mardi 31 mai 2011

Barquera le bol

Ambiance crépusculaire sur les pontons pornichétins ce samedi à l’occasion du départ de la 22ème édition de la course-croisière La Barquera. Qu’il est le loin le temps où les week-ends d’Ascension faisaient entrer en ébullition le port de Pornichet. Expression d’une municipalité en manque d’inventivité, cette compétition nautique illustre l’essoufflement de la politique évènementielle pornichétine.

Heureusement que le belliotisme hôtelier fonctionne à plein régime avec nombre d'invitations sinon la salle Guy Aubry aurait sonné bien creux, vendredi soir, pour le dîner des équipages de la Barquera. Certains historiques, comme le multi-vainqueur Guy Sallenave, se sont peut-être laissés aller à quelques instants de mélancolie en se souvenant des folles nuits de la fin des années 1990 lorsque l’ensemble des tables des restaurants du port de Pornichet ne suffisaient pas pour accueillir le repas des équipages.

Des sous pour les riches

Longtemps, la Barquera a constitué l’Everest des voileux du dimanche. A une époque où le GPS et les téléphones satellites n’existaient pas, cette course émoustillait les bouffeurs d’écoutes et les apprentis marins hauturiers disposés à se geler les doigts dans de rudes entrainements d’hiver en baie du Pouliguen. Mais le temps a passé et Pornichet-Gijon évoque plus à présent une autoroute de la mer qu’un Paris-Roubaix nautique.

Tout produit connaît un cycle de déclin, la Barquera n’y échappe pas et est devenue un grand malade. A son chevet, nombre de bonnes âmes issues de Pornichet ou de Saint-Nazaire ont tenté de relancer cette course-croisière, en vain. Homme du passé et du passif, Robert Belliot a décidé de sortir le carnet de chèques municipal pour tentere d'attirer de nouveaux adeptes.

Peu importe si l’engagement pornichétin dépasse les 20.000 €, peu importe si des clubs sportifs se voient éjecter de la salle Guy Aubry pour laisser place aux libations d’une centaine d’happy few, peu importe si l’argent public permet à quelques jolies fortunes de virer quelques bouées à la santé des Pornichétins, seul l’odeur de naphtaline de cette course semble encore intéresser Robert Belliot.

« Il faut savoir finir une grève » disait Momo Thorez, et bien, Bobby, il faut savoir arrêter les frais d’une course obsolète ! Les 20.000 € d’argent public seraient plus utiles pour soutenir les pratiques sportives en actualisant par exemple le plan Voile initié lors du premier mandat Lambert ou en améliorant les conditions d’accueil des pratiquants dans le port d’échouage municipal. A moins que dans la vision belliotiste de la gestion de l’argent public, il est légitime d’offrir jeux et pitance à quelque privilégier plutôt que de s’intéresser au plus grand nombre.

Du neuf bon sang !

En habile adepte de la stratégie du coucou, Robert Belliot a passé ses trois premières années de mandat à reprendre, pour le dénaturer, tout le travail visible ou non conduit par l’équipe Lambert. Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser le secteur évènementiel de la politique municipale.
Mise en place entre 1995 et 1998, l’actuelle politique évènementielle répondait à des objectifs stratégiques pour Pornichet : assurer une offre pour tous (habitants comme touristes réguliers ou occasionnels), assurer une offre chaque week-end de printemps et chaque jour d’été, assurer une offre de qualité au meilleur coût... Cette approche détonait alors dans une région largement dépourvue de manifestations populaires et de qualité. Renc’Arts, P’tits Loups, Roller, visites commentées et thématisées, Ricard Live Music, Internationaux de France de match-racing, Pornizhan ar fest, Sortie Ouest-France… autant de jalons qui positionnaient Pornichet comme la ville dynamique et innovante de la région.

15 ans après, la société a profondément changé, les RTT se sont généralisées, les retraités ont déferlé, la jeunesse s’est communautarisée et l’offre évènementielle pornichétine n’a pas bougé. Depuis, Saint-Nazaire s’est mis en tourisme et propose des rendez-vous festifs de qualité, Guérande a retrouvé un souffle de leader, Saint-Brévin multiplie les offres grand public et même La Baule a commencé à sortir de sa nostalgie poussiéreuse. Seule initiative notable de Robert Belliot, l’exécution du festival de cerfs-volants et des Masters de Pétanque pour permettre la création d’un pathétique et fort discret festival du chant de marins.

Qu’attend la municipalité Belliot pour moderniser le concept aujourd’hui un peu répétitif des Renc’Arts, pour reformater l’offre destinée à la jeunesse aujourd’hui usée, pour adapter les propositions destinées aux familles… Pas simple de repenser une stratégie et de la décliner en actions et évènements lorsqu’on marginalise son office du tourisme et qu’on dispose d’une subdéléguée au tourisme qui rêve encore de faire des bals costumés pour enfants dans la chaleur estivale de l’improbable Espace Camille Flammarion…

Les yeux dans le rétro et la tête dans les seventies, Robert Belliot semble totalement incapable relancer l’attractivité de Pornichet. Il y a peu, toute la région bruissait des Renc’Arts, des soirées Roller, des RV des P’tits Loups ou des Masters de Volley. Aujourd’hui, on entend Médiévales ou Terres blanches de Guérande, Escales, SNSM ou Grande Marée de Saint-Nazaire, on n’entend plus parler de Pornichet. Heureusement, l’ouverture de l’hippodrome relooké aux frais des contribuables va permettre à Pornichet d’exister… face à Cordemais, Pontchâteau ou Châteaubriant... Quelle ambition !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut le Poulpe, content de te revoir. Quelques mots pour la Barquera, joli nom, triste déroulement; peu de monde sur le môle sud, aucune indication, aucune signalétique aucune agitation particulière sur les quais. Quelques vagues accords lointains d'une sono épuisée.Un groupe musical a vu sa participation bénévole refusée. Trois élus de la majorité. Monsieur Belliot peut-être au large? Je n'ai pas dit largué. 20 000 euros non, monsieur Belliot a décidé de revenir à 10 000 euros comme le prévoyait le contrat faute de combattants (moins de 30). En effet, 22 bateaux prévus, c'est loin des 70 des années 2000. L'opposition a été accueillie par un monsieur Goult furieux que la presse affiche ce jour de départ, moins 10 000euros, à cause de l'opposition. Depuis quand l'opposition prend-elle des décisions au conseil municipal, elle a déjà beaucoup de mal à pouvoir finir ses phrases sous l'agressivité et le mépris majoritaire.Eh oui aussi pour la soirée Barquera, 350 invitations , pas mal, au diable l'avarice, les pornichetins régalent, mais ne se régalent pas. La dette gonfle démesurément malgré les contorsions du Directeur des services pour faire croire le contraire sur un document projeté et illisible. Tout cela prend l'eau. Il serait temps qu'un vent de liberté souffle sur Pornichet.

Anonyme a dit…

Heureux qu'il y a encore les "Rencarts" toujours appréciés par les estivants habituésde Pornichet. Et aussi, les "sorties Ouest France pour les locaux, voire un peu plus largement.
Mais pour le reste,uuelle pauvreté, quel manque de dynamisme et d'inovation....
Il est vrai qu'avec l'équipe qui a pris le pouvoir à l'O.T, et viré les responsables qui avaient fait leurs preuves, il ne faut pas s'attendre à autre chose. Surtout que le maire qui entend tout régenter se fait fort de briser toutes les initiatives qui pourraient émerger.
Les pornichetins, et leurs invités vont pouvoir "ronronner" tranquillement. Mais, jusque-à-quand ??
Il n'est pas certain que celà suffise à une "clientèle" habituée à toute autre chose en matière d'animations et de créations. D'autant que la concurence se fait de plus en plus sentir, de part et d'autre.
Pour l'instant, l'offre se fait de plus en plus attendre. Certes, les rayonnages de l'OT ne manquent pas de plaquettes, toutes plus aguichantes les unes que les autres.Mais, il ne s'agit que d'offres publicitaires locaux.
Celà ne suffit pas pour faire une véritable "politique touristique".
Les actions de l'OT sont totalement invisibles.et pour cause..
Témoin "in situ" d'un échange:
Un couple parents d' une fillette d'une dizaine d'années cherche des activités pour leur fille au mois de Juillet.
Réponse: " les documents ne sont pas sortis, ils devraient ètre disponibles à partir du 15/20 Juin prochains. Sans commentaires....
Ilne faudrait pas demander à un seu homme , fut-il Robert Belliot- l'impossible.
Le futur hippodrome fait partie tès certainement de ses prioritès. Le reste pourra attendre.

Anonyme a dit…

Quand on lit la presse et en particulier Presse-Océan de samedi, on se dit que la société des courses a pour l'hippodrome des ambitions qui sont très au-delà de Cordemais ou Chateaubriant. Un peu de mauvaise foi ne fait pas de mal, n'est-ce pas ?

Pendant que vous y êtes dans le comparatif, avez-vous une idée des coûts réels des manifestations que vous citez ? Terres Blanches, Médiévales, Grande Marée, Trophée SNSM et le reste ?

Uppercut a dit…

Eh le fan club de Bobby, il faudrait se renseigner.
Heureusement que Pornichet a plus d'ambition que Chateaubriant sauf que là bas ils ont 9 PMU par an et nous 5 ou 6. Et puis la société des courses, elle n'a qu'une ambition pour les bourrins le reste n'est pas son problème mais celui des contribuables qui vont devoir éponger la facture des pompes à eau XXXL, de la tribunes, des parkings, du jardin et même de la vidéosurveillance si on en croit le Ouest France du jour.

Et puis côté évènement, heureusement que La Barquera n'a pas les 25.000 € de subvention municipale des Terres blanches, les uns ont 20 bateaux de vieux riches, les autres 20.000 spectateurs.
La CARENE alloue 30.000 € à la SNSM pour l'ensemble de la prestation et c'est tout de même bien autre chose qu'une bouffe pour propriétaires ds gros bateaux du port de Pornichet.
Saint-Naz accorde 120.000 à la manifestation gratuite et artistique de la Grande Marée suivie par ses 10.000 participants.

Allez les gars du Cab', trouvez autre chose !

Anonyme a dit…

Vu que OUEST FRANCE a un partenariat avec la ville de PORNICHET pour son hyppodrome,il faut relatiliser et lire entre les lignes tout reportages et commentaires maintenent dans ce journal.A"Pornichet"tout est beau et jamais d'erreurs.

Alleluia a dit…

Saint Homme
Le très dévaut Belliot qu'il n'hésiterait pas à avaler une ostie si ça pouvait lui rapporter des voix,
se préoccupe de la santé de l'orgue de la chapelle Notre Dame des Dunes, appartenant au diocèse.
Qui a dit que la République ne devait pas subventionner les cultes?
Mais le Maire en perte de vitesse, ferait mieux de s'occuper de l'église de Saint Sébastien en piteux état
que la commune se doit d'entretenir. Mais sans doute, n'est-ce pas là le vivier électoral dont il a besoin,
il y a encore des gens qui savent ouvrir les yeux.
Il faut ajouter que notre bien aimé Maire a fermé benoitement les yeux sur la situation des campeurs défavorisés du camping
jouxtant la cure de cette église, pour mieux les forcer à partir. Deux poids, deux mesures et nos ouailles seront bien gardés selon qu'ils seront Bellioistes
ou non.
Mais n'y aurait-il pas une autre explication plus en phase avec les manoeuvres secrètes dont le Maire est coutumier, pour faire main basse sur un terrain
qu'il convoite? Le terrain de camping vaut bien une messe !
Alleluia

Jo Bertho a dit…

Un ancien m'a dit : "Décidément, le manque d'imagination de notre maire est désespérant".

Son idée de reprendre la tradition "d'un grand prix cycliste, trop longtemps oublié"(OF 13/06/11) laisse rêveur.

A quoi fait-il allusion ? Probablement à la fête de St Sébastien qui avait lieu, autrefois, chaque année à cette époque, sur la place de l'église. Mais pour qu'une fête soit complète, il faut réunir tous les ingrédients.
A savoir, un manège souffreteux, quelques stands de tir … et surtout un mât de cocagne (qué za ko?). Il fallait aussi et surtout des animateurs locaux les "Tartoué" les "Pierre", les "Richard" et Cie, pour organiser la "course en sacs", la "course à pied", et naturellement le grand prix cycliste de St Sébastien avec sa vedette locale, Bernard Guesdon, le "suceur de roue".

Il est vrai que c'était un autre temps, pour les jeunes de l'époque dont nous faisions partie, c'était un moment de détente. La télé et les jeux vidéos n'existaient pas, mais c'était le bon temps.

Pourquoi chercher à copier ?? N'y a-t-il pas mieux à faire ??

Anonyme a dit…

65000 Euros !
65 000 euros c'est la subvention votée par le conseil municipal pour financer une mystérieuse association sous-traitant avec des "professionnels" pour organiser une fumeuse Sailtica pâlotte copie de la Barquera.
La Barquera à Pornichet est bien enterrée ; les anciens organisateurs ont osé s’opposer à « Monsieur oui » en refusant d’emmener la course à San Vincenté puisque sur un plan technique et sécurité c’est aujourd’hui impossible :www.labarquera.org. Qu’à cela ne tienne le bourgmestre a dégainé l’artillerie lourde, une mystérieuse association, des copains et des coquins et un chèque de 65000 euros !
Seul problème à ce jour les hommes de main-organisateurs du Maire annoncent à peine 10 bateaux inscrits dont la moitié sont non identifiés (… ?) et qu’en cas de mauvais temps la course ira finalement à Santander…