vendredi 1 avril 2011

Incorrigible

Ouf, Bobby le magnifique et sa morgue déjà légendaire ont fait chou blanc. Étrillé aux régionales, battu aux cantonales, Robert Belliot peine à irradier de sa magnificence les électorats extérieurs à son fan-club local.

Pas de miracle pour ses aficionados, Robert Belliot a été nettement battu par le pourtant très peu charismatique UMP, Gatien Meunier, lors du second tour des élections cantonales. La sinusoïdale qui lui tient lieu de viatique politique s'est achevée dans un mur. Prémonitoire pour 2014 ?

Insuffisant

Contrairement au premier tour, le maire de Pornichet n'a pas eu le temps pour la Mère des Batailles d'inviter, comme lors du premier tour, de grandes fournées d'électeurs putatifs dans des réceptions municipales ni d'éditer (sur quel copieur au fait ?) dans la nuit du vendredi au samedi des tracts au goût douteux.

Il a eu beau se démener, avec l'appui toujours fidèle, pour ne pas dire servile (ou opportuniste ?) de la radio très locale Kernews, de tenir sur les ondes des propos outranciers et proprement scandaleux sur son adversaire vaincu, Jérémie Rabiller, de faire boucher à la va-vite les trous dans la voirie, de lancer opportunément des réunions publiques sous label Agenda 21... rien n'y a fait. Belliot a perdu.

Ce second tour de scrutin a présenté plusieurs caractéristiques qui expliquent la défaite de l'ambitieux maire de Pornichet. La première réside dans le caractère communalo-communal du vote. Les outrances et dissidences de Robert Belliot ont eu pour conséquence de transformer ce scrutin en un duel démographico-politique Pornichet contre La Baule.

L'autre caractéristique notable fut les reports de voix. Si, sans surprise, Robert Belliot a bénéficié des reports frontistes, probablement favorisés par la pathétique danse du ventre entamé sur Kernews en direction des électeurs du FN, Gatien Meunier a lui bénéficié des reports issus des deux autres candidats divers droite et d'une partie de l'électorat Modem. Les électeurs verts et socialistes ont – semble-t-il - pour leur part, dans leur grande majorité, opté pour le vote blanc ou l'abstention.

Mégalo

Sonné par sa défaite, Robert Belliot se lâche sur pornichet-infos et règle ses comptes, histoire, une fois de plus, de s'aliéner nombre d'élus locaux. Tel un Mogwaï, Robert Belliot a échappé à ses créateurs pour devenir un véritable Gremlins de la politique locale.

Les Métaireau, Priou, Rival et autres Pinte, englués dans des stratégies picrocholinesques, ont laissé prospérer la petite entreprise belliotiste. Surpris par sa victoire aux municipales de 2008, il doivent laisser Robert Belliot forcer la porte de l'UMP. Le Mogwaï pornichétin délaisse alors sa posture de Divers Droite pour briguer un mandat régional sous l'étiquette UMP après s'est inventé un destin de rassembleur de la droite nazairienne.

Déçu par sa relégation dans les profondeurs de la liste UMP et par sa non élection, Robert Belliot se transforme, dès que l'odeur d'une élection titille ses narines, en un incontrôlable Gremlins. Il ressort de la naphtaline ses habits usés de Divers-Droite et saute alors sur tout ce qui bouge, multiplie les propositions les plus éculées et irresponsables, attaque l'électorat à l'estomac bouffi de sa suffisance... Les apprentis-sorciers de l'UMP doivent se résoudre à accepter le fait que leur créature s'est muée en desperados de la vie politique.

Surfant sur le scepticisme des Français concernant la capacité des partis politiques à apporter des réponses efficientes aux enjeux de l'heure, Super Bobby échappe à tout contrôle et décide donc à présent « d'aider les gens sur la Presqu'île guérandaise ». Sans doute affamé de mandats, il donne le sentiment de vouloir croquer à pleine dents les législatives de 2012.

Pornichet, Saint-Nazaire, La Baule, la Presqu'île... Robert Belliot est insatiable dès qu'il s'agit de tenter de cumuler des mandats et des indemnités d'élus. Si, cette fois-ci, la gauche fut victime de son appétit gargantuesque, la droite devrait se méfier. Une alliance républicaine à Pornichet en 2014 pourrait dégager Belliot, l'UMP et les Divers Droite pour remettre un peu de sérénité dans la vie locale.

9 commentaires:

pos a dit…

Il parait qu'il n'a même pas félicité son adversaire.
Quel manque de classe, quel mauvais perdant!
En se mettant à dos tout le reste de la presqu'ile et de St Nazaire, Pornichet va s'isoler.
Mais c'est sans doute le seul mini territoire dans lequel un Belliot peut évoluer.
Quand il bannit le dogme et la discipline des partis, il ne se rends pas compte que c'est ce même autocratisme qu'il impose à son équipe.
Graine de totalitaire.

TSB a dit…

Prémonitoire pour 2014 ?
Oui , plein d'espoirs sont nés dimanche 27/03/11.
Il faut maintenant que la gauche et le centre s'allient pour être sûr qu'en 2014, quoiqu'il arrive Belliot ne puisse pas être réélu.
Car même si l' UMP a voté en partie contre Belliot,aux prochaines municipales ils devront encore une fois accepter d'avaler des couloeuvres de Belliot si ce dernier est de nouveau candidat. Ce qu'il ne devrait pas manquer de faire, au regard de son appétit.
Sans compté sur l'électorat "secondaire" de droite qui ne s'est pas déplacé pour les cantonales. Il reste 3 ans pour que l'opposition actuelle réunissent , sur la base d'un programme concerté, ceux et celles qui ne veulent plus que Pornichet ne soit aux seules mains des associations de quartier. Mais , tout en gardant son caractère unique, y associe une volonté sociale et , osons le dire, tournée vers l'avenir et la jeunesse de Pornichet. La tâche va être difficile, mais l'enjeu est beau. Ne pas laisser aux seules mains , soit des promoteurs privés, soit des conservateurs cet avenir. Alors Mme Gallerneau, M. Lambert , retrouvez-vous !

ASSEZ a dit…

A TRISP
qui, je pense continue de lire Le Poulpe.
Votre analyse concernant le FN et Belliot, vous la maintenez ?
Pour moi c'est clair, Belliot est prêt à ratisser large.
En attendant, c'est une claque qu'il a pris, et il ne s'en remet pas, si on en croit ce qu'il a dit à Pornichet infos.
Comment peut-on être aussi peu beau joueur ? C'est la démocratie mon vieux Belliot.
Pour gagner il faut plus de voix, point barre, et ce n'et pas en laissant penser que votre adversaire n'a pas été correct que vous allez retrouver des voix.
Ni en mettant plus bas que terre un adversaire, que vous aviez vous-même recruté, je veux parler ici de M. Rabiller. C'était quoi votre métier avant , DRH ? Wouah! Ce serait peut-être intéressant de voir sur quels critères vous embauchiez. Ah! oui , j'ai lu,M. Belliot que vous aviez créé 700 emplois en tant que DRH , parce qu'en plus vous étiez patron ?

Bon deux claques en moins de 3 ans, régionales , cantonales, cela va bien finir par vous faire comprendre. Et vous savez quoi ? Jamais deux sans trois.
Vivement 2014

Anonyme a dit…

Cher Assez,
Ne pensez-vous pas que ce "recrutement" a un goût de "je-ne-veux-plus-t'entendre-sur-le-P.L.U." ?
C'est intéressant de voir si les "dossiers" vont ressortir maintenant qu'ils ne sont plus "amis"!

Anonyme a dit…

R.B se raconte des histoires, ou veut tromper les gens quand il annonce qu'il a obtenu plus de 60% des voix
C'était au 2° tour face à G.Meunier.
En réalité, seuls 36% des électeurs pornichetins lui ont donné leur confiance en votant pour lui.
Il est vrai que s'il comptabilise les 58% d'abstentionnistes celà fait beaucoup plus.
Mais, il ne faut quand mème pas rèver.
Malgré ses "ronds de jambes", il doit se sentir bien seul.
Lors du dernier conseil municipal, le 31 Mai les membres de son équipe, du moins ceux qui étaient présents ont été particulièrement silencieux. Tout juste ont-ils levé un doigt ou deux timidement pour approuver les décisions qu'on leur demandait de voter.
Quand aux supporters habituels, Ils n'avaient pas fait le déplacement.
Que reste-t-il ? Quelques associations de défense, et encore, celà reste à prouver si l'on en juge par la presse loc ale.

ASSEZ a dit…

il est temps d'enfoncer le clou!

Il a perdu, et c'est à cause de sa campagne de division. Aujourd'hui R. Belliot en remets une couche dans la presse locale, en affirmant qu'il a été victime de la machine UMP Bauloise, et ensuite il veut rassembler !
Qu'il commence par rassembler et finir ses comptes de campagnes, que nous puissions juger de la bonne tenue de cette dernière.

Qu'il retourne à ses fonctions de Maire pour lesquelles il est payé.
On sait tous qu'une campagne électorale c'est du temps, et cela fait pour lui 3 campagnes en 2 ans.

Qu'il gère donc bien et mieux notre commune, quand on apprend sur le site de PAP qu'il a alloué 16 000 euros à une association de chants marins , on est en droit de se poser des questions.

M. Belliot , au boulot ou à la retraite, il faut choisir.

Gabegie dAnne a dit…

Scoop : Les 3 jours d'inauguration en grandes pompes seraient repoussées voire mis en cause car 500 000 euros ne semblent pas suffire.
Logique, loger 180 chevaux + 360 personnes, tous à l'hôtel , pour les accompagner durant 3 jours, ça coûte bonbon, Heureusement comme dit ce Maire Lagaffe: "Contribuables pornichétins, c'est vous qui allez payer!"
Et ce ne serait qu'une partie cachée de cette inauguration extravagante prévue pour notre petite commune de 10000 habitants!

Anonyme a dit…

je suis militant UMP ancien cadre de la 7 eme .
je remercie les elus socialistes de pornichet , d,avoir voter contre RB , ELU MAIRE par l,ump locale et qui à par ambition et cumul des mandats .
A SUBIT UN ECHEC .

ps a dit…

Moi je suis PS et j'ai voté à contre cour pour Belliot et contre le candidat de La baule.
Mais il n'aura plus mon suffrage pour les municipales