvrant aux 70% de Français éligibles au logement social.

Au détour d'une réunion de la CARENE et d'un édito de son magazine municipal, le maire-président Batteux a ramené le héraut des beaux quartiers sur terre en lui demandant d'assumer sa part de logement social. Robert Belliot a demandé du temps et a perfidement répondu que le socialiste Lambert avait un bilan bien faible en la matière.

Si la centaine de logements sociaux produits du temps de Jacques Lambert n'est pas à l'échelle des besoins, il ne faut pas oublier que le même Lambert a consacré, durant 12 ans, 25% du budget d'investissement de la commune en acquisitions foncières pour justement permettre la production de logements sociaux et la construction d'habitation destinée aux classes moyennes. Avec le foncier à présent acquis, Robert Belliot a les coudées franches pour construire du logement social et accessible au plus grand nombre, à moins naturellement qu'il ne préfère consacrer ce foncier au stationnement de trente camionnettes deux matinées par semaine.

L'ineffable Christine Boutin, dont Robert Belliot est un adorateur, a pu mesuré devant le Sénat le fait que les 20% de logement social dans les communes, affichées par la loi SRU, sont devenus l'alpha et l'oméga de la politique du logement en France. Les pourtant très conservateurs et très ruraux sénateurs de l'UMP ont en effet exigé le maintien de ce plancher pour toutes les communes de plus de 3.000 habitants et Christine Boutin vient de s'y résoudre.

Sale nouvelle pour le maire de Pornichet qui, en sarkozyste aux petits pieds, a appelé de ses voeux, dans ses tracts électoraux, un Pornichet de petits propriétaires. Pas simple pour le premier magistrat de Pornichet de troquer les habits du démagogue pour ceux du maire chargé d'appliquer dans sa commune les lois républicaines.

Belliot "m'a tuer"


Pleine page ce mardi dans Presse-Océan
pour revenir sur LA décision de Robert Belliot, celle de fermer dès minuit les bars de la commune. Dans une approche un peu caricaturale, les articles enchaînent les témoignages de retraités du quartier de la gare ravis de la décision du maire et ceux de jeunes et de commerçants atterrés par les conséquences de cette décision unilatérale pour l'avenir de Pornichet.

Au détour d'un papier, on notera que les patrons du Bidule, peu connus pour apprécier Lambert, qui en sont temps leur a fait des misères en mettant fin aux débordements de la clientèle sur le domaine public, s'inquiètent de la réelle volonté de Robert Belliot. Ils se demandent si le nouveau shérif de Pornichet ne veut pas faire de la commune "une cité-dortoir" constatant que "les gens qui sont en vacances n'ont pas envie de s'enfermer et de rentrer chez eux à minuit". Ils n'ont pas compris que le nouveau maire perçoit plus Pornichet comme une grande et sympathique maison de retraite que comme une ville touristique.

Le plus terrible pour Robert Belliot est le coup pied de l'âne décoché par le maire de La Baule. Ingrat au regard de tous les cadeaux reçus ces derniers temps par le maire de Pornichet, Yves Métaireau explique que lui ne se veut pas "doctrinaire" (et pan sur la tête de Bobby), qu'il pense que "l'alcoolémie est dans la rue et pas forcément dans les établissements" (et re-pan sur la tête de Bobby) avant de conclure que lui "ne craint pas les jeunes car La Baule est aussi une station balnéaire" (et re-re pan sur la tête de super Bobby).

Boutin qui impose les 20% de logement social à son ami Belliot et Métaireau qui dit que son voisin de Pornichet a tout faux, sale journée décidément. Allez, Bobby, une tisane avant minuit et au lit, demain sera un autre jour...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Après les bars, il semble que les conseils de quartier commencent à faire couler de l'encre.

Il y aurait tirage au sort...mais avec un pré-triage, chercher l'erreur.

Et qui va jouer le rôle de l'huissier ?

Ca sent la récupération tout ça.

Anonyme a dit…

Merci...Merci

Merci Mme Boutin, je n'aurai jamais cru dire un jour merci à Mme Boutin.
Imaginez, que son patron Mr. Sarkozy ait pour une foi eu en face de lui un ministre qui lui dise: "Ca va pas passer la modif SRU" et il n'aurait peut-être pas tenter la modif de la loi. Et Mr. Belliot n'aurait pas enfourché le cheval de Mme Boutin et il ne serait pas dans la situation ou il se trouve aujourd'hui :
Soit critiquer son maître à penser et chef suprême, soit à devoir faire 20% de logements sociaux, tant honnis par ceux qui l'ont élu, et à qui il va devoir expliquer qu'il ne peut pas faire autrement. Je rigole et en ces temps de crise l'occasion est trop rare.Quoique la nouvelle politique interventionniste de Mr. Sarkozy va peut-être donner à Mr Belliot l'idée de créer un fond pour soutenir les bars qui s'apprêtent à fermer!!