Entre
l'échec de la Sailtica et l'abandon du port d'échouage, Robert
Belliot et son équipage prennent l'eau.
Combien
de marins, combien de capitaines ?
Les
Sables d'Olonne ont le Vendée Globe, Pornichet a la Sailtica... On a
les ambitions que l'on peut ! Et pourtant, Pornichet avait une
manifestation nautique conviviale, presque populaire, elle s'appelait
La Barquera. Chaque année, autour de l'Ascension, environ 350 marins
aguerris ou néophytes traversaient dans un aller-retour parfois
chaotique le malfamé Golfe de Gascogne. Pour moins de 15.000 € de
subventions municipales, Pornichet avait une course nautique grand
public qui faisait vivre le port à plein régime deux week-ends
durant.
Victime
de l'ingérence municipale dès l'arrivée à la barre de Cap'tain
Bobby, cette compétition, qui avait besoin d'un coup de jeune, s'est
rapidement délitée. En fait, Cap'tain Bobby voulait enterrer La
Barquera pour s'offrir une course qui lui rappelait ses vacances,
entre la côte cantabrique avec San Vicente de la Barquera (4.000
habitants) et No Way, pardon Fowey, en Cornouailles britannique
(2.000 habitants). Avec deux villes partenaires de ce gabarit, on
perçoit tout de suite le fort potentiel de l'affaire.
Cap'tain
Bobby fait valser les euros pour soutenir son bébé. La réussite
est totale (sic) : 16 bateaux en 2013, 20 au départ de Pornichet en
2013 et 10 à l'arrivée en Angleterre en 2013. Avec une subvention
municipale de 58.000 € pour 20 bateaux au départ en 2013, cela
fait 2.900 € d'argent public par bateau offert par le contribuable
pour permettre à des propriétaires de traverser la Manche... et aux
chalets de Noël abandonnés dans les ateliers municipaux de prendre
l'air. Cette mascarade, qui coûte, en réalité bien plus cher
(dizaines d'heures de services municipaux, réceptions XXL, bateaux
pour les officiels...) illustre la politique incohérente développée
à Pornichet par Cap'tain Bobby.
On
est rapidement passé de la « celtique
attitude » prônée
par le dossier de presse de la course à la sceptique attitude.
A
vot'bon cœur !
Le dossier du devenir du port
d'échouage offre un cinglant résumé de la gestion Belliot.
Été 2008, Total paiera. Été 2009,
Total va payer. Été 2010, Total pourrait payer. Été 2011, Total
pourrait payer un peu. Été 2012, Total aurait pu payer. Été 2013,
contribuables et usagers paieront.
Au terme de deux ans à dénigrer
l'association de gestion du port d'échouage, pourtant très
largement reconnue pour ses compétences et le respect scrupuleux du
cahier des charges contracté avec la commune, Robert Belliot vient
d'offrir le vieux port de Pornichet à la Chambre de Commerce.
Comme la mariée était peu reluisante
après 5 années de répudiation, la mairie vient de lancer, comme
par miracle, des travaux conséquents (remplacement des
chaines-filles et des bouées de balisage). Autre miracle, il n'y
aurait plus de pétrole envasé ni de nouvelle digue en lieu et place
de la jetée abattue.
Après les serres municipales, le
stade Louis Mahé, la maison de retraite, une partie des tennis...
place au port d'échouage. Robert Belliot cherche en fait à vendre
les bijoux de famille pour renflouer un budget municipal exsangue. On
ne peut pas mener une politique incohérente sans que les habitants
en paient les pots cassés.
En cédant le vieux port à la CCI,
Robert Belliot, sans le sou, veut éviter de payer les 2 M€ de
dévasage et le coût d'une zone de carénage. Tant pis si l'usager,
souvent modeste, de ce port d'échouage verra sa facture bondir de
50% minimum durant le temps de la concession accordée à la CCI.
Il est des choix politiques qui valent
tous les discours. Robert Belliot ne veut plus mettre un centime
dans le port municipal mais offre, durant ses 6 années de mandat,
373.000 € à l'aérodrome de La Baule. Voilà qui a le mérite de
la clarté !
Plus
qu'un mal de mer, Pornichet a un maire au plus mal.
5 commentaires:
Et alors, ou elle est la liste de gauche aux prochaines élections?
La course de la Barquera était à l'origine celle du jumelage et allait à San Vicente de la Barquera. Depuis Lambert cette course partait de St nazaire pour aller à Gijon et retour à Pornichet : un seul weekend à pornichet et non deux. Confidentielle comme son budget et sans aucune relation avec notre ville jumelle. Belliot a eu le courage de renouer avec San Vicente, c'est un début. Belliot cherche à ce que notre ville noue des relations avec une ville nautique anglaise. C'est plutôt intéressant si cela aboutit à un jumelage.
La sailtica fait mieux que la barquera qui a 9 engagés à Douarnenez. Excusez du peu
6000 à 7000 visiteurs sur le village ce n'est pas un échec. Source : ouest france dimanche 12 mai
Pour être allé sur le port; j'ai regardé, je n'ai rien vu ou presque, je suis reparti. Les danses bretonnes n'avaient pas droit au chapiteau, aucune chaise, on devait s'asseoir par terre, 10 à 15 personnes tout au plus à regarder, pas de sonoriation de prévu, les musiciens devaient en apporter au dernier moment, sympa;
un grand chapiteau bouche tout le paysage. Les voitures vont jusqu'au bout , les piétons ne peuvent avoir un espace protégé, sympa surtout pour les familles et L'agenda 21. Petit joueur tout cela, un peu triste. Communication et animations bricolées. C'est du lourd, vive happy Pornichet.
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