Bob le Bricoleur est de retour ! Adepte, notamment en terme de gestion de la voirie, de solutions à la-va-vite pour faire plaisir à peu de frais, Robert Belliot ne parvient toujours pas à apporter des réponses efficientes et durables en terme d'aménagement urbain. Là où des réponses globales s'imposent, il continue à bricoler.
La circulation et le stationnement animent régulièrement les réunions de quartier et motivent nombre de demandes individuelles. Pas toujours simple pour un élu de faire entendre que la voirie et la circulation se gèrent de manière globale et pas seulement au droit du trottoir de M. X ou de Mme Y. Sens uniques incohérents, multiplication de potelets anti-stationnement ou de rond-points accidentogènes pour les piétons et les deux-roues, augmentation inconsidérée des stationnements en entrée de ville, implantation de ralentisseurs bricolés, inflation de quilles en plastique... les choix de l'équipe Belliot sont en la matière très critiquables. A présent, de nouvelles sources d'inquiétudes émergent avec la livraison annoncée d'opérations immobilières.
Saint-Sébastien en danger
Voie historique, l'avenue de Saint-Sébastien s'étire depuis l'hôtel Sud-Bretagne jusqu'à la piste cyclable qui longe la voie express vers Saint-Nazaire. Elle passe devant la caserne des pompiers, le Ninon Tennis-Club, la maison de retraite Creisker, le bourg de Saint-Sébastien et son église... Cette avenue connaît une circulation croissante depuis une décennie en lien avec l'urbanisation progressive de ses rives. La municipalité Lambert, dans le cadre du projet Hippocampe, avait programmé, une refonte complète de cette voie avec deux objectifs : sécurité et qualité urbaine.
Coup sur coup, deux promoteurs immobiliers viennent d'y planter leur panneaux de commercialisation. Le groupe Lamotte va construire, en plein cœur du bourg de Saint-Sébastien, pas moins de 100 logements. De son côté, la filiale immobilière du Crédit Mutuel, Ataraxia, va édifier 29 logements à l'angle de l'impasse des Elfes et de l'avenue de Saint-Sébastien.
Un jour ou l'autre, Robert Belliot va bien finir, de son coté, par lancer une opération d'habitat sur le foncier municipal dit de Leroy-PLaisance. Ce site, compris entre le boulevard de Saint-Nazaire et l'avenue de Saint-Sébastien peut supporter une centaine de logements sous-réserve de parvenir à assurer une desserte de qualité pour les voitures.
Ainsi, en quelques années, environ 250 logements supplémentaires vont être desservis par l'avenue de Saint-Sébastien et à ce jour aucune réflexion digne de ce nom n'a été engagée en mairie pour adapter la voie à cet afflux de riverains, de voitures et d'usagers des modes doux.
La politique de la rustine
Pour l'opération Ataraxia, il a fallu une bronca des riverains pour obtenir que l'impasse d'origine, qui desservira ces nouveaux logements, soit élargie et sommairement aménagée aux frais du promoteur. Ce dernier, trop soucieux de lancer une opération déjà en phase de commercialisation, s'est résolu à ces travaux malgré l'indifférence affichée d'un riverain, un certain M. Bachelier, pourtant adjoint à la sécurité de la majorité Belliot, qui ne voyait pas l'intérêt de ces travaux.
La sortie de cette impasse, qui sera empruntée en moyenne plus de 100 fois par jour, est en courbe et sans visibilité, mais il en faut plus pour ébranler les certitudes du très oubliable Bachelier. Des aménagements significatifs sur l'avenue de Saint-Sébastien auraient été nécessaires mais les caisses sont vides et le sieur Bachelier pourra au quotidien mesurer l'impéritie du mandat Belliot !
Mêmes inquiétudes pour l'opération Lamotte dont les 150 à 200 véhicules sortiront par l'avenue de Saint-Sébastien, au droit de la boulangerie, à un endroit toujours délicat en terme de sécurité pour les piétons et 2 roues. Là encore, le promoteur aurait dû être sommé de participer au financement de véritables travaux de retraitement de l'espace public au cœur du bourg.
Plutôt que de gaspiller des centaines de milliers d'euros pour un parking utilisé une fois par semaine à 100 m de l'église, Bob le Bricoleur aurait mieux fait d'injecter ces fonds dans une métamorphose du bourg. S'il manque d'idée, il trouvera bien dans les archives de la ville les schémas de principe envisagés par l'équipe Lambert. Il pourra aussi méditer sur le fait que ce projet immobilier avait été bloqué par l'ancienne municipalité tant qu'une solution de sortie/entrée des véhicules n'était pas trouvée sur une autre voie que l'avenue de Saint-Sébastien. Autre temps, autres exigences.
Congrigoux, secteur dramatiquement dangereux, 2 morts cet été en deux accidents, fait l'objet de travaux actuellement. En fait, cela se limite à un coup de peinture pour dessiner une bande cyclable sur moins de 300 mètres alors qu'il en existe ni en amont ni en aval puisque tout l'espace de l'avenue de Bonne-Source et du Littoral est dévolu au stationnement automobile. A cela, la municipalité ajoute une forêt de nouveaux potelets aussi dangereux pour les 2 roues que disgracieux (comme quoi même les mauvaises idées de l'équipe Lambert font des émules dans l'actuelle majorité).
En fait, un projet global s'impose du carrefour du parking de Congrigoux jusqu'aux commerces du secteur dit de La Caravelle, avec une sécurisation des piétons et des deux roues, un embellissement de ce site, un ralentissement de la vitesse de circulation... Un tel traitement changerait l'ambiance d'un secteur dynamique de la commune mais martyrisé par la toute puissance de l'automobile.
Plusieurs fois en Conseil municipal, Robert Belliot n'a pas hésité à dire qu'il était là pour répondre aux questions du moment pas pour préparer l'avenir, autant dire que les problèmes futurs dans des quartiers de sa commune ne le soucient guère. Si Pierre Dac aimait à dire que « l'avenir, c'est du passé en préparation », Robert Belliot, lui, entre dans l'avenir à reculons...
4 commentaires:
Si le poulpe cite Pierre DAC, nous n'avons plus qu'une chose à dire :
"Nous ferons boire au sieur BELLIOT le lait caillé de la défaite jusqu'au dernier grumeau !"
A propos de bricolos, le maire va devoir jouer, une fois de plus les bricoleurs.
Le panneau lumineux à l'intermarché, est une nouvelle fois victime ...du vent.
Mais qui , cette fois M. Belliot va-t-il accuser ?
Et en attendant, combien cela va-t-il encore nous couter ?
En urbanisme, il me semble que parfois, il vaut mieux ne rien faire et bien, que faire quelque chose et mal. Par le passé, nous avons eu de belles demeures historiques en pierres apparentes remplacées par des immeubles, notamment à Bonne-Source, de nombreuses cages à lapins d'un esthétisme outrancier aux Océanes, et maintenant grâce à Bob le promoteur, Pornichet va ressembler à Dubaï ou Manhattan.
Pourquoi ne pas prendre en exemple la commune de Piriac, qui elle, a le label "petite cité de caractère" ?
Si ce festival de conneries continue, Yolande Roveur aura sa liste aux prochaines élections, et son manque d'expérience sera bien évidemment compensé par un charme charismatique et un humour à faire pâlir tous les anciens maires de Pornichet.
Ouais ! Doubaï, Manhattan, Hong Kong et Singapour à Pornichet.
On veut des tours.
Vazy Robby !
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