samedi 17 juillet 2010

Arbivore

La politique de l'arbre a caché la forêt du double langage permanent de la municipalité Belliot pour se parer d'oripeaux écolos. A présent, à grands coups de tronçonneuses, les masques tombent. L'inacceptable déforestation du Bois de la Grée, actuellement en cours, sonne comme l'illustration de la toute puissance dévastatrice de Robert Belliot.


Il a fallu un article et des photos explicites du site pornichet-infos pour que la population découvre le saccage en règle orchestré dans un des espaces boisés majeurs de Pornichet, le Bois de la Grée. Dans l'urgence et l'approximation, la municipalité Belliot a monté une réunion dite de concertation alors que des arbres tronçonnés gisaient déjà au sol. Juré, promis, on limitera les nuisances sonores du tronçonnage mais pas question d'épargner le moindre arbre. Étrange politique de l'arbre. Alors que certains cherchent à développer des forêts urbaines, la municipalité UMP de Pornichet déforeste sur l'autel des grands travaux.

Toute puissance

La seule justification à ce massacre reste l'hippodrome de toutes les démesures voulu par Robert Belliot. Pour ce projet devenu pharaonique, le maire s'affranchit de l'avenir des finances communales, alors, évidemment, ce ne sont pas quelques centaines d'arbres centenaires qui empêcheront Sa Suffisance de réaliser son rêve mégalomaniaque.

Pour amadouer le richissime PMU, ex opérateur hippique devenu bookmaker de paris sportifs en ligne, Robert Belliot a décidé de sursécuriser le secteur de l'hippodrome pour limiter les risques d'inondations. Malgré une vague d'études montrant qu'un risque d'inondations duo-décennal (20 ans) constituait déjà un niveau de protection du quartier très acceptable puisque seule la voirie aurait était touchée, la municipalité Belliot a décidé d'une sécurité centennale. Sa principale motivation ne réside pas dans la sécurité des riverains de l'hippodrome mais dans la volonté de garantir la mise hors d'eau, coûte que coûte, de la nouvelle piste de galop.

Résultat, pour 25 réunions hippiques par an, la facture hydraulique s'alourdit d'une bonne dizaine de millions d'euros (soit l'équivalent de 4 à 5 ans d'autofinancement de la commune) et de l'abattage de plusieurs centaines d'arbres sur plusieurs sites de Pornichet.

Symbole de la toute puissance d'un maire de plus en plus inquiétant, ce dernier a ordonné cette opération de destruction massive du Bois de la Grée alors même que les délais de recours du récent Conseil municipal, et de ses délibérations portant sur l'acquisition de parcelles... au Bois de la Grée, sont loin d'être purgés. Adepte du fait accompli, Robert Belliot s'est comporté comme le pire promoteur, j'agis d'abord pour rendre possible mes projets, je gèrerai ensuite les éventuels contentieux.


Signes avants-coureurs

Depuis le début de son mandat, Robert Belliot, aiguillonné par le prosimariste Anne-Catherine Roudeix (qui est bien silencieuse ces temps-ci...), a fait de la politique de l'arbre l'alpha et l'oméga de sa politique urbanistique. Sauf qu'il y a parfois loin de la coupe aux lèvres.

Plusieurs exemples ces derniers mois confirment l'insincérité du maire dans sa politique environnementale. Il ne suffit pas de proclamer une politique de l'arbre ou de fanfaronner sur un Agenda 21, il faut aussi examiner les faits.

Tout d'abord, le Belliot Driver a décidé de multiplier les places de stationnement dans une ville déjà largement dotée. Dans le quartier du Dauphin, il a fallu la réaction de ses propres fonctionnaires pour convaincre le maire de ne pas construire quelques places de parking en lieu et place d'un arbre majestueux qui contribue grandement à la qualité paysagère du secteur. Dans la même veine, le maire n'a pas hésité à faire abattre une dizaine d'arbres, dont certains sujets remarquables, pour étendre le parking du 8 mai à l'entrée du centre-ville.

Ensuite est arrivé le Belliot Rider qui n'a rien trouvé de plus malin que d'implanter ses pompes pour soulager l'hippodrome du risque d'inondation au milieu d'un vaste giratoire arboré. Évidemment, le végétal a succombé sous l'assaut des pelles mécaniques. Et, comme, notre maire est un dangereux récidiviste, il a décidé d'implanter la piste de galop à l'extrême limite du foncier de l'hippodrome quitte à devoir sacrifier une bonne dizaine d'arbres supplémentaires. Avec cette coupe de printemps, on n'a jamais vu aussi clairement le site de l'hippodrome. Il faudra sacrément paysager le délirant parc pour masquer cette bucheronnite aiguë.

Nous pourrions naturellement multiplier les exemples des méfaits de la municipalité UMP en place (où est passé le végétal présent sur le site dans l'opération d'extension d'Intermarché ?), mais un seul illustre le double langage permanent de ces édiles. Lors de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, l'arbre était omni-présent dans les commentaires sauf que pour élargir une voirie de campagne, le maire n'a pas hésité à frapper d'alignement tout le secteur de la Fontaine de la Nue quitte à sacrifier de remarquables haies bocagères. Comprenne qui pourra !


Robert Belliot multiplie les places de parkings pour attirer les automobiles mais il organise en plein été une journée sans voiture (sur 1200 m seulement, faudrait pas exagérer tout de même...). Il clame sa politique de l'arbre mais il détruit sans barguigner tous les sujets qui entravent un tant soit peu ses projets. Il veut donner des leçons de logement social à la terre entière mais n'impose rien de sérieux aux promoteurs. La démonétisation de la parole publique est une caractéristique de la mandature Belliot. Les exemples actuels d'abattage massif d'arbres confirment l'impossibilité pour les citoyens de croire Robert Belliot. Vilain bilan en moins de 30 mois de mandat.

2 commentaires:

lefacteur a dit…

Arbivore ??? avez-vous dit???

DESOLANT: le spectacle de ces vieux arbres abattus pour faire un bassin de rétention dans le secteur des Redonnées.
DESOLANT: cette entrée de ville,sans un arbre ni mème le moindre arbuste.
DESOLANT: cette absence de réaction des associations dites " de défense de l'environnement"
Nous en avons connu par le passé, certaines comme Prosimar beaucoup plus agressives quand il s'agissait defaire un lotissement, voire un petit collectif ( quel mot horrible !!)
Aujourd'hui, c'est " silence radio sur toute la ligne". Il est vrai que, pour l'instant, les arbres répertoriés de sainte marguerite sont épargnés. Mais, jusque za quand???
Certes, nous allons avoir un hippodrome " dernier cri" . Sinon que les pistes sont tellement proches des voies de circulation, qu'il va falloir installer des grillages, et peut etre-meme des barbelés pour que les montures et leurs cavaliers ne finissent sur le rond point de l'hippodrome. Un nom prédestiné.
Enfin, et quand mème un motif de voir l' avenir en rose: dans une bonne centaine d'années, nos petits et arrières petits enfants pourront admirer et se détendre à l'ombre d'un parc paysager.Merci monsieur Belliot....Mais en attendant, un peu de patience SVP

Anonyme a dit…

Merci le Polpe de dénoncer ces saccages organisés. Mais que fait l'opposition pour arrêter les idioties et autres incohérences aussi dangereuses que les incompétences de l'équipe Belliot.
La population doit réagir;Aux arbres citoyens!