dimanche 27 juin 2010

Gros râteau


Une histoire de râteau et une grosse pelle pour finir. Voilà en résumé le bilan du dernier épisode en date de la gestion municipale. Robert Belliot et ses acolytes UMP ont décidé de supprimer la gestion communale de l'émetteur TV du Moulin d'Argent pour le remplacer par d'esthétiques (!) antennes de toit. Probablement, une expression du volet « pollution visuelle » de l'Agenda 21 évoqué par la municipalité pornichétine.

Ambiance caniculaire dans la salle du Moulin d'Argent pour une rencontre à haute fréquence entre les habitants des 270 logements du Moulin d'Argent et la municipalité Belliot. Sollicité pour une entrevue depuis des mois par un collectif du quartier, Super Bobby avait répondu par un souverain mépris. Harcelé de toutes parts et sentant la tension monter, le courageux Belliot avait dépêché quelques uns de ses sbires pour calmer la fronde populaire prétextant une rencontre avec le Sous-Préfet pour prendre ses distances avec ce foyer de rébellion.

Panne générale

Le quartier du Moulin d'Argent date des années 1970 et présentait à l'époque des solutions innovantes comme la desserte obligatoire des logements par une antenne collective évitant la prolifération d'antennes sur les toits. Ce qui pour certains apparaissaient alors comme une contrainte pesante est peu à peu devenu pour le plus grand nombre un atout esthétique et environnemental.

Mais avec le passage au tout numérique, l'antenne collective devient l'objet d'un blocage de l'équipe Belliot. Dans leur esprit, pourquoi la commune continuerait-elle à assurer la gestion de ce service devenu public dans un quartier qui, en outre, a la « mauvaise habitude » de voter massivement à gauche ? Sauf que, comme trop souvent, Bobby a pris ses rêves pour des réalités sans travailler suffisamment son dossier. Il a aussi oublié que le coût de l'entretien annuel représente une somme dérisoire au regard des centaines de milliers d'euros dépensés pour vidéosurveiller le quartier de Mazy ou des millions d'euros de gabegie pour le parc paysager et l'hippodrome

L'antenne a fait l'objet de travaux de modernisation au tournant des années 2000, les frais de maintenance annuels sont de l'ordre de 6.000 €, les contribuables du quartier paient une surcote dans leur taxe d'habitation pour compenser l'entretien de cet équipement, le mode constructif de l'essentiel des maisons du quartier ne permet pas l'installation d'une antenne TNT sous toiture, l'Agenda 21 du trio Belliot-Roudeix-Prosimar prétend lutter contre toutes les pollutions (sauf visuelles ?)... En bossant un peu son dossier, Super Bobby aurait vite constaté que cette histoire d'antenne lui offrait la possibilité de se faire une virginité environnementale à peu de frais. C'est largement manqué !

Friture sur la ligne

Pour mater la rébellion, le Général Bobby a expédié au front ses lieutenants. Lui, s'inspirant des vieilles badernes de 14-18, est resté sagement à l'abri de son état-major prétextant une rencontre avec le généralissime sous-Préfet. Une heure durant, les Morand, Trichet et autres soutiers comme le sur-intendant Cressot ont essuyé la mitraille d'une grosse centaines de personnes, ulcérés par la morgue et les maladresses à répétition de cette armée en déroute. Ils proposaient même des aides financières individuelles pour changer de système quitte à dépenser plus de 100.000 €.

Faisant front, tenant, droit dans leurs bottes, une position de plus en plus intenable, ils ont finalement été abattus d'une salve meurtrière tirée dans le dos par... le Général Belliot. Arrivant de l'arrière sur le conseil de son radio, en l'occurrence son directeur de cabinet, il a signé l'armistice pour ne pas dire la reddition en lâchant d'un coup toutes les positions âprement défendues par ses grenadiers-voltigeurs. Si comme d'habitude les termes de la parole belliotiste sont assez abscons, la plupart des participants a compris que l'armée municipale, trahie par son chef, rendait les armes et rentrait dans ses quartiers tout Peneau (sic) pour méditer l'adage de Georges Clémenceau qui aimait à souligner qu'il "ne suffit pas d'un képi galonné pour transformer un imbécile en un homme intelligent".

Incompétence et inconstance sont l'apanage de la politique Belliot. Il lance une idée sans en mesurer les conséquences et fait machine arrière toute si la population renâcle La légitime mobilisation des habitants du Moulin d'Argent pourraient donner des idées aux milliers de Pornichétins inquiets du devenir de leur ville soumis aux foucades de Robert Belliot et de ses soldats UMP.

3 commentaires:

gf a dit…

A combien se monte la sur-cote de la taxe d'habitation?
Compense t'elle les couts de cet émetteur?
Si oui, je pense que Belliot (pseudo UMP de passage, il faut le répéter) s'est une nouvelle fois ridiculisé:
1) en voulant revenir sur une disposition qui ne coute rien à la ville et évite cette multitude d'antennes de toit.
2)en désavouant publiquement ses pauvres conseillers envoyés au massacre.
Mais est-ce bien le cas; ce n'est pas la première fois que le Poulpe ment par omission ou intérêt.

Questions a dit…

Pourquoi penser que retirer quelque chose d'assez intelligent (collectif plutôt qu'individuel) aux uns, va être plus juste pour les autres?
A l'heure d'une évolution heureuse des mentalités en matière d'environnement, pourquoi un retour en arrière et vouloir habiller d'antennes individuelles ce lotissement exempt de réseaux aériens et de pollution visuelle?
Pourquoi traiter d'assistés ceux qui jouissent d'un bien qui leur a été imposé (comme le tout-électrique obligatoire par exemple) en d'autre temps et pour lequel ils ont contribué (surcote)?
Pourquoi traiter de politique toute idée émise n'ayant pas l'heur de plaire aux Maire et élus?(décidément le cheval de bataille dès qu'il y a objection -même pratique pendant le dernier Conseil portuaire)
Pourquoi certains citoyens, au prétexte d'une appartenance présente ou passée, à des associations, syndicats, listes électorales...n'auraient plus jamais droit de parole ou légitimité à s'exprimer au nom d'un groupe ou individuellement? (tiens, comme pour la sélection des représentants des conseils de quartiers)
Pourquoi parler de cabale quand une partie de la population, et là une grosse majorité des habitants du lotissement, dit son sentiment et montre son désaccord profond face à un sujet qui la concerne?
Réponse?
Diviser pour mieux régner?
A l'évidence la division a régné entre élus présents à la réunion et maire parachuté en fin de réunion : élus déjugés par leur chef devant toute l'assemblée. Ca fait désordre.

Un justicier dans la ville a dit…

La loi selon BELLIOT

Mercredi dernier, le Maire avait envoyé Don Quichotte et Sancho Pensa expliquer aux habitants du Moulin d'argent qu'ils ne pourraient plus assumer l'entretien de l'antenne collective prévue pourtant dans le règlement de la ZAC du Moulin d'argent comme une obligation communale.
De plus, une lettre nommément signée par le Maire, assurait que les administrés de ce lotissement, de la pose d'un filtre TNT à l'antenne commune. Au terme d'une argumentation aberrante, le rédacteur de cette lettre avait fixé au 18 juin 2010, les travaux de modernisation de l'antenne.
Ainsi, à l'échéance fixée dans cette lettre, l'antenne collective munie de ce filtre devait assurer aux habitants le droit d'antenne c'est à dire de recevoir aux bornes fixées, une image télévisée moderne. Restait aux habitants, comme l'indique le règlement de ce lotissement, à se raccorder à la borne correspondante. Ainsi les habitants, les écoles et les logements sociaux devaient bénéficier d'une parfaite irrigation télévisuelle fourni par l’antenne collective et le réseau existant, évitant ainsi la pose d'antennes individuelles inesthétiques et sans doute contraire au règlement d'urbanisme édicté par le maire de l'époque Monsieur DAUDIN.
Ajoutons que Bob Joss Randall dans sa grande bonté, subordonne au Plan Local d'Urbanisme qu'il a fait voter au forceps, en janvier dernier, les règlements existants des différents lotissements de la commune. Sans les avoir lus et pris en compte, Bob le justicier vient d'inventer un nouveau style de gestion municipale : "la loi, c'est moi !"
Evidemment, on ne peut que plaindre le Maire, pour les 6.000 € annuels pour l'entretien de l'antenne collective alors qu'il aurait bien besoin de ceci pour faire pousser ses fleurs et ses légumes dans son parc paysager ou payer les employés de Mairie. La solution proposée par le Maire, était de prendre en charge l'installation d'antennes individuelles dans les greniers des 240 habitations du Moulin d'Argent. Solution qui au terme d'une simple multiplication revenait à la modique somme de quelques 90.000 € au frais du contribuable. Outre que notre maire ne doit pas savoir compter, il utilise sans vergogne des pseudos consultations des habitants dites démocratiques pour imposer son diktat "la loi, c'est moi !"
Un justicier dans la ville