lundi 22 décembre 2008

Lettre au Père Noël - n°2

Après 10 mois aux manettes de Pornichet, Robert Belliot ne semble toujours pas avoir compris que campagne électorale permanente et gestion des deniers publics ne font pas bon ménage. Tel un enfant, le maire de Pornichet fait sa liste de cadeaux sans se soucier, qu'au final, les Pornichétins paieront et paieront très cher. 5 jours pour 5 cadeaux... Aujourd'hui : la place du 8 mai.

Pour aider nos lecteurs à mesurer la folie des grandeurs qui frappe l'édile pornichétin, nous prendrons le Quai des Arts comme unité de compte. Pour mémoire, cet équipement culturel a couté 4 M€ à la commune et, en 14 ans, l'équipe Lambert a consacré l'équivalent de 7 Quai des Arts pour financer l'ensemble des investissements exceptionnels et récurrents engagés par la commune. Au regard de l'état très satisfaisant des finances communales début 2008, Robert Belliot devrait pouvoir investir 8 Quai des Arts sur une décennie. Qu'on se le dise !

La voiture reine

Partout, la place de la voiture dans les centres-villes est remise en cause. Partout, la qualité de vie suppose un partage de l'espace public offrant à la voiture sa place mais rien que sa place. Partout, on mène des politiques de maitrise du stationnement. Partout, on sait que plus on crée des places de stationnement plus la circulation augmente et congestionne les villes. Partout, sauf à Pornichet où Belliotix, le chef de village, a décidé de résister à la remise en cause de la voiture-reine.

Pendant sa campagne électorale, et pensait-on, de manière démagogique, Robert Belliot annonçait un parking à étage en centre-ville. Pour le malheur de Pornichet, le nouveau maire confirme son engagement électoral car il est persuadé que l'avenir de Pornichet passe par toujours plus de voiture en centre-ville et sur les boulevards qui pourtant entourent son projet de parc paysager.

Lors de la réunion portant sur la révision du Plan Local d'Urbanisme, Bob le Bafouilleur a confirmé son intention de construire un parking à étage sur la place du 8 mai. Et dans la série, toujours plus fort, notre ineffable maire a décidé, sans aucune étude évidemment, que ce parking ferait 600 places, l'équivalent de celui du Ruban Bleu à Saint-Nazaire...

A Pornichet, la commune achète pour plus de 3 M€ de foncier afin de faire vivre des habitants en centre-ville, avant de rayer d'un coup cette ambition pour construire un hideux parking à étages. Et, comme à Pornichet, nous sommes évidemment plus malins qu'ailleurs, on se paie le luxe de construire un tel parking uniquement pour répondre à la pression d'une trentaine de matinées par an. En effet, ce parking est trop loin des plages pour répondre à ce type de besoin et trop éloigné de la future tribune de l'hippodrome (500 m) pour servir véritablement aux soirées hippiques.

Un hôtel payé par les Pornichétins

Le maire de Pornichet, en adepte forcené du fait du prince, a également annoncé l'implantation d'un hôtel, sur cette même place du 8 mai, avec vue sur... parking. C'est très fort. En fait, Robert Belliot semble vivre sous l'ombre pesante d'Hippocampe et il pense qu'en prenant les ingrédients de ce projet global il parviendra à un résultat. Il a raison, il y aura un résultat et il sera désastreux pour Pornichet.

L'implantation d'un hôtel répond à des contraintes diverses rendant très complexe ce type d'opération. Au-delà de la qualité intrinsèque du site, il faut un coût de foncier très faible. Donc, pour faire oublier la vue sur parking, Bob le Bafouilleur devra offrir le foncier pour espérer l'arrivée d'un hôtel. Et oui, ce n'est pas parce que Bob veut que Bob peut.

Une note encore très salée

Le coût du cadeau n°2 (parking de 600 places + hôtel) demandé par Robert Belliot au Père Noël : 3 Quai des Arts :

  • Construction d'un parking en ouvrage de 600 places = 2 Quai des Arts
  • Manque à gagner par absence de cessions foncières pour des programmes d'habitat = 1 Quai des Arts


Pour sa deuxième commande au Père Noël, Robert Belliot demande un chèque de 12 M€ aux Pornichétins pour rendre inhabitable un quartier à 150 m de la place du Marché. Qui a dit qu'un maire devait préparer l'avenir ?


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