A Pornichet, il est devenu de bon ton de vanter les vertus de la station d'autrefois avec ses villas cossues ouvertes 2 mois par an et ce "tellement exotique" quartier du vieux Pornichet. Mais l'histoire est parfois cruelle.
Pourtant, c'est sur cette base néo-nostalgique que la nouvelle municipalité se pense compétente pour décréter ce qui relève du Pornichet éternel (le crépi mais pas de briques de parement, des toits à double pente mais pas des toits plats, des immeubles limités à 2 étages et pas plus...). La récente réunion publique sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) a laborieusement cherché à définir un style d'habitat pornichétin oubliant que l'originalité de l'ambiance balnéaire reposait notamment sur un habitat aux formes et gabarits variés.
L'excellent revue "Place publique" (dont la lecture serait de salubrité publique pour nos nouveaux édiles afin de les éveiller un petit peu aux enjeux urbains de leur époque) a présenté dans sa livraison estivale un retour sur la marina de Pornichet, présentée fin août... 1968.
La Société des grands ports de France, promoteur de l'opération, s'est appuyée à l'époque sur un architecte haut en couleurs, Georges Candilis, dont la réputation valait notamment par des réalisations, aujourd'hui très décriées, comme le quartier du Mirail à Toulouse.
Le Vieux Pornichet
Ni une, ni deux, ce projet prévoyait de remblayer 12 ha au contact de la Pointe du Bé pour faire sortir des eaux un "village maritime" dont l'ambition était de créer le nouveau centre de Pornichet, au détriment du quartier de la place du Marché et de celui de la Gare.
Au-delà de la non réalisation de ce projet (ouf !), il est intéressant d'observer que l'architecte souhaitait rien de moins que traduire dans ce nouveau quartier par son plan de composition "le fourmillement du vieux Pornichet". Comme quoi, rester prisonnier d'un passé mythifié, c'est souvent ne pas comprendre son époque. A bon entendeur, salut !
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10 commentaires:
Encore une fois un article caricatural mais surtout confus et très mal rédigé !
Ou voulez vous en venir avec cet exemple du port de vieux Pornichet ?
En tout cas on voit bien qu’avec l’ancienne municipalité on a échappé au pire pour l’aspect architectural de la ville.
Il n’y a pas lieu, comme vous le faites, à opposer ancien et moderne, toits plats ou à deux pentes. Le pire et le meilleur existent à Pornichet. (Beau toit plat de Ker Souveraine et odieux toit à 2 pentes face au port…)
Les premières décisions concernant la révision du PLU, la création d’une zone de protection du patrimoine vont dans le bon sens.
Pour l’avenir il faudra bien définir un cahier des charges et je souhaite que Pornichet saisisse cette opportunité pour inciter des architectes à réaliser des œuvres dont on pourra encore parler en bien dans quelques siècles.
Le moderne « nazérien » est hideux. (ville port…). A Pornichet, à part l’école du Pouligou, on continue à construire du moderne ringard et des immeubles béton/tole ondulée.
La nouvelle municipalité et son nouveau PLU doit saisir une belle opportunité pour afficher une nouvelle ambition architecturale pour la ville. Il faut préserver, protéger, valoriser mais il ne faut pas tomber dans l’idéologie ; limiter sur tout le territoire la hauteur des immeubles est une erreur. La verticalité (cathédrales, clochers, tours…) peut être très belle quand judicieusement implantée.
J’aime l’ancien, son histoire, les architectures à forte personnalité (Gaudi, Hector Guimard…) mais il faut construire aujourd’hui avec son temps.
Les gouts ne se partagent pas toujours mais incitons quand même quelques architectes de talent à venir créer à Pornichet.
Ci-dessous 2 liens vers quelques œuvres futuristes de Dubaï ; bien sur ce n’est pas adapté à la France ou à Pornichet, tout n’est pas beau à mes yeux, mais ce sont juste des exemples qui peuvent aussi nous démontrer que le moderne de qualité, la verticalité ont aussi leur place dans le paysage et peuvent encore plus se glorifier quand ils respectent l’ancien et le patrimoine. La gestion des espaces et de développement durable sont aussi bien pris en compte par ces talentueux architectes (et ingénieurs).
http://www.linternaute.com/savoir/grand-chantier/photo/les-50-projets-fous-de-dubai/les-50-projets-les-plus-fous-de-dubai.shtml
http://www.linternaute.com/savoir/grand-chantier/photo/dubai-imagine-des-tours-originales/dubai-imagine-des-tours-originales.shtml
Monsieur; En dehors de l'aspect polémique ou politique politicienne, je dois vous féliciter pour la pertinence et la qualité de vos remarques sur le devenir urbain de Pornichet. La municipalité actuelle est sous les influences négatives des Prosimar, qui n'ont qu'une vision moyenâgeuse de Pornichet.Je suis un électeur de Bob très déçu par son début de mandat. Continuez vous faites avancer le débat.
Encore Dubaï !
Mais allez-y mon vieux JJ..et ne revenez pas, ou demandez à Mr Bossy (alias John Locke) de rouvrir un blog ou vous pourrez à loisir défendre votre vision.
Si opposer Moderne et ancien ne peut pas se faire, alors circulons il n'y a plus rien à débattre.
C'est bien là tout le paradoxe de Pornichet que de devoir associer des idées architecturale diverses.
Parce que pour revenir à Dubaï, on ne peut pas dire que s'affronte différentes architectures, contrairement à Barcelone, qui elle a su faire vivre Ancien et moderne.
Et le débat n'est pas dans le détail de façade ou de toiture .Dire que Ker Souveraine est une référence, oui si on l'oppose aux volumes des blocs qui l'entourent, mais non quand à sa façade baroque "néo-grecque prétentieuse".
La vision de Belliot de reconstruire comme à la Belle époque, sans tenir compte des enjeux environnementaux qui sont les nôtres aujourd'hui, relève du crime contre les générations future.
Bravo "rlb" pour votre invitation à « défendre ma vision » ailleurs, mais voyez avec Le Poulpe (qui, comme J Locke, ne censurent pas) ! En tout cas vos intentions liberticides sont inquiétantes.
Je ne suis jamais allé à Dubaï, c’était un exemple mais va pour Barcelone que je connais très bien et qui, effectivement peut être une bonne référence de diversité. J’avais cité positivement les oeuvres d'Antoni Gaudi (ancien ou moderne ?), mais je trouve hideuse la tour suppositoire (tore Agbar). J’affirme une nouvelle fois, ne vous en déplaise, qu’il ne faut pas opposer ancien et moderne, mais chercher une cohérence et faire appel à des architectes et maitres d’ouvrage talentueux.
J’avais parlé des toitures pour répondre aux propos de l’édito et nuancer les avis sur des critères trop simplistes.
Quant aux projets de R Belliot, dont vous semblez avoir connaissance, donnez nous vos références car pour l’instant personne (à part vous) ne semble les connaître.
A moins que ce soit une nouvelle fois un de ces nombreux procès d’intention qui occupent les esprits étroits
A JJ
Ok commençons le débat:
Qui a écrit :
"Le règlement actuel du PLU dans son article 7 alinéa 1.3 prévoit que dans les secteurs UBp et UBp2 il est possible de construire d’une limite séparative à l’autre .Nous supprimerons cette possibilité de manière à généraliser la règle d’une marge minima de 3 mètres d’un coté ou de l’autre de l’installation afin de limiter l’aspect « mur »."
Et n'est-ce pas là un retour aux parcelles type à l'ancienne qui ne tient pas compte des impératifs écologiques actuels?
Nul n'est besoin d'être devin, il suffit juste d'avoir conservé ce que Mr Belliot à promis et écrit pendant sa campagne.
Intéressant le dernier commentaire de rlb car il illustre à s amanière l'inculture historique et urbaine du duo Belliot-Goût.
Ces derniers ne perçoivent l'héritage balnéaire qu'au travers d'une certaine typologie de villas, celles relevant peu ou prou du "grand balnéaire", on dirait aujourd'hui les villas "bling-bling".
Ils oublient que des quartiers entiers de "chalets" se sont construits à la fin du XIXe et au début du XXe sur des parcelles en lanières et avec des mitoyennetés parfois sur les deux côtés. Pour s'en convaincre, il suffit de se promener avenue Boulanger, avenue de Mazy-Plage, avenue des Evens...
La typologie des "villas jumelles" fait ainsi partie du vocabulaire de l'architecture balnéaire. Elle visait à optimiser l'espace foncier et les coûts constructifs. Brise de mer et Vent du large avenue des Evens, Primavera et Faradole avenue de Mazy-plage en snt des illustrations parmi d'autres. Avec Belliot et ses copains cette architecture ne sera donc plus possible... au nom de la défense du patrimoine balnéaire. Comprenne qui pourra.
Bon, soyons bon joueur, si cet alinéa existe je pense que son application systématique serait en effet regrettable.On verra si cette première intention sera retenue sur le document final.
Je pense que sur l’existant aucun propriétaire de villa ne verrait d’un bon œil s’installer une nouvelle construction mitoyenne (comme vous l’avez autorisé avenue Collet). Par contre sur deux parcelles libres, des villas jumelles peuvent offrir un bon résultat.
Mais continuer vos procès d’intention sur l’équipe municipale actuelle (qui s’entoure de gens qualifiés et avance sagement) et entretenir votre haine des villas sur le ton lutte des classes caractérise bien le danger auquel le patrimoine pornichétin a échappé si vous étiez restés en place.
jj
Votre si est de trop en ce qui concerne l'alinéa. Vérifiez par vous même sur le site de campagne de Mr. Belliot.
Et il ne s'agit pas d'un procès d'intention, mais d'une mise en garde de ce que pourra devenir l'outil PLU entre les mains de Mr. Belliot.
Quand à la haine des villas comme exutoire d'une lutte des classes, voilà un syllogisme total, ou un vrai procès d'intention. Doublé d'une affirmation aussi péremptoire que fausse. Je n'ai pas fait parti de l'équipe précédente.
Enfin mon argument écologique ne parlait pas d'esthétisme, mais bien de bonne gestion des espaces urbains. Il ne faut pas confondre Écologie et environnementalisme.
rlb
J'aimerais bien une explication de texte sur écologie et environnementalisme(avec si possible une définition de ce dernier)
A Ingénu
Le mieux c'est de taper Environnementalisme sur Wikipédia.
Amicalement
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