« C'est moche ! » est devenu le refrain à la mode durant l'été pornichétin. Habitants, résidents secondaires ou vacanciers, ils étaient nombreux à s'étonner de l'état de la commune. Envahissement publicitaire, chantiers incessants, entrée de ville défigurée, abattage massif d'arbres.. la laideur s'est invitée à Pornichet.
Depuis une bonne décennie, la Ville de Pornichet s'était efforcée d'apporter une touche esthétique dans ses choix d'aménagement et sa gestion au quotidien de la commune. Cet état d'esprit porté par les élus et relayé par les services municipaux touchait de nombreux domaines : propreté publique, affichage évènementiel, pollution visuelle, stationnement, végétalisation, qualité des itinéraires piétons.... Si tout n'était pas parfait, la rupture est brutale. A présent, cette culture collective semble disparaître au gré des foucades d'un maire plus enclin à faire plaisir à quelques uns qu'à penser à l'intérêt de sa commune et des Pornichétins !
Pollution visuelle
Que n'avions nous pas entendu lorsque fut installé les très onéreux et énergétivores panneaux vidéos d'affichage. Croix de bois, croix de fer, cet hideux modernisme aurait comme contre-partie la disparition des affiches promotionnelles en tous genres. Résultat, non seulement ces panneaux crachent leurs couleurs saturées au visage des automobilistes et passants (sauf si les riverains de quartiers huppés, comme celui du bd des Océanides, disposent d'efficaces relais pour les faire démonter) mais jamais les rues de Pornichet n'ont été autant offensées par l'affichage sauvage que cet été.
Guignols à Sainte-Marguerite, Française des Jeux dans toute la ville, vente de tapis d'Orient, animations commerciales, propagande municipale, fléchage publicitaire... chaque jour ou presque Pornichet était défiguré sous les couleurs criardes et tape-à-l'oeil. Entre les autorisations municipales et les affichages sauvages, la cacophonie visuelle a régné en maître au point que même les services municipaux ne se risquaient plus à retirer ces ornements disgracieux de peur d'ôter une pub autorisée par le Maire.
L'arrivée à Pornichet depuis la Route bleue vers la mi-août offrait un spectacle pitoyable digne des pires entrées de ville de la banlieue parisienne. Dès le Pont-Saillant un infect panneau pour informer la terre entière que Robert Belliot mangeait des terres agricoles pour assurer au PMU que ses chevaux auront les pattes au sec. Ensuite, en guise de bienvenue, chacun avait droit à un hideux alignement de panneaux fluos annonçant la tristoune braderie des commerçants pornichétins avant de se fracasser les yeux sur le tristement célèbre Télécran orwellien cher à Robert Belliot .
En avançant encore l'automobiliste avait droit au panonceau annonçant une hypothétique navette perdue au milieu d'un parking vide et sans âme. Enfin, avant d'atteindre l'océan, l'automobiliste slalomait au milieu d'une forêt de panneaux en tous genres (vidéosurveillance, AVF, parkings payants...), de supports à vélo tordus, d'une voirie en chantier et d'un festival d'enseignes et d'écran du côté de l'Office du Tourisme. Vraiment une belle entrée de ville !
Choix inesthétiques
Entre un activisme plus démagogique que stratégique et une absence totale de culture urbaine, Robert Belliot et ses affidés défigurent méthodiquement le visage de Pornichet de balafres disgracieuses. Ces dernières semaines illustrèrent cela jusqu'au dégoût.
Plutôt que d'engager un projet de modernisation de l'espace public du côté de Sainte-Marguerite / la Caravelle pour concilier sécurité des piétons, des riverains et des usagers de la route avec un traitement urbain qualitatif, Robert Belliot a décidé de faire pousser tels des furoncles d'infâmes quilles en plastic marron du pire effet. Les dramatiques accidents de cet été dans ce secteur ont démontré la vacuité de ces atroces boursouflures et l'impérieuse nécessité d'une approche plus globale de la question. On aimerait entendre sur le sujet les flagorneurs de l'association Prosimar.
Plutôt que d'utiliser son pharaonique hippodrome pour embellir l'entrée de Pornichet, Robert Belliot fait le choix de détruire des dizaines d'arbres pour permettre à la piste en sable de trouver sa place quitte à martyriser encore un peu plus l'entrée de ville. Et, tout à sa folie dévastatrice pour réguler à l'excès les eaux de pluie, le « sécateur-maire » a détruit l'essentiel du Bois de la Grée privant des dizaines de familles d'un environnement végétal de qualité. En novlangue belliotiste, on doit probablement appeler cela la politique de l'arbre...
Cette contre-culture de l'esthétique, qui devient la marque de fabrique du mandat Belliot, se retrouve avec les jolis plastiques rouges et blancs qui ornent le carrefour d'Ermur depuis plus d'un an, la transformation en zone de chantier du boulevard de Saint-Nazaire. On peut aussi citer la fermeture du chemin côtier faute de pouvoir financer une réparation des marches de la Pointe du Bé endommagées par la tempête, la laideur croissante du boulevard de la République sur lequel pousse plus les barrières métalliques et les PV que les projets d'embellissement... Et que dire de cette vue imprenable sur le fort esthétique parking du 8 mai avec comme entrée du centre-ville avec ce grand vide de l'ancien ilot Flammarion dont l'incongruité à cet endroit ne ravira que les chiens incontinents ou les fanas des Apéros Facebook.
A part pour ses projets égotiques et pharaoniques, Robert Belliot bricole et ne considère pas comme nécessaire de mobiliser des hommes de l'art (architectes, paysagistes...) pour embellir la ville. Pourtant, depuis l'aube de notre ère et l'architecte romain Vitruve, chaque édile devrait savoir que tout aménagement « doit avoir trois finalités : la solidité, l'utilité et la beauté ». Robert Belliot ferait bien de se plonger dans ses versions latines de lycée, Pornichet ne pourrait que s'en porter mieux.
4 commentaires:
Bravo BELLIOT et l'équipe (certains).
Merci pour les assises du Sport.
Merci pour le forum des associations.
Il faut faire vivre la démocratie dans cette ville. Merci de poursuivre dans cette lignée.
Cela fait plaisir de constater que je n'étais pas le seul à trouver notre ville un peu négligée cet été. Merci le Poulpe de formaliser avec cet article et d'autres nos sentiments. Je suis un électeur volatile mai sun citoyen vigilant et ce que je vois m'inquiète bigrement.
Un adage populaire dit : " on ne peut pas faire d'omelette, sans casser des oeufs ". Il est vrai que les grands d'amènagement ne se font pas sans inconvénients pour les usagers. Mais, il est vrai que trop, c'est trop.
Vouloir toutfaire à la fois;partout, en mème temps, et n'importe comment, celà suffit.
N'y a-t-il pas dans les services de cette une personne pour gérer, et planifier tout celà. Sinon,il faut vite aller chercher quelqu'un ailleurs. Voilà lzs résultats d' une politique irresponsable.qui a consiste à "virer", et à lzisser partir des chefs de service compétents.
Un seul exemple de cette gabegie, le Bd de St Nazaire, entre le rond point de l'hippodrome et carrefour market .
Celà fait des mois et des mois qu'une signalisation " provisoire" a été mise en place pour soit disant tester un nouveau mode de circulation. Apparemment l'expérimentation est toujours en cours.Rien n'a changé, à ceci près, que sel les panneaux précisant le calendrier ont été supptimés, et encore n'y a-t-il pas longtemps. Les plots de plastique rouge et blancs sont encore là, le marquage au sol est à moitié effacé, les "bites" jaunes et grises sont dans un état pitoyable. En un mot, c'est la "CATA".
Quelle image pour l'entrée de ville qui se prétend "touristique".
En matière d'affichage fluo la palme revient à la boucherie boulevard de la république, du meilleur effet, pas étonnant il se dit qu'il est copain de belliot qui se ressemble...
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