samedi 21 novembre 2009

Super Belliot

Bien aidé par la complexité du projet Hippocampe et le double jeu de Patricia Gallerneau, Robert Belliot est entré par surprise à la mairie de Pornichet. Apolitique (donc de droite), il a rapidement fait allégeance à l'UMP au point de proposer ses services à la droite nazairienne et de politiser à outrance l'administration municipale.

Mieux que Super Dupont voilà Super Belliot. La droite nazairienne, qui ne parvient pas à se remettre de la disparition de son mentor des années 80/90, Étienne Garnier, semble percevoir notre ineffable maire de Pornichet en sauveur. Seul problème, mais de taille, Robert Belliot ne représente que lui-même. Difficile à accepter pour Sa Suffisance.

Un nouveau malheur

Divisée, atomisée, inaudible... la droite nazairienne aurait pu servir de modèle à la fameuse citation de Guy Mollet sur "la droite la plus bête du monde", mais, un malheur n'arrivant jamais seul, elle se cherche en Robert Belliot un super héros. Voilà une mission taillée à la mesure de Sa Suffisance, mettre à bas 80 ans de socialisme municipal !

Seul problème pour le Super Dupont des bacs à sable, il est le super héros de courageux putschistes, qui ont profité d'une hospitalisation de leur leader local pour tenter de s'émanciper. Quelle élégance !

Avec Saint-Nazaire, Robert Belliot tente de prendre l'UMP de vitesse comme il l'a fait (avec réussite notons-le) à Pornichet, en 2008. Vexé comme un pou de ne pas figurer dans la short list UMP des régionales, Sa Suffisance a décidé de provoquer diverses démangeaisons chez les hobereaux du pari sarkozyste. Et, comme le ridicule ne le tue pas, il n'hésite pas à faire don de sa personne à la cause. Avec des trémolos gaulliens dans la voix, il indique être "disponible pour aider la droite nazairienne à devenir une vraie opposition sur l'agglomération" au point de vouloir "proposer une alternance sérieuse à la gauche".

Inutile de préciser que la gauche nazairienne est depuis percluse d'angoisse. Les prestations pitoyables de Robert Belliot en Conseil communautaire et son absence continue des diverses commissions de la Carene contribuent incontestablement à terroriser les leaders nazairiens.

Doté d'un estomac à tout épreuve, Sa Suffisance a eu l'outrecuidance d'attaquer la mairie socialiste de Saint-Nazaire sur le thème d'une mauvaise gestion des deniers publics, exigeant même "de la transparence". On croit rêver. Depuis 18 mois, les finances communales pornichétines vont à vau-l'eau, des dépenses clientélistes ou pharaoniques sont engagées sans aucune prospective financière et lorsque l'opposition daigne exiger un plan de financement de l'opération pompes / hippodrome / parc paysager, le maire fait lire une réponse sans un chiffre si ce n'est celui d'augmenter l'ardoise paysagère de 36%.

L'étrange Monsieur Cressot

Sur les photos de presse présentant ces putschistes de salon, il est intéressant de noter la forte présence pornichétine, indispensable pour faire nombre. Que des élus figurent sur ce type de cliché, rien que de très normal. Par contre, que le directeur de cabinet du maire de Pornichet et le Directeur général des services (DGS) s'y affichent également est beaucoup plus troublant. Ces deux personnages sont payés par les Pornichétins pour servir la commune de Pornichet, pas les intérêts d'un groupuscule de l'UMP nazairienne.

Le fait que toute honte bue, le chef des fonctionnaires de la mairie de Pornichet s'affiche dans une conférence de presse militante de l'UMP constitue une étrange vision du devoir de neutralité. De mémoire de Pornichétins, personne n'a le souvenir de voir le patron des municipaux s'afficher ostensiblement dans une réunion politique aux côtés de son maire.

Perfidement, certains spécialistes de la droite locale expliquent que l'arrivée de l'étrange Monsieur Cressot à la mairie de Pornichet répond à la volonté de l'UMP de mettre sous tutelle Robert Belliot, dont l'écho des coupables légèretés a largement dépassé le cadre communal. Si ces rumeurs sont naturellement difficiles à vérifier, il est impossible de nier que le nouveau Directeur général des services présent un profil très politique pour un cadre supérieur de la fonction publique.

Une simple visite sur le Net permet d'entrevoir la nature exacte de ce beau parleur. Un article du quotidien l'Union ironiquement titré "Didier Cressot, un directeur au-dessus de tout soupçon" décrit un haut fonctionnaire se mélant directement des affaires de l'UMP de Vitry-le-François, commune de la Marne pour laquelle il travaillait. Il n'avait pas craint de décerner publiquement bons et mauvais points à ses propres élus et – à en croire l'article de presse – de tirer les ficelles en vue des élections municipales de 2008. Ce Monsieur Cressot a décidément une étrange vision de la neutralité républicaine des fonctionnaires et donne le sentiment d'être particulièrement au fait des méandreuses arcanes de l'UMP.

Plus intrigant encore, sa carrière, au début des années 2000, conduisit Didier Cressot, à Asnières (Hauts-de-Seine), au poste de Directeur du Service de la Culture et des Relations Publiques. Il travailla auprès du sulfureux Manuel Aeschlimann, proche de notre Cher Président, fondateur du Rassemblement national des élus locaux pour la sécurité, spécialiste des questions électorales à l'UMP au point d'avoir enseigné à Sciences-Po la stratégie électorale et empêtré dans d'inextricables démêlés judiciaires.

A la même période, Didier Cressot semble faire preuve d'une étonnante confusion des genres. En effet, le fonctionnaire se mue durant l'été 2002 en directeur de campagne d'un jeune loup de l'UMP locale, Cyrille Dechenoix, adjoint d'Aeschlimann. La présence du nom de Didier Cressot (en têtière du site Internet) est assez étonnante et laisse à penser que celui qui est aujourd'hui à la tête des fonctionnaires pornichétins (sauf improbable confusion homonymique) n'est pas un perdreau de l'année. Cette impression est étayée par le site de son candidat de l'époque, Cyrille Dechenoix, qui ne masque rien de sa proximité avec la garde rapprochée de Sarkozy au point de déclamer son amour pour l'étudiant en droit le plus connu de France... Jean Sarkozy.

Un maire qui se découvre une ambition pour Saint-Nazaire, un Directeur Général des Services qui aime è tirer les ficelles d'écheveaux politiques, une UMP qui cherche à contrôler un maire qui effraie bien du monde par son amateurisme, cela fait beaucoup. Si, pour reprendre les termes prêtés à Electre "tout est confusion dans la nature humaine", Pornichet semble en passe de devenir le parangon de l'embrouillamini, le tout avec l'argent des contribuables.

8 commentaires:

zorbec le gras a dit…

Si je comprend bien on est en train de tourner une sorte de Ouest terne en presquîle. Visiblement il y a les acteurs qu'il faut et même des figurants (les élus)Je propose comme titre "Bob l'enclume face au pérl rouge"
Mantenant j'attend la nuit des longs couteaux et pour finir la nuit des morts vivants.

Anonyme a dit…

trop fort le poulpe,
tu as tout compris.
les pornichétins sont dans la mouise.
pour être au faite, robert et la cour du roi sont devenus irresponsables.
la mairie est en train de s'écrouler....

lefacteur a dit…

super belliot
cher Poulpe, votre dernier envoi me pose beaucoup de questions dont j'aimerais ( si possible ) avoir les réponses. Au-delà, des individus et de leur parcours professionnel ou politique,j'aimerais savoir :
* qui dirige cette équipe municipale en réalité.
* quel est le role des élus? qui fait quoi ?
* quelleest la place du DGS (directeur général des services ), et ses fonctions ?
* quel est le role du directeur de cabinet ?
En quelques mots, qui est responsable devant les pornichetins, et surtout qui devra rendre des comptes en 2014 ?
Autre série de questions ( et je m'en excuse )
* où sont les soutiens associatifs et individuels de Belliot qui ont tant critiqué l'équipe de de jacques Lambert ?
* pourquoi sont-ils si discrets, voire sans voix ? eux qui étaient si agressifs ? on aimerait un peu les entendre...Ils ont le droit d'etre déçus, mais enfin ce n'est pas une raison pour ne rien dire, en parlant poliment.

Anonyme a dit…

Qui peut encore croire que Belliot a brigué la fonction de Maire afin de servir notre ville? Qui peut encore croire que les départs forcés ou les incitations au départ des administratifs de la Mairie, que les différents putchs sur les associations, que le revirement à propos de la gestion du Port d'échouage (encore un putch contre une association! plus incidieux celui-là), que la composition d'une nouvelle association sortie du chapeau, faite en catiminie, pour une autre maison de retraite.... ne sont pas le triste reflet d'une vision partisane et dictatoriale de la "politique" communale. Qui peut encore croire à la neutralité des "nouveaux embauchés" de la Mairie? Est-ce leur compétence ou..... leur profil politique ou leur allégeance qui motive les choix d'embauches, les nominations à d'autres responsabilités?

Anonyme a dit…

hé oui, c'est la catastrophe....
cressot et ses sbires vacataires mettent une grosse pression sur les agents municipaux.
les élus ne voient rien et du coup ne conprennent pas pourquoi tout est immobile.
travailler plus, payer moins,et surtout qu'ils ferment leurs gueules ces fontionnaires de merde.
plus aucunes coordinations entre les services. le fonctionnement de l'appareil administratif est arrêté. cressot et ses lieutenants veulent agir par la force dans les services.quand bougeront les fonctionnaires? que font les représentants du personnel et les syndicats?les pornichétins regardent sans agir. cette ville se meurt, c'est grave. la presse dort ou est achetée!!!
quelle parodie de démocratie!!!!

Tottal a dit…

Dans la grande série du n'importe quoi Cressot a obligé les cadres à aller faire un tour au Congrès des maires. Pourquoi faire ? Remplir la salle pour la venue de Fillon ? Et combien cela coûte au contribuable en frais de déplacement + hôtel + journée non travaillée ?
Ce n'est plus une mairie, c'est une pétaudière !

Anonyme a dit…

A Tottal

Si ce que vous dites est vérifié, il faut que l'opposition s'empare de ce sujet .Elle est la seule qui puisse obtenir au travers de la comptabilité municipale les preuves de cet incroyable gabegie. Elle est la seule qui puisse le faire en étant relayée par la presse et ainsi la population sera prévenue.
Le poulpe, il vous faut là remuer vos tentacules.

Anonyme a dit…

si l'argent des contribuables a servi a envoyer des employés au congrès des maires. La presse doit en informer nos concitoyens