Incroyable séance de Conseil municipal ce 18 octobre avec un maire en grande difficulté sur de multiples sujets et une attaque frontale contre l'école de la République.
On avait eu droit lors du premier Conseil d'École publique de la désormais placardisée Mme Contival, à un « bonjour au représentant de l'Ogec1 »... Ensuite, Robert Belliot, avant de se contredire et d'intégrer l'UMP, avait déclaré sa flamme à la crypto-catho Christine Bouttin. Et maintenant, les ouailles UMP bénissent une franche rupture d'égalité en favorisant sciemment l'école catholique.
Les valeurs bafouées de la République
Robert Belliot et ses affidés ne cachent pas leur grande sensibilité en faveur de cette école confessionnelle. L'apprenti Lefebvre pornichétin, M. Morand, a même conclu les débats d'un péremptoire et illégal « on assume nos choix politiques ». Il oublie juste que depuis le XIXème siècle, la commune a la charge des écoles publiques. Elle est propriétaire des locaux, en assure la construction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement. Avec l'évolution de la législation, les coups de canif à la laïcité régulièrement donnés par les majorités de Droite et la tendance consumériste des familles en matière d'école, les communes doivent à présent participer au financement de la scolarité des enfants des écoles cathos.
Seulement, la contribution forfaitaire accordée aux écoles privées sous contrat par les communes n'est pas une subvention attribuée au bon vouloir d'une majorité municipale. Elle répond à des modes de calcul définis par le législateur avec lesquels les élus n'ont pas la liberté de déroger.
A Pornichet, depuis longtemps, et les mandats Lambert sont loin d'avoir inversé la tendance, la guerre scolaire est enterrée et peu de différence de traitement est fait entre les « deux » écoles. Certains considèrent même que les écoles catholiques, entre soutien financier de la commune, de l'État, des familles et du diocèse, disposent souvent de moyens comparables voire supérieurs aux écoles publiques.
Guerre scolaire
Après quelques frictions initiales, les deux mandats Lambert ont été marqués par des relations constructives et respectueuses entre les Ogecs et la municipalité. Chaque partie, au gré de diverses négociations, avait le sentiment de tutoyer une situation d'équilibre dans laquelle chacun trouvait son compte.
Malheureusement, confinée entre esprit étroit et revanchard, la cohorte croassante de l'équipe Belliot a décidé de mettre le feu aux poudres en doublant en 2 ans les subventions par élève accordées aux écoles catholiques de la commune. En actant lors du dernier Conseil municipal, le passage à 800 €/an et par enfant de la contribution forfaitaire, la majorité UMP grève de 80.000 € supplémentaires le budget communal au profit des écoles catholiques.
L'attaque est préméditée puisque dans le même temps les interventions de personnel municipal (éducateur sportif, technicien horticole, bibliothécaire...) auprès des élèves de « la Communale » sont drastiquement diminuées. Vivement interrogé l'an passé en Conseil d'École, le supplétif Morand (après l'absence de Mme Contival et avant la promotion de Mme Carnac) avait clairement affiché la couleur : « les moyens dégagés seront donnés à l'école privée ».
Assoiffée d'une haine visiblement inextinguible à l'égard de l'École de la République, la majorité UMP a pris, lors de ce même Conseil municipal du 18 octobre, une délibération relative au coût moyen d'un élève dans une école publique de la commune. Cet élément a vocation à définir le montant facturé aux municipalités voisines pour leurs enfants scolarisés dans une école publique de Pornichet.
Évalué à 510 € en 2009, il n'atteint plus que 500 € cette année. Par cette délibération inique, Robert Belliot, qui se prend pour un Général de jésuitière2, et ses moinillons d'élus font un double aveu : ils baissent cette année la dotation aux écoles publiques dont ils ont la responsabilité et ils donnent 300 € de plus pour un élève des écoles catholiques que pour un élève des écoles publiques ! C'est très fort !
Le chanoine (3) honoraire Sarkozy dans son historique (sic) homélie de Saint Jean de Latran avait stigmatisé ce « monstre froid » que serait la République. Il avait ensuite souligné que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » comme pour soutenir la croisade anti-républicaine de forces obscurantistes qui irriguent une droite française en voie de berlusconisation. Les élus pornichétins s'inscrivent dans cette veine putride.
En élève servile, Robert Belliot devance les désirs de son maître et cherche à saper les fondements de l'école de la République. Le retour de goupillon risque d'être violent car 74% des élèves de Maternelle et de Primaire de Pornichet sont inscrits dans les écoles publiques. Aux familles animées de valeurs républicaines et laïques de se mobiliser pour faire triompher la Loi républicaine car comme dirait Brassens, « ils ne font pourtant de tort à personne, en suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome » !
1 les Organismes de Gestion de l'Enseignement Catholique sont des associations déclinées dans chaque école catholique et leur offrant une qualité de personne morale.
2 expression attribuée à Georges Clémenceau
3 Le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy, président de la République Française, s'estrendu au Latran où il a été fait Chanoine honoraire du Latran, selon une tradition remontant à Henri IV. Saint Jean du Latran, l’une des plus anciennes églises de Rome, est la cathédrale du pape, évêque de Rome.
3 Le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy, président de la République Française, s'estrendu au Latran où il a été fait Chanoine honoraire du Latran, selon une tradition remontant à Henri IV. Saint Jean du Latran, l’une des plus anciennes églises de Rome, est la cathédrale du pape, évêque de Rome.
14 commentaires:
Tout est dit et de fort belle manière. Effectivement la bande à Belliot à l'esprit 16. (13 et 3)
Rien à rajouter.
Je n'ai rien compris à votre article, confus, ésotérique et partisan!
Ou sont les bons pédagogues?
On se fout qu'ils soient privés ou publics.
On veut des instits ou profs qui donnent à nos enfants des bases solides pour apprendre et comprendre les bons équilibres d'une société en les sensibilisant sur des réalités économiques et en évitant l'angélisme qui débouche sur la misère et l'assistanat.
a Camillo
vous êtes proche de la crise de (mauvaise) foi(e)!
on ne s'en fout pas de savoir si les pédagogues sont du privé ou du public.
Libre à chacun de mettre ses enfants dans le privé, mais au nom de quoi aurions nous à payer pour une croyance, un culte ou une éducation non républicaine. Si tu veux mettre tes enfants dans le privé, tu n'as qu'à payer!!
Que mes impôts servent à payer des routes, des logements sociaux, des services aux habitants, OK! mais financer quelques enfants de parents privilégiés ou de parents hostiles à l'école républicaine, non merci!
la séparation de l'Eglise et de l'ETAT, j'y tiens!!!
Comment peut-on en arriver là?
Sont-ils tant aux abois, qu'ils ne pensent plus qu'à l'exorcisme à grands coups de goupillons?
Avec des gens comme ce M. Morand on va bientôt avoir le noir de la soutane contre le noir de l'anarchiste.
Comment peut-on sortir de là? On ne va tout de même pas attendre que les églises soient totalement vides, pour faire respecter la loi.
Que va faire l'opposition devant ce qu'il faut bien appeler un acte illégal ?
Je ne suis pas d'accord pour passer pour une personne stupide, je n'ai jamais parlé d'OGEC dans un conseil d'école publique.Mais, par contre, j'ai tjs oeuvré pour l'égalité, je ne pense pas que les équipes des écoles publiques de Pornichet pourront dire le contraire.
Etiez-vous là pour l'entendre?
Mais le fond de votre soucis n'est pas là alors pas de polémique sur cela, MERCI.
Christelle DUPONT(Contival nom de jeune fille)
Un petit exposé sur la loi Charasse mon cher poulpe, vous éviterait-il de dire des c...ies ?
A Mme Dupont, que nous sommes ravis d'avoir comme lectrice régulière. Nous prenons bien volontiers acte de votre mise au point. Probablement que nos sources concordantes n'ont pas bien entendu ou compris vos propos, à moins que ce ne fut qu'un lapsus, c'est du reste la mode à l'UMP. En tout état de cause, nous vous souhaitons bien du courage au sein de l'équipe Belliot dont l'attitude à votre égard choque même vos détracteurs les plus farouches.
Au dernier anonyme, la Loi Charass (du nom d'un ancien ministre socialiste pas recommandé par tous...), la loi, votée en 2009, visait à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence. On parle bien de "parité de financement", ce qui justement n'est plus le cas à Pornichet.
Saisi, le Conseil a jugé comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises (n° 77-87 DC du 23 novembre 1977, n° 93-329 DC du 13 janvier 1994, n° 99-414 DC du 8 juillet 1999) que le principe de laïcité ne fait pas obstacle à la possibilité pour le législateur de prévoir, sous réserve de fonder son appréciation sur des critères objectifs et rationnels, la participation des collectivités publiques au financement du fonctionnement des établissements d'enseignement privé sous contrat d'association. Mais là encore, il est fait référence à des "critères objectifs et rationnels", justement ce que M. Morand bat en brèche en confondant calculs objectifs et subvention.
Et pan sur les doigts de l'anonyme !
Puisque nous découvrons que Mme Dupont est une fidèle lectrice-commentatrice, profitons de cette occasion pour lui demander ce qu'elle pense de l'article paru sur le blog de PAP , à propos d'un éventuel conflit d'intérêt immobilier ?
A "montoutpetitami"
L'idée d'une école confessionnelle me déplait à contrario d'une école laïque.
Le réalisme c'est de constater que:
-l'école publique est tenue par beaucoup d'enseignants idéalistes qui font du confessionnalisme politique de gauche et écartent nos enfants d'une éducation pragmatique.
-que peu d'écoles privées font du prosélytisme religieux ou politique.
-qu'un peu d'émulation dans la pédagogie ne fait pas de mal; à ce niveau la désaffection pour l'enseignement public est la conséquence de son laxisme.
-que ce ne sont plus les privilégiés qui fréquentent ces établissements.
Parlez d'économie à un instit aujourd'hui, il ouvre des yeux tout rond et se réfugie dans des réponses (esquives) idéologiques d'un autre siècle.
Mme Dupont a prouvé qu'elle savait faire passer l'intérêt collectif avant l'intérêt partisan. C'est sans doute pour cette raison que "l'équipe" Belliot l'a remerciée avec autant d'élégance. Elle pourra , elle, continuer à marcher la tête haute. Ce n'est pas le cas de tous ceux qui plient et se taisent devant la menace d'être eux aussi congédiés.
Mme Dupont dit avoir "toujours oeuvré pour l'égalité". C'est là que le bât blesse: égalité n'est pas équité.
Nous sommes en république laïque. Nous avons un enseignement laïque ouvert à tous, obligatoire jusqu'à 16 ans... avec une participation financière de l'Etat et des collectivités (en gros la Région a en charge les lycées, le Département les collèges et les Communes les écoles maternelles et primaires). Donc la commune intervient dans le financement de ses écoles publiques laïques. Ce sont nos impôts qui le permettent. Les choix d'une municipalité pour utiliser ces impôts que nous payons, devraient être faits dans l'intérêt général et en accord avec les préceptes de notre République, et non pour les intérêts particuliers, amicaux, confessionnels, etc..
Et moi je n'aime pas que mes impôts permettent le financement des écoles privées quelles qu'elles soient. Les parents que nous sommes ont libre choix d'envoyer leurs enfants dans les écoles laïques de la République, ou bien dans des écoles confessionnelles ou autres. Comme pour tous les choix, il faut les assumer. (trouverait-on normal et égalitaire de payer avec les deniers publics un taxi ou l'essence pour une personne qui fait le choix de ne pas utiliser le transport collectif qui va au même endroit à la même heure?)
Or on nous impose d'assumer le choix des autres! Sous prétexte "d'égalité" on déshabille les écoles publiques pour mieux habiller une école privée.
Camillo n'a pas le "Dom' d'être crédible 5 min. De bons pédagogues , il y en a partout, de moins bon également. Je sais de quoi je parle, j'ai travaillé à l'inspection académique. Il faut savoir que l'on peut enseigner dans le privé sans aucun diplôme (recrutement par petites annonces, les gens ayant échoué dans le public vont souvent dans le privé). L'école publique a aussi et elle seule l'obligation de scolariser tout enfant qui se présente, c'est un service public. Les résultats ne sont globalement pas meilleurs dans le privé. La caricature et l'amalgame sont sources de sectarisme, ce n'est pas très catholique, n'est-ce pas?
Pourquoi les parents qui envoient leurs enfants dans une école privée doivent-ils payer des impôts pour financer l'école publique. L'impôt est une forme légalisée d'injustice sociale que manipule à souhaits les élus de tous bords. Il serait juste de prévoir leur exonération à hauteur des subventions,par élève, attribuées à l'école laïque car tous ne sont pas les riches que l'on se complaît à dénoncer,bien au contraire mais des parents responsables et conscients de l'avenir de leurs enfants.
Anonyme a dit... et le même anonyme rectifie... : "L'impôt est une forme légalisée d'injustice sociale que manipulent (et non que manipule) à souhaits les élus de tous bords." Dois-il rappeler, aussi, que 50 % de Français n'en payent pas ! Néanmoins, il tient à présenter ses excuses pour cette faute d'orthographe très involontaire.
Par cette nouvelle occasion, il exprime aussi le besoin de rappeler que les deux précédentes municipalités comptaient dans leurs rangs, au moins deux membres de familles catholiques dont les fratries ont eu, prêtres et religieuses. Ont-ils été plus mauvais citoyens que lui, non engagé politiquement, mais enfant des écoles publiques de Pornichet. Non, alors cessez ce vacarme, cela n'a pas de sens car beaucoup d'enfants d'enseignants de l'école laïque sont inscrits dans les écoles privées. Par avance Merci !
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