Au début des années 1990, le maire d'alors, le RPR Jean-Claude Empereur, parvint à attirer à Pornichet deux établissements Maéva et un Ibis. Son successeur, le socialiste Jacques Lambert, a poursuivi sa stratégie en soutenant l'hôtellerie familiale (extension du Régent et de la Villa Flornoy), en facilitant la mutation d'équipements obsolètes (Ker Juliette, Bois de la Grée, Fleur de Thé, Rueil Malmaison) et en favorisant l'arrivée de nouveaux établissements complémentaires (EverHôtel). Parallèlement, il a préparé l'avenir avec un projet d'hôtel-casino à l'hippodrome, prévu pour 2013/2015 et des opérations majeures à plus court terme.
Un héritage confortable
Que d'énergie consommée par Jacques Lambert pour le Château des Tourelles. Dix années passées à se battre pour éviter que ce site ne se transforme en maison de retraite pour riches ou en simple opération immobilière. Il a fallu toute sa ténacité pour conduire le propriétaire, la mairie du XIIème arrondissement de Paris, à accepter un projet moins rentable pour elle mais plus cohérente avec le caractère exceptionnel du site et la stratégie touristique de Pornichet.
Le projet d'hôtel thalasso 4*, porté par le groupe local Parabaule, ouvrira début 2011 avec 90 emplois à l'année. Robert Belliot va être content, il pourra couper un joli ruban.
Le deuxième projet est plus discret malgré sa centaine de logements, ses deux piscines et son ambition d'ouvrir à l'année. Situé près du quartier du Hecqueux, en lieu et place de l'ancien camping-résidence du Bois de la Grée, le groupe Néméa vient d'engager les travaux pour réaliser une centaine d'appartements en ossature bois.
Cette future résidence de tourisme, jouant sur une image à fort contenu environnemental, sera ouverture à une large gamme de clientèle française et européenne. L'ouverture est envisagée en 2009 et Robert Belliot pourra encore couper un beau ruban patiemment tissé par son prédécesseur.
Le troisième projet semble un peu plus fragilisé par le sens stratégique bien connu du nouvel édile de Pornichet. Une fois connu le départ de la Résidence des Cheminots vers Saint-Nazaire, l'ancien maire, J. Lambert, a conduit de rudes négociations avec l'association parisienne propriétaire du site.
Il a posé comme exigence que cet emplacement majeur soit destiné à un projet touristique générateur d'emplois à l'année et valorisant le site et le patrimoine local.
Le projet retenu vise à réhabiliter le bâtiment face mer (qui fut le premier hôtel de Pornichet), à le compléter par un nouveau bâtiment contemporain côté avenue Collet et à intégrer un spa de grande qualité, susceptible d'être géré par le groupe Daniel Jouvance, en complément de sa thalasso située juste à côté. Cette nouvelle résidence de tourisme devrait avoir fière allure.
Bon gré, mal gré, Robert Belliot a passé ce projet en commission d'urbanisme mais depuis, silence radio. Le cadeau est-il trop encombrant ? Le nouveau maire a-t-il pris des mesures dilatoires ? A-t-il peur de son audace toute relative ? En tout cas, il va falloir qu'il agisse rapidement pour pouvoir couper un joli ruban supplémentaire, à peu de frais, une fois encore.
Un grand hôtel rayé de la carte
"Le charme et les privilèges d'un hôtel moderne près des commerces et de la mer", voilà comment apparaît encore, mi-octobre, l'hôtel-résidence Latitudes Les Équinoxes, sur le site de l'Office du Tourisme de Pornichet. Au Conseil municipal du 29 septembre, l'ancien maire, Jacques Lambert, a interpellé le maire sur la prochaine fermeture de cet établissement, situé entre la mer et la place du Marché. Robert Belliot, visiblement surpris, hésita, comme souvent, avant de balbutier qu'il s'opposera à une vente à la découpe (heureusement que le PLU made in Lambert avais mis des garde-fous) et qu'il avait en projet un nouvel hôtel "pas à l'hippodrome. mais pas loin", sous le regard surpris de ses colistiers.
Sauf que depuis le 1er octobre, ce fleuron de l'hôtellerie pornichétine est rayé de la carte. Ses 15 salariés licenciés, ses 2,5 M€ de chiffre d'affaires annuel, ses 15 K€ de taxe de séjours évaporés tout comme ses retombées économiques sur tout le quartier.
Incroyable tout de même que le maire n'ait pas mis sur la place publique le risque de fermeture de cet établissement. Certes, il a passé plus de temps à politiser le tourisme local qu'à s'en occuper mais tout de même. Que cache cette absence de réaction ? Une négociation pour tordre le PLU et transformer en appartements cet établissement ? Robert Belliot s'en défend. Une volonté de transformer le rez-de-chaussée en galerie commerciale ? Une incapacité à réunir autour d'une table exploitants potentiels et propriétaires ? En tout cas, 3 semaines après la fermeture de cet établissement, Robert Belliot n'a toujours pas proposé une solution de sortie de crise et on peut douter que sa mièvre conseillère subdéléguée au tourisme, Annie Drouet, soit d'un quelconque secours.
Le nouveau maire n'a pas cessé de prétendre agir pour que "Pornichet retrouve son rang". La crainte de beaucoup est en fait que Pornichet rentre dans le rang, tourne le dos au dynamisme touristique incarné par de grandes enseignes de dimension nationale ou internationale et des bars attirants. Robert Belliot, une nouvelle époque assurément !
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