Virtuose de la démagogie ou amnésique non détecté, le maire de Pornichet fait tout et son contraire. Il prend l'argent de Total contre un retrait de plainte avant de demander au pétrolier de payer pour la pollution résiduelle du port d'échouage. Mais, une fois encore, avec Robert Belliot, ce sont les Pornichétins qui paieront !
L'une des premières décisions de super Bobby, nouveau maire de Pornichet, fut d'accepter de signer une armistice juridique avec le pétrolier Total, mal lui en a pris. 18 mois plus tard, tel un boomerang, une des décisions les plus scandaleuses de Robert Belliot lui revient en pleine figure,
Belliot, TOTALement achetable
26 mai 2008, atmosphère électrique au Conseil municipal de Pornichet. Le nouveau maire, Robert Belliot, à cours d'argent pour payer ses promesses électorales et financer l'onéreux retour de Pornichet comme sponsor de l'aérodrome de La Baule, décide, toute honte bue, d'encaisser la menue monnaie de Total. En échange, magnanime, le pétrolier obtient le retrait de la plainte portée par la Ville de Pornichet contre le co-responsable du naufrage de l'Erika.
Élu sur un discours pseudo-environnementaliste, Robert Belliot n'aura mis que deux mois pour tomber le masque et donner un blanc-seing à Total. Pornichet, l'une des communes les plus meurtries par la pollution de l'Erika, cherchera par sa décision inique à éviter à Total l'infamie du statut de pollueur-payeur.
Alors que des communes, même petites comme Mesquer, ou des régions comme la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire, se battent pied à pied contre la morgue de Total, Pornichet joue, avec sa camarade bauloise, la carte de la traitrise. Avec le nouveau maire de Pornichet, le tarif est simple : une grosse pollution, c'est 500.000 € et c'est plié ! Une somme dérisoire pour Total, à peine 20 minutes de ses profits annuels. Sur l'échelle de Bobby, c'est combien le tarif d'une plage souillée par une fuite d'hydrocarbure de la raffinerie Total de Donges ?
En fait, Robert Belliot n'a jamais eu l'intention, sinon pour amuser la galerie, de se livrer à un bras de fer avec Total. D'ailleurs, la délibération qu'il fait voter à ses 22 colistiers, ce funeste 26 mai 2008, est explicite, puisqu'il écrit que la transaction proposée par Total "répond aux intérêts de la commune de Pornichet". Comment mieux dire que Pornichet est prête à monnayer son silence pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes ?
Belliot, TOTALement pas crédible
Revirement TOTAL de position en ce début d'automne. Robert Belliot abreuve la presse de son nouveau cri de guerre : "Total paiera !". "Croix de bois, croix de fer, si je mens je retourne à Airbus", c'est probablement ce que veut faire croire le maire de Pornichet à ses concitoyens. « Ferme négociation », « justice », « tribunaux européens »... A l'entendre, Total n'échappera pas à la fougue belliqueuse de Robert Belliot. Mais qui veut-il impressionner ? Lui-même ?
Englué dans une vase hydrocarburée, le pauvre maire ne sait plus comment faire oublier son péché originel. Ne doutant de rien, il communique même qu'il "rejoint la position de l'association Robin des Bois", essayant, telle une mouette aux ailes lourdes d'un pétrole collant, de se parer d'un ciré grenellien pour faire oublier son piétinement des principes écologiques.
Encore une fois, il adopte sa technique favorite du "plus c'est gros, plus çà passe". Il cherche ainsi à faire oublier que depuis bientôt un an, il sait que la vase du port d'échouage est contaminée par du pétrole de l'Erika mais n'en dit mot. Comme c'est étrange, le prestidigitateur de l'Hôtel de Ville, qui aime tant invoquer le principe de précaution à toutes les sauces, n'a pas jugé utile de mettre en garde salariés et usagers du port. Ne se sentirait-il pas très à l'aise dans ses tongs maculés de boulettes ?
Popeye Belliot peut bien gonfler les biceps, il a tout du poids coq face au super-lourd qu'est Total. Son seul espoir est que la multinationale des pollutions (1) et des accidents mortels (2) souhaite étouffer l'affaire pour éviter de ternir encore un peu plus son image. Mais, vu le cynisme affiché par le Président du groupe pétrolier, l'espoir est aussi mince qu'une canalisation oxydée en bord de Loire... Total est capable de recourir à un consultant célèbre (Bernard Kouchner) pour continuer son business avec le totalitaire pouvoir birman ou de continuer des actions dévastatrices pour l'environnement malgré des campagnes de presse internationales (comme la dernière en date de Greenpeace), alors, avant que le roi de l'or noir ait peur du roitelet de Pornichet...
Robert Belliot cherche à construire son image en jouant sur deux registres majeurs : la sécurité et l'environnement. Pour la sécurité, à part dépenser de l'argent, il n'a pas encore présenté de résultats probants. Pour l'environnement, il cherche à tout repeindre à grands coups de greenwashing mais son pinceau laisse couler en permanence un liquide totalement nauséeux. Si le Capitaine Haddock éprouvait de grandes difficultés à se débarrasser d'un sparadrap accrocheur, Robert Belliot pourrait lui bien rencontrer les pires problèmes pour se détacher les doigts d'un liquide noir et collant...
L'une des premières décisions de super Bobby, nouveau maire de Pornichet, fut d'accepter de signer une armistice juridique avec le pétrolier Total, mal lui en a pris. 18 mois plus tard, tel un boomerang, une des décisions les plus scandaleuses de Robert Belliot lui revient en pleine figure,
Belliot, TOTALement achetable
26 mai 2008, atmosphère électrique au Conseil municipal de Pornichet. Le nouveau maire, Robert Belliot, à cours d'argent pour payer ses promesses électorales et financer l'onéreux retour de Pornichet comme sponsor de l'aérodrome de La Baule, décide, toute honte bue, d'encaisser la menue monnaie de Total. En échange, magnanime, le pétrolier obtient le retrait de la plainte portée par la Ville de Pornichet contre le co-responsable du naufrage de l'Erika.
Élu sur un discours pseudo-environnementaliste, Robert Belliot n'aura mis que deux mois pour tomber le masque et donner un blanc-seing à Total. Pornichet, l'une des communes les plus meurtries par la pollution de l'Erika, cherchera par sa décision inique à éviter à Total l'infamie du statut de pollueur-payeur.
Alors que des communes, même petites comme Mesquer, ou des régions comme la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire, se battent pied à pied contre la morgue de Total, Pornichet joue, avec sa camarade bauloise, la carte de la traitrise. Avec le nouveau maire de Pornichet, le tarif est simple : une grosse pollution, c'est 500.000 € et c'est plié ! Une somme dérisoire pour Total, à peine 20 minutes de ses profits annuels. Sur l'échelle de Bobby, c'est combien le tarif d'une plage souillée par une fuite d'hydrocarbure de la raffinerie Total de Donges ?
En fait, Robert Belliot n'a jamais eu l'intention, sinon pour amuser la galerie, de se livrer à un bras de fer avec Total. D'ailleurs, la délibération qu'il fait voter à ses 22 colistiers, ce funeste 26 mai 2008, est explicite, puisqu'il écrit que la transaction proposée par Total "répond aux intérêts de la commune de Pornichet". Comment mieux dire que Pornichet est prête à monnayer son silence pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes ?
Belliot, TOTALement pas crédible
Revirement TOTAL de position en ce début d'automne. Robert Belliot abreuve la presse de son nouveau cri de guerre : "Total paiera !". "Croix de bois, croix de fer, si je mens je retourne à Airbus", c'est probablement ce que veut faire croire le maire de Pornichet à ses concitoyens. « Ferme négociation », « justice », « tribunaux européens »... A l'entendre, Total n'échappera pas à la fougue belliqueuse de Robert Belliot. Mais qui veut-il impressionner ? Lui-même ?
Englué dans une vase hydrocarburée, le pauvre maire ne sait plus comment faire oublier son péché originel. Ne doutant de rien, il communique même qu'il "rejoint la position de l'association Robin des Bois", essayant, telle une mouette aux ailes lourdes d'un pétrole collant, de se parer d'un ciré grenellien pour faire oublier son piétinement des principes écologiques.
Encore une fois, il adopte sa technique favorite du "plus c'est gros, plus çà passe". Il cherche ainsi à faire oublier que depuis bientôt un an, il sait que la vase du port d'échouage est contaminée par du pétrole de l'Erika mais n'en dit mot. Comme c'est étrange, le prestidigitateur de l'Hôtel de Ville, qui aime tant invoquer le principe de précaution à toutes les sauces, n'a pas jugé utile de mettre en garde salariés et usagers du port. Ne se sentirait-il pas très à l'aise dans ses tongs maculés de boulettes ?
Popeye Belliot peut bien gonfler les biceps, il a tout du poids coq face au super-lourd qu'est Total. Son seul espoir est que la multinationale des pollutions (1) et des accidents mortels (2) souhaite étouffer l'affaire pour éviter de ternir encore un peu plus son image. Mais, vu le cynisme affiché par le Président du groupe pétrolier, l'espoir est aussi mince qu'une canalisation oxydée en bord de Loire... Total est capable de recourir à un consultant célèbre (Bernard Kouchner) pour continuer son business avec le totalitaire pouvoir birman ou de continuer des actions dévastatrices pour l'environnement malgré des campagnes de presse internationales (comme la dernière en date de Greenpeace), alors, avant que le roi de l'or noir ait peur du roitelet de Pornichet...
Robert Belliot cherche à construire son image en jouant sur deux registres majeurs : la sécurité et l'environnement. Pour la sécurité, à part dépenser de l'argent, il n'a pas encore présenté de résultats probants. Pour l'environnement, il cherche à tout repeindre à grands coups de greenwashing mais son pinceau laisse couler en permanence un liquide totalement nauséeux. Si le Capitaine Haddock éprouvait de grandes difficultés à se débarrasser d'un sparadrap accrocheur, Robert Belliot pourrait lui bien rencontrer les pires problèmes pour se détacher les doigts d'un liquide noir et collant...
(1) - Erika 1999 (400 km de littoral souillé), Total Donges 2008 (400 tonnes de fuel lourd de l'estuaire de la Loire à l'Ile de Ré), Total Grandpuits 2009 (fuite d'ammoniac), Total Donges 2008 (10 m3 de fuel déversé en Loire)...
(2) - AZF 2001 (31 morts), Total Petrochemicals Carling 2009 (2 morts), Total Provence 2009 (1 mort), Total Flandres 2009 (1 mort), Total Gonfreville 2009 (2 blessés graves)...
4 commentaires:
Que répondez-vous à cette info publiée sur le site de la Mairie?:
"Seconde étude datant de 2005. Celle-ci contredit l'analyse précédente en révélant précisément l'inverse, à savoir que les vases n'étaient pas polluées. Ces conclusions n’ont eu d’effets que de permettre à l’ancienne municipalité de ne rien faire. "
Le Maire n'a t'il pas été victime de cette "étude" pour accepter le chèque de Total?
Peut-il plaider le vice caché?
Encore une fois vous n'allez pas au fond des choses et vous vous engluez dans un manichéisme vaseux.
Face au doute subsistant sur la qualité des vases du port d'échouage (et pas seulement à cause du pétrole de l'Erika) et au regard des projets à l'époque d'évolution du site, l'ancienne municipalité avait pris les mesures conservatoires nécessaires notamment sur le plan juridique.
Malheureusement, ce qu'une municipalité fait, une autre peut le défaire...
Et quelles mesures conservatoires cher poulpe ?
Quels doutes sur la qualité des vases?
Eclairez-nous ô grand architeutis !
Nul besoin d'être un grand chimiste pour savoir que les boues évacuées d'un port lors d'une opération de dévasage sont souvent de piètre qualité. Il suffit de lire les travaux du récent Grenelle de la Mer pour mesurer l'impact des carénages sur la qualité des "boues de fond".
Au-delà de ces éléments et suite à la catastrophe de l'Erika, la Ville de Pornichet avait diligenté diverses études et constats d'huissier pour se prémunir de toute mauvaise surprise. Elle avait aussi engagé les études pour construire une aire de carénage.
Reste à R. Belliot et à son équipe à se saisir de ces éléments. Le plus difficile sera probablement de les retrouver car on ne "vire" pas la mémoire d'une ville (nous pensons aux fonctionnaires municipaux évidemment) sans conséquence.
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