mercredi 29 mai 2013

Plage de pub

A peine sortie de la Sailtica qui présentait plus de calicots publicitaires que de participants, voilà maintenant Pornichet noyée sous les pubs pour l'inauguration du parc budgétivore et pour la promotion des lourdingues Stars 80. Et dire que la mairie prétend vouloir limiter la publicité.

Le Conseil municipal a lancé le 6 mai dernier le processus de révision du règlement local de publicité. Le site Internet de la commune explique suavement que cette « démarche soucieuse de l'environnement s'inscrit pleinement dans le cadre de l'Agenda 21 ».

Belliot défigure Pornichet

Cette communication publicitaire n'est rien de moins qu'une imposture, certes moindre que le pitoyable et dévoyé Agenda 21, mais une imposture tout de même. Il suffit de constater année après année l'usage de l'espace public fait par la municipalité Belliot. Installation à grands frais de panneaux vidéos aussi inutiles que dangereusement placés, multiplication de panneaux 4x3 m vantant les projets de la municipalité Belliot, floraison de panneaux pour les quasiment toujours vides navettes estivales, pavoisement généralisé pour les évènements voulus par le Séguéla local (Sailtica, Chants de marins, inaugurations pompeuses, concerts payants...)... Ce n'est plus une ville mais un dépliant publicitaire.

Rien n'est trop moche pour promouvoir les lubies municipales et le mobilier urbain offre un joli terrain de jeu aux afficheurs municipaux. La floraison actuellement d'affiches XXL sur le domaine public pour inciter, 3 mois durant, le citoyen-client à acheter son billet de concert pour des chanteurs has been aux ambitions plus mercantiles qu'artistiques, frise l'indécence. Elle prouve en tout cas l'incapacité de cette municipalité à comprendre que la qualité de l'espace public est essentiel et qu'il ne faut pas le confondre avec une page de pub.

Quelle entrée !

La communication municipale explique pourtant que la révision du règlement local de publicité a pour « objectif d'aménager les entrées de villes, premiers secteurs de la perception de la commune influant sur le développement touristique et donc économique de la Ville ».

Il n'y a pire borgne que celui qui ne veut pas voir. Il suffit d'arriver sur Pornichet depuis la Route Bleue pour comprendre l'incurie et le double jeu de l'actuelle municipalité.

A partir du panneau d'entrée dans Pornichet, vous entrez en effet dans une jungle de panneaux et d'affichage divers. Vous aviez déjà en prélude la laideur du nouvel Intermaché avec ses enseignes hideuses, ensuite c'est l'apothéose :

  • un panonceau vous indiquant les règles locales de stationnement,
  • un panonceau de bienvenue vous indiquant qu'à Pornichet vous êtes filmés lorsque vous déambulez dans l'espace public,
  • un double panneau d'entrée de ville indiquant Pornichet et son néologisme Pornizhan,
  • cinq flèches directionnelles pour des établisssements touristiques,
  • un panneau de 3 m² conviant le bon peuple à inaugurer le parc des mille caprices,
  • un mobilier urbain publicitaire Abri-services de 2 m²,
  • huit panneaux du code de la Route ou directionnels liés au giratoire,
  • un panneau publicitaire de 2 m² annonçant la billetterie pour le spectacle guimauve des Stars 80,
  • et bien sur le trop fameux panneaux vidéos XXL vantant la politique municipale.

Vérifiez sur place mais, avec 20 dispositifs divers en 150 m, nul doute que Pornichet a sa place, après le club autoproclamé des plus belles baies de l'univers, dans le club très fermé des entrées de villes les plus agressives visuellement. Encore une réussite à mettre à l'actif de notre grand maire.

Entre forêts de panneaux réglementaires, de pré-enseignes en tous genres, de dispositifs divers de promotion de l'action municipale, Pornichet étouffe sous la pub. Si le maire n'a jamais de difficulté pour faire afficher ses envies sur l'espace public, les associations locales, elles attendent toujours les panneaux d'affichage qui leur permettraient de promouvoir leurs évènements. Boulimie pour les puissants et régime sec pour les humbles, ainsi va Pornichet.


2 commentaires:

Jackadit a dit…

J'étais à la réunion en mairie pour cette histoire de réglement de publicité. C'était encore une fois pathétique, le maire ne sachant pas trop sur quel pied danser.
J'en suis sorti en me disant que les entreprises seront encore plus contraintes et que la mairie elle pourra s'exonérer des contraintes qu'elle imposera aux autres.
Merci le Poulpe avec cet article de nous faire ouvrir les yeux sur des lieux tellement enlaidis que nous ne les voyons plus.

Anonyme a dit…

Concernant le parc paysager, il existe un gros souci d'accessibilité.
Les joints entre les carreaux de quarzite du Brésil, sont en retrait par rapport aux carreaux. Cela empêche l'accessibilité aux handicapés en fauteuil roulant et aussi aux mamans avec un landeau, et aussi aux personnes agées ayant des difficultés de déplacement.De nombreuses remarques ont été recueillies à ce sujet, c'est bêta pour 6millions d'euros. Info pour le Poulpe à méditer.