L'emblématique coquille qui sert de logo au pétrolier Shell doit en bailler de plaisir tant l'arrêté municipal n°2010-19 lui offre un pont d'or sur un plateau, jugez plutôt !
Les Pornichétins paieront
Il était une fois un maire arrogant, impétueux et peu compétent. Élu contre un projet urbain global et financièrement équilibré, il décide en catimini d'en reprendre des ingrédients sans comprendre ni les principes urbains ni le montage financier. N'écoutant que lui-même et quelques affidés, il décide de se lancer dans la construction d'un hippodrome PMU sans en mesurer les coûts induits potentiels.
Des tribunes, les Pornichétins paieront. De gros investissements hydrauliques pour sécuriser les pistes, les Pornichétins paieront et ensuite les promoteurs pourront vendre leurs immeubles sans participation financière à ces investissements. Un compact golf financé sur fonds privés pour occuper le cœur des pistes, inutile, place à un jardin XXL payé par les seuls Pornichétins. Une refonte du boulevard de Saint-Nazaire pour desservir l'hippodrome, pas de problème, les Pornichétins paieront toujours (et sur plusieurs générations...).
Sauf que gérer une ville à grands coups de menton et d'esbroufe, cela finit par faire de gros dégâts. Robert Belliot a exigé que l'entrée de ville serait le royaume de l'automobile. Bien décidé à multiplier ronds-points et parkings pour faire de l'entrée de Pornichet un espace aussi agréable qu'une entrée de zone commerciale de banlieue, Bobby Driver a besoin de places. Pas de problème, il n'y a jamais de problème avec Robert Belliot, les Pornichétins paieront et puis c'est tout.
J'achète !
Lancé dans un Monopoly géant avec l'argent des autres, en l'occurrence les contribuables, Bobby la Dépense a décidé de se payer une station-service, en l'occurrence la station Shell qui gênerait l'autoroute urbaine voulue par notre Haussmann à soupapes. Après avoir acheté pour près de 300.000 € une vétuste maison avenue des Paludiers, il prend conscience, mais un peu tard - et oui les études préliminaires cela aurait servi à quelque chose – que son grand dessein avait besoin de dévorer un morceau de la station-service. Dans son arrêté municipal, il reconnait d'ailleurs cette acquisition est motivée par le fait qu'il « est nécessaire de prévoir l'élargissement du boulevard de Saint-Nazaire ».
Ni une, ni deux, notre Grand Timonier profite de la vente de la station pour préempter, comme la loi l'y autorise, une partie du foncier pour la « ridicule » somme de 40.800 €. Voilà une bonne affaire... pour Shell.
En effet, le pétrolier, qui ne cachait pas sa volonté de céder cette station comme du reste celle de Trignac, est tout heureux de voir une municipalité se lancer dans une préemption pour une station qui vaut surtout par son fonds de commerce. Sa valeur, en se basant sur des données disponibles sur Internet, est estimée entre 800.000 et 1 millions d'euros. Or, le pétrolier a fait écrire dans l'arrêté municipal que « la Ville reconnait qu'elle a été informée, qu'en cas d'exercice du droit de préemption – ce qui est l'objet même de l'arrêté - elle devra supporter les coûts liés à la non poursuite de l'activité de station-service ». En clair, si Shell le décide, la Ville de Pornichet devra supporter le coût de cette fermeture et donc payer la valeur du fond de commerce et assurer la dépollution du site. Au final, la note pourrait allégrement dépasser les 2 M€.
2 M€ de dépenses non budgétées pour faire une autoroute urbaine, il fallait oser ! Robert Belliot et ses amis de l'UMP sont en train de le faire. Interrogés en Conseil municipal par une opposition interloquée par autant d'amateurisme, le maire a bredouillé une réponse approximative comme s'il prenait subitement conscience de sa légèreté. Affligeant !
Obnubilé par sa soif irrépressible de transformer Pornichet en autodrome, Robert Belliot n'a pas hésité à risquer de devoir donner des millions d'euros du budget communal à une multinationale du pétrole. Si Shell prend prétexte des contraintes liées aux acquisitions foncières faites par Robert Belliot pour fermer sa station-service, les Pornichet devront passer à la caisse à hauteur de plusieurs millions d'euros. Cela va faire très cher du litre...
6 commentaires:
Dans le projet Hippocampe, il était bien prévu la suppression des 2 stations-services du coeur de ville, dont la station Shell. Personnellement, je ne vois pas par quel tour de magie la Municipalité Lambert aurait réussi à convaincre Shell de donner son site pour ... l'euro symbolique ??
Par ailleurs, le projet de R. Belliot reprend grossièrement la même solution qu'Hippocampe pour le Boulevard de St Nazaire, le long de l'Hippodrome. Alors, où sera ce fameux autoroute urbain ?
Arrrghhhh!!!!
Sur on le couvre de goudrons et de plumes aux prochaines elections.
Décidemment les pétroliers ont l'art d'engluer la planète.
Et Robert , il carbure à quoi?
Bon rassurez nous, ce qu'un arrêté municipal fait, un autre peut le défaire ?
Pour apporter quelques précisions aux deux interlocuteurs précédents :
- si le projet Hippocampe prévoyait à terme le départ de la station-service, c'était pour y implanter des logements et non de la voirie. Cela devait en outre générer des recettes foncières par la cession de ces terrains à des promoteurs privés et opérateurs de logement social. De plus, Hippocampe aurait probablement fait l'objet d'un intérêt communautaire, la CARENE assumant dès lors - directement ou via un délégataire de type société d'économie mixte - le portage foncier. Avec Hippocampe, ce site aurait généré des logements pour tous les types de foyers et un espace public de qualité sans un centime à la charge des Pornichétins, avec Belliot c'est des dépenses de dépollution, de voirie mais pas de recettes et donc tout à la charge des Pornichétins.
Une fois encore, cette histoire (comme bien d'autres : hippodrome, 8 mai / Gambetta, Parc d'Armor...) à la saveur d'Hippocampe mais ce n'est pas Hippocampe puisque tout est à la charge des Pornichétins et qu'il n'y a aucune vision d'ensemble.
- Si un arrêté municipal peut défaire le précédent, il ne pourra pas revenir sur une préemption dès que les actes notariés seront réalisés. Or cet arrêté permet au maire d'acheter tout ou partie du foncier Shell et ce n'est qu'après que le pétrolier pourra faire jouer la clause, acceptée par R. Belliot, d'arrêt d'activité. En Conseil municipal, l'équipe Belliot a annoncé qu'une fermeture ne coutera pas plus de 80.000 euros au contribuable, hors foncier. On attend de voir... mais avec une grande angoisse !
Connais-t-on les intentions actuelles de SHELL ?
Plus que 4 ans à patienter pour pouvoir virer cette équipe.
Pour le fun un compte à rebours sur le blog du poulpe, c'est pas possible ?
Précisions pour le poulpe et ses lecteurs : sur l'interrogation d'une élue de l'opposition,sur le coût réel de la préemption + le dédommagement pour la cessation d'activité + la dépollution du site, Mrs Belliot et Gout, et le DGS opinant du chef à défaut de mieux conseiller le chef, ont affirmé que "cela fera 1/3, 1/3, 1/3" . Comme on connait le coût de la préemption (= 40 800€), le coût total serait de 122 400€.
2 remarques : - cela semble encore une fois minoré au regard de ce qui s'est fait ailleurs.
- à nouveau la démarche de transparence n'est pas au rendez-vous. Comme dans les budgets présentés, les recettes sont sur-estimées et les dépenses sous-estimées. Comme pour les gros investissements, il est annoncé des attributions de marchés paraissant "raisonnablement dans l'enveloppe" puis il y a des options rajoutées ou des avenants conséquents. Au final c'est moins "raisonnable". Ainsi intéressons-nous aux coûts réels des tribunes et parc paysager par exemple.
Entièrement d'accord sur l'incompétence de l'équipe actuelle mais n'oubliez pas que si votre cher Lambert n'a pas été réélu, c'est bien à cause de son hippocampe, qui s'avérait aux yeux des électeurs, trop luxueux et trop couteux.
Belliot reprend des morceaux d'hippocampe sans en savoir le coût réel et c'est bien cela qu'il faut expliquer aux pornichétins.
Vous reparlez encore des parkings, mais les jours de marché, on fait comment???
Vous y allez, vous le poulpe?
On pourrait faire comme à Guérande, 1 ou 2 parkings semi-enterrés sur la place du 8 mai.
Encore 4 ans, mais pour mettre qui?
Pas Lambert surtout!
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