Même en République la ponctualité demeure la politesse des Rois. Au-delà de ses retards maladifs à chaque réunion, le monarque pornichétin démontre en permanence son incapacité à anticiper les évènements… même les plus prévisibles. Une nouvelle illustration de l’extrême difficulté pour Robert Belliot de prendre l’exacte mesure de sa fonction.
Lorsqu’on discute avec divers agents municipaux de Pornichet, nombreux sont ceux qui se plaignent du fonctionnement interne marqué par un bricolage permanent et des décisions budgétaires à l’emporte-pièce qui nuisent à l’efficacité du service public. Monomaniaque avec l’hippodrome, Robert Belliot a fait preuve de grandes légèretés dans la gestion de la commune ces derniers mois.
Zone de travaux
A Pornichet, depuis des lustres, tout est fait pour éviter les travaux intempestifs durant les vacances. Robert Belliot avait mis à mal cette pratique en 2009 en fermant pour travaux anticipés le giratoire de l’hippodrome en plein 15 août.
Alors que juillet est bien entamé, la rotonde du port d’échouage et le boulevard des Océanides sont assaillis de véhicules et de matériel de chantier pour mener à bien la remise en état du local communal de la Rotonde, en l’espèce l'ex restaurant Parfum de Plage. Ce dernier a changé de locataire, le propriétaire, en l’occurrence la Ville de Pornichet, a donc lancé… mais trop tard, la procédure nécessaire à la sélection d’un nouveau gestionnaire. Résultat, ce restaurant, important dans l’offre et l’image de Pornichet, a été fermé tout le printemps, malgré une météo radieuse, et le sera encore une bonne partie de juillet. Cet amateurisme municipal nuit à l’image touristique de Pornichet et pénalise la dizaine de salariés qui aurait trouvé matière à emploi. Mais le maire avait sans doute mieux à faire en congédiant de facto son adjointe au commerce.
Du côté de Bonne-Source, la pression de nombreux Pornichétins a conduit le maire à lancer des travaux de confortement d’un tronçon du chemin côtier. Alors que familles, poussettes, personnes à mobilité réduite, adeptes du footing… veulent profiter de ce chemin côtier payé par la CARENE, le maire de Pornichet en livre une partie à un chantier de travaux publics. Une étrange manière de saluer les juilletistes.
Tant pis pour eux
Depuis le début des années 2000, la Ville de Pornichet a confié la gestion du mini-golf municipal à l’Office du Tourisme. Préférant visiblement voir le personnel de cette association mettre en ligne textes et images de ses dispendieux panneaux vidéos de propagande plutôt que de gérer le mini-golf, Robert Belliot a décidé ex abrupto de changer de gestionnaire.
Sauf qu’une fois encore le maire a agi par réaction et non par anticipation. Résultat, la procédure de sélection est lancée très tardivement, début mai, et les nouveaux gestionnaires choisis ont eu les clés après la Pentecôte. Quand on sait que cette activité a besoin d’une belle météo pour atteindre son point d’équilibre financier, les nouveaux exploitants doivent amèrement regretter d’avoir perdu le chiffre d’affaires conséquent que l’exceptionnelle météo du printemps leur aurait assuré. En laissant fermé cet équipement municipal notamment lors des vacances de Pâques et des ponts de mai/juin, Robert Belliot aura donné une image tristounette de Pornichet aux touristes du printemps.
Dans la même veine, le bar à huitres a eu le droit de tirer ses rideaux en plein début de la période estivale. Une fois encore, la procédure de succession du précédent gestionnaire n’a pas été anticipée. Pourtant, lorsqu’on connait les relations pour le moins proches entre le maire et l’ancien exploitant.... Il a fallu attendre la fin juin pour voir une commission des marchés être réunie à la hâte pour décider du nouveau gestionnaire.
La question intéressait visiblement le maire puisqu’il a daigné, une fois n’est pas commune, honorer de sa présence cette commission. Au terme d’une séance qui sentait l’entourloupe, au point que le représentant des commerçants non sédentaires n’a pas voulu ratifier la décision de la commission, tenue d'une main ferme par le maire, ses élus et ses affidés, un nouvel exploitant a été désigné. Tout à sa joie, il a embrassé un adjoint au maire, probablement pour le remercier de sa neutralité... bienveillante. In fine, l’exploitant est désigné, mal désigné et désigné trop tard. Quelle réussite !
Toujours dans la série, trop tard, toujours trop tard, de nouveau la question du marché. En urgence absolue, dérogeant aux règles de convocation des commissions municipales, Minimum Belliot convoque une cession pour... reculer de 30 minutes la fin du marché estival. Pour faire plaisir à qui ? Avec quelles conséquences en terme de stationnement pour la plage et de nettoyage du quartier ? Pourquoi avec une telle précipitation ? Décidémment, Robert Belliot ne trouve pas le bon tempo !
Il serait fastidieux de multiplier les exemples mais à travers ces quelques dysfonctionnements apparait clairement une gestion approximative de la commune faute d’une anticipation des mesures de bonne administration. Avec la gestion à la mode à papa, ce n'est pas happy Pornichet mais Papy Pornichet.