mardi 2 juin 2009

Sportifs dupés

Dans la série promesses à géométrie variable, Robert Belliot a servi un peu ragoutant pot belge aux sportifs pornichétins. Et pour faire bonne mesure, la lecture du futur PLU a ressemblé à une glaciale douche écossaise pour le monde sportif.

Campagne électorale et première année de gestion (?) municipale auront mis à rude épreuve le monde sportif pornichétin. Entre un site illégal en pleine coupure d'urbanisation, une recomposition sur Prieux, un complexe sportif dans le grand vent et les hauteurs lointaines d'Ermur et un nouvel équipement du côté du Pouligou, le dossier Sport ressemble à une patate chaude que le premier édile pornichétin a bien du mal à maîtriser.

Amateurisme

Peu au fait de la question sportive et desservi par un adjoint qui manque singulièrement de vision stratégique, Robert Belliot tire des bords sans jamais trouver le bon cap. Tiraillé entre sa démagogie habituelle et des finances publiques sévèrement fragilisées par une calamiteuse gestion du dossier de l'hippodrome, le maire de Pornichet multiplie les décisions aberrantes.

Premier exemple, son obsession de concevoir des équipements sportifs le plus loin possible des habitants. Après avoir imaginé bétonner la coupure d'urbanisation, notre lanterne rouge de maire propose d'implanter tennis, foot et peut-être salles de sport sur la face nord du coteau d'Ermur. Aux yeux de Robert Belliot, mais de lui seul, ce site est intéressant.

  • Est-il éloigné et difficile d'accès pour les enfants et ados de Pornichet ? Pas pour Super Belliot qui explique que son dispendieux jardins des eaux dormantes servira de piste cyclable à travers l'hippodrome.

  • Ce site remarquablement(re-sic) exposé aux vents dominants est-il adapté à des pratiques sportives qui justement cherchent à s'implanter à l'abri d'Eole ? Pas un problème pour windy Bobby, les sportifs n'auront qu'à se débrouiller en multipliant les bâches de protection tellement esthétiques.
  • Implanter de tels équipements sur un site dépourvu de tout réseau (voirie, assainissement, eau pluviale, énergie...) ne va-t-il pas générer des surcoûts en millions d'euros. Pas problème pour fighting Bobby, on promet d'abord, aux successeurs de payer ensuite.

Second exemple, le million d'euros consacré à construire un terrain de foot en synthétique en lieu et place du stabilisé de Prieux.

  • Pourquoi dépenser autant d'argent pour un terrain voué à disparaître pour migrer vers les hauts d'Ermur ?
  • Pourquoi dépenser un million d'euros pour un terrain qui ne sera pas aux normes officielles et ne pourra donc pas accueillir régulièrement des matchs ?
  • Pourquoi, comme c'était prévu par l'ancienne municipalité ne pas avoir privilégié un synthétique à la place de l'actuel terrain en gazon, histoire d'offrir un stade moderne aux normes et moins onéreux en entretien ?

Sportez vous mal !

Comme Robert Belliot aime faire plaisir à tous ses administrés quelque soit le prix, les sportifs ont mené un lobby acharné pour obtenir la possibilité de développer deux sites pour accueillir des équipements sportifs : Ermur (parce que le maire n'en démordait pas) et surtout un secteur au nord du Pouligou.

Un peu dépassé par les évènements, l'adjoint aux Sports de Robert Belliot, le karatéka Patrice Geay, promettait, à qui voulait bien encore l'écouter ,que le site du Pouligou allait permettre de construire rapidement une nouvelle salle de sports.

Sauf que la lecture du PLU (Plan Local d'Urbanisme) a démontré le peu d'intérêt accordé aux sportifs par la municipalité en place. Pour pourvoir engager rapidement un projet d'aménagement, le PLU doit afficher des zone 1AU. Si par contre, il existe un projet à l'horizon de 10 à 12 ans, il convient d'inscrire un zonage en 2AU. Et comme par hasard, le site d'Ernur comme celui du Pouligou sont classés en 2AU. En clair, sportifs, circulez, il n'y aura rien à voir avant 2020/2025.

Par contre, le nouveau PLU fait un sort au stade Louis Mahé et à l'espace vert en libre accès, situé dans sa continuité. Cet endroit prisé des jeunes pour pratiquer avec des copains divers sports (foot, ultimate, flag foot...) va disparaître pour accueillir... une maison de retraite. Quel symbole bien à l'image de la politique de l'actuelle municipalité. Faisons place en faisant disparaître les jeunes des terrains de sport comme des cafés de la gare pour faire de Pornichet une vaste maison de retraite pour de riches parisiens en manque d'iode.

En ruinant les finances communales avec un hippodrome qui aurait pu être financé par des privés et un terrain de foot en synthétique hors normes, Robert Belliot ne propose aucun avenir à plus de 90% des pratiquants sportifs de Pornichet. Voilà un grand nombre de Pornichétins qui auront une bonne raison de venir noircir la cahier de la concertation dans le cadre de la très officielle enquête publique du PLU qui se déroulera à la fin de l'été. Déjà certains voient comme un avertissement la facile réélection de Claude Bonnet, à la tête de l'Office Municipal des Sports, malgré la campagne hostile menée par la municipalité.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Robert et le sport, ça fait deux....il ne fera plus de sport, par contre la maison de retraite....comme pour le reste il roule avec le gps dans le coffre.
on veut faire, on ne sait pas comment, on ne consulte personne mais on avance sans savoir où on va. Le soucis, c'est que c'est le pornichétin qui va payer cher, trés cher...il essaie de conduire un avion alors qu'il ne sait pas conduire une voiture(d'ailleurs il ne sait pas non plus parler en public). Allez monsieur, il ne faut pas rester là maintenant, rentrez chez vous....QUE PORNICHET EST UN VRAI MAIRE et pas une girouette.

Patricia. a dit…

Parfaitement en accord avec vous sur votre analyse. Le sport à Pornichet a du souci à se faire...mais de ce fait, à terme, le maire et son aréopage peut-être aussi :o)

Françoise a dit…

Mon commentaire n'a rien a voir avec votre message, mais je souhaite informer d'un scandale qui se déroule en ce moment à la MAIRIE de Pornichet. Nombre d'emplois saisonniers ont été donné en priorité aux enfants d'élus (Melle BOSSIS, Melle SALOMON...) A suivre de très prêt...

Anonyme a dit…

Depuis des années et des années, dans toutes les communes de France, sont prioritaires pour les emplois saisonniers, les enfants des fonctionnaires municipaux et des élus!

Quel nouveau et beau combat que l'on voit la! un futur programme?

corbac a dit…

Et c'est la même chose dans toutes les entreprises...
Françoise doit regretter Vichy!

Clientélisme? a dit…

D'accord avec Françoise, il faut absolument crever l'abcès.
Ce type de comportement de la part des élus n'est pas acceptable.
Pour ce qui est des fonctionnaires c'est autre chose, puisque c'est ce qui se pratique dans le privé.
Pour être tout a fait transparent , le choix parmi les candidats devraient se faire soit au tirage au sort, soit sur la base de critères connus d'avance et vérifiable, afin de favoriser les jeunes les moins favorisés socialement. Je préférerai la seconde voie.
Mais il est vrai qu'avec M. Belliot nous sommes habitués à ce genre de comportement, lui qui au moment du choix des conseils de quartier est soupçonné d'avoir fait preuve de discrimination. Le dossier étant actuellement entre les mains de la Halde.

yaka a dit…

Si un meilleur candidat a été écarté au profit d'un enfant d'élu ou de fonctionnaire, c'est pas bien, illégal et yaka porter plainte pour discrimination . Autrement, c'est effectivement une tradition dans toutes les municipalités françaises. Agir ou se taire ? C'est la question.

Néron a dit…

Bonjour le foutage de gueule de "clientélisme". Ce qui serait normal pour les fonctionnaires ne le serait pas pour les enfants d'élus ?
C'est vrai que c'est pratiqué par tous et partout depuis la nuit des temps. Cela a même un nom : le népotisme. Mais à la mairie de Pornichet comme dans toutes les mairies de France, les enfants d'employés municipaux sont prioritaires, pas seulement pour les jobs d'été, mais aussi pour les CDI. Personne ne dit rien mais c'est totalement illégal, si on peut le prouver, ce qui est une autre chanson !
Bienvenu dans le vrai monde...

clientélisme a dit…

A Néron

Quand dans une entreprise ce sont les enfants du personnel qui ont priorité , rien que de plus normal et historique.On peut donc apparenter le personnel de la Mairie aux mêmes conditions.
Mais le faire pour les élus, reviendraient à le faire pour les enfants des actionnaires dans le privé.