jeudi 27 janvier 2011

Tapis rouge


Robert Belliot et les promoteurs immobiliers, cela commence à ressembler à une véritable saga. Entre PUP et pub, le maire de Pornichet donne le sentiment d'accepter voire de devancer les espérances parfois outrancières des promoteurs.

Haro sur les promoteurs diront certains, pas les rédacteurs du Poulpe. Le promoteur immobilier cherche et achète du foncier, développe des projets respectant le cadre réglementaire en vigueur, prend des risques financiers et au final loge la population... Il n'est pas un philanthrope et cherche – comme disent les économistes – à maximiser son profit. Rien de plus normal dans un monde régit par l'économie capitaliste. Reste qu'il est de la responsabilité de la puissance publique de mettre quelques gardes-fous pour éviter de malheureuses dérives. Et c'est là que le bât blesse...

Erreurs récurrentes

Robert Belliot et certains de ses amis, du temps de l'opposition, n'ont eu de cesse d'insinuer que la majorité Lambert frayait en eaux troubles avec le monde de l'immobilier. Aujourd'hui, maire de Pornichet, Robert Belliot reprend cette antienne, dans le dernier numéro du magazine municipal via la fielleuse colonne réservée à l'expression de sa majorité municipale. Il insinue que certains avaient des « intérêts » à développer le projet Hippocampe. Classe ! Mais tel est pris qui croyait prendre !

Ces derniers mois, par petites touches, discrètes parfois, outrancières souvent, la municipalité Belliot, a en effet multiplié les signaux1 envers les promoteurs.

Robert Belliot et ses sbires ont pondu un Plan Local d'Urbanisme (PLU) confondant de ringardise et de négation des enjeux environnementaux au point que des centaines de Pornichétins se voient imposer des règles idiotes et anti-environnementales par un adjoint à l'urbanisme dénué de toute pensée architecturale. Par contre, le PLU et ses sous-secteurs ont fait l'objet d'un découpage digne de la dentelle de Calais pour ne pas troubler des projets immobiliers en phase de concrétisation. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le découpage millimétrique effectué dans le secteur de la Villès-Liron pour permettre à un groupe immobilier proche d'une banque mutualiste de lancer une juteuse opération.

Plus gênant encore, au travers d'un Projet Urbain Partenarial (PUP), la Ville de Pornichet permet à un promoteur immobilier très présent dans le quartier de la Gare de mener à bien son projet, situé entre Intermarché et le camping de l'Oasis sur un foncier acquis auprès de la famille d'une élue. C'est déjà limite dans l'esprit plus qu'en droit. Par contre, pour mener à bien son projet, le promoteur bénéficie d'un concours2 de 1,5 M€ de la Ville de Pornichet sous forme de travaux, indispensables à la desserte de ce nouveau quartier. Chacun jugera...

Toujours aussi ennuyeux, le fait que la Ville de Pornichet va engager la construction d'un rond-point pour assurer la desserte d'un lotissement réalisé par un promoteur dans le haut de l'avenue de Rangrais. Cet investissement de plusieurs centaines de milliers d'euros devrait être financé pour partie au moins par le promoteur du nouveau lotissement. La loi a instauré une PVR (Participation pour Voirie et Réseaux) pour permettre, dans le cadre d'une bonne gestion des deniers publics, de percevoir des propriétaires de terrains nouvellement desservis par un aménagement, une contribution correspondant à tout ou partie du coût des travaux de voirie. Visiblement, les heureux futurs propriétaires de ce lotissement ne s'acquitteront pas de cette charge.

A travers ces simples exemples, cela fait tout de même beaucoup pour croire que ce ne soit que la résultante d'erreurs ou d'incompétence.

Légèretés manifestes

A côté de ces manquements, on note aussi un laisser-aller de la gestion du domaine public communal au profit des promoteurs immobiliers.

Le cliché qui illustre cet article, expédié par un fidèle lecteur et pris à l'angle de l'avenue de la Villès-Babin et l'avenue du Littoral, exprime la grande proximité qui unit dorénavant la commune et le monde de l'immobilier. Il n'est tout de même pas banal de voir une collectivité locale laisser un promoteur immobilier sceller sur le domaine public un panneau promotionnel.

Dans le même esprit, on assiste à une confiscation du domaine public pour permettre l'installation des chantiers de construction. Une grosse armoire électrique en pleine carrefour du côté de l'avenue des Loriettes, des barrières de chantier qui empiètent joyeusement sur une piste cyclable du coté de l'avenue de la Pépinière ou sur un trottoir avenue de Villès-Babin, autant d'exemples qui illustrent une tendance de fond.

Des projets s'annoncent également sans qu'une réflexion globale soit portée par la collectivité pour garantir la sécurité des riverains ou des usagers. Quelle réflexion sérieuse pour le débouché de l'impasse des Elfes une fois que l'opération immobilière affichée sera réalisée ? Quelle sécurisation du bourg de Saint-Sébastien une fois que le programme immobilier annoncé sera mené à bien ? Une bonne gestion conditionne l'obtention d'un permis de construire à l'aboutissement d'une réflexion sur les impacts de toute opération d'envergure et d'un accord sur le financement des aménagements induits par cette même opération.

Dans le même esprit, plusieurs lecteurs se sont étonnés d'assister à une prolifération incontrôlée d'immenses panneaux publicitaires vantant la réalisation prochaine de programmes immobiliers dans plusieurs quartiers de Pornichet. Il serait intéressant de soumettre ces affichages au réglement local de publicité...

Le maire de Pornichet n'avait pas hésité au début de son mandat à s'afficher avec un promoteur pour soutenir à grands renforts de moulinets sécuritaires un programme immobilier dans le quartier de la gare. Ce pêché aurait pu être véniel s'il n'avait pas illustré une dérive en cours facilitant d'un côté les projets des gros de l'immobilier mais ennuyant sans fin les projets beaucoup plus modestes de nombreux Pornichétins. Selon que vous serez puissant ou misérable...

1 le terme est choisi à dessein, Robert Belliot ayant tendance à dégainer la diffamation dès que le mot c..... est utilisé pour qualifier le mode de relation qui unit la commune avec certains promoteurs.
2 le terme est lui aussi choisi à dessein, Robert Belliot ayant la diffamation facile, l'utilisation du mot c..... peut conduire devant un inspecteur de police.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Enfin un article clair,prècis et chiffrè sur l'hippodrome( po du 27 janvier 2011)Attention,cet article concerne les pistes,l'eclairage et les 110 boxes dont le projet et la rèalisation ne sont pas pilotès par l'actuelle mairie celle ci gere les tribunes et le beau parc paysager,un flou plus"artistique" eneloppe ce projet dont les couts sont soigneusement dissimulès pour le moment.Mais l'heure de vèritè arrive au"grand galop"pa

Anonyme a dit…

Robert Belliot a dit au conseil qu'il allait construire ou faire construire un hôtel à la place de la station Shell. C'est drôle personne n'a relevé.

Alléluia a dit…

Lu le 1er tract de Belliot, Maire vénéré de Pornichet

Alléluia,

Nous avons la joie de vous informer chers pornichétins, que nous allons mettre en route une nouvelle procédure de béatification.

En effet, dans notre sainte commune, un homme vient de révéler sa vraie nature de demi-dieu.
Son message est de mettre toute sa compétence, sa volonté, son honnêteté, sa sincérité, son sens de l'écoute et du respect de la parole donnée au services de ses ouailles.

Écoutons-le aux 4 coins de notre canton, il nous appelle à l'Union. Quel admirable berger pour un grand troupeau. Ainsi soit il.

Il est le chemin, il est la voix que nous devons suivre.

Heureusement pour nous, il y a des chemins de traverse pour éviter ce surhomme.

Anonyme a dit…

C'est un fait que la station SHELL actuelle n'est pas à l'image d'une ville voulant ressembler à DEAUVILLE ou à CABOURG .Il faudrait peut ètre la supprimèe ,la mettre en pelouse ou en parking avant que d'autres travaux soit fait PA

Dégage a dit…

Comment aujourd'hui peut-on penser bien exercer sa mission en cumulant à la fois un poste de maire et de conseiller général?
Bob a déjà tellement de mal à comprendre les dossiers pornichétins!

Anonyme a dit…

Que devient le projet immobilier qui doit virer les résidents du camping OASIS ?